C'est un point d'étape d'importance qui a ouvert le conseil municipal, vendredi 24 février : celui du projet d'aménagement et de développement (PADD), préalable à l'élaboration du plan local d'urbanisation (PLU). Et l'étude menée par le cabinet Léopold de Morlaix sera résumée en une phrase par Elisabeth Hascoët, conseillère d'Europe Écologie – Les Verts : "le PADD, c'est comme la Samaritaine : on y trouve tout !"
Il aura fallu une heure de présentation détaillée de l'étude (télécharger) menée par le cabinet d'architecture et d'urbanisme morlaisien pour faire le tour des forces et faiblesses de Douarnenez face au développement urbain. Ont été passés en revue tant l'essentiel développement économique permettant d'enrayer le déclin de la population que la nécessité de rester vigilant sur les zones pouvant être appelées à se développer dans les 10/20 ans à venir.
Tout et son contraire
Economie, démographie, écologie, risques naturels et technologiques, déplacements balisaient l'étude réalisée par le cabinet Léopold. Pourtant, cela n'aura visiblement pas suffit à rassurer Elisabeth Hascoët.
Dans une intervention très complète (télécharger), elle mettait en avant un argument définitif : "Si on lit un peu plus dans le détail (l'étude, ndr), on se rend compte que la plupart des orientations données dans ce PADD sont contraires à l'esprit de ces nouvelles lois (urbanisme, littoral et Grenelle de l'environnement ; ndr), mais sont également contradictoires, voire incompatibles entre elles."
Consommation d'espaces fonciers, développement de zones d'habitat compactes, préservation de l'environnement, affermissement des zones industrielles et portuaires, des espaces agricoles, structuration des déplacements… Rien ne trouvera grâce aux yeux de l'élue verte qui s'est attachée à démonter le projet présenté, méthodiquement, point par point. Pour elle, il est certain qu'une telle copie ne valait pas la moyenne.
Pourquoi si tard ?
L'argumentaire développé par Elisabeth Hascoët vaudra à Jos Le Gall de s'interroger alors et de lui demander : "On a travaillé depuis plus d'un an, et c'est maintenant que tu viens dire que rien n'est bien. […] Les remarques, il faut les faire en commission. […] Pourquoi les faire en conseil municipal ?" William Boulic, du groupe d'opposition Vivre Douarnenez répliquera alors : "Parce que le débat est à l'ordre du conseil".
Alors que ce débat touche à sa fin, Hugues Tupin insistera sur les moyens mis en œuvre pour attirer et fixer une population plus jeune. Le seul argument qu'y opposera Jos Le Gall, malgré sa pertinence ne le convaincra pas : "Pour que la population se développe, il faut que l'activité économique se développe". Pas simple alors que le ciel douarneniste est plutôt gris et bouché ces derniers mois.
Pendant le débat et à l'issue, de nombreux élus s'accordaient à dire qu'il ne devait pas se faire au seul niveau de Douarnenez, mais au minimum, au niveau de la communauté de communes. "Nous suivons les débats des communes environnantes", soulignera Philippe Paul. Actuellement en Finistère, seul Brest Métropole Océane réalise son plan local d'urbanisme au niveau intercommunal.
Au final, l'impression qui prévalait cependant chez les élus d'opposition à l'issue du débat était que, loin de tout partager, beaucoup de points étaient à affiner, voire remanier. Des points sur lesquels la population aura aussi son mot à dire, puisqu'une enquête publique sera ouverte dans les semaines à venir.
Thomas Rocher.
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