Michel Mazéas (Photo : Ville de Douarnenez) |
L'ancien élu et maire honoraire de la ville ne pouvait être absent de l'esprit des conseillers municipaux à l'occasion de ce conseil. Avant la cérémonie d'obsèques civiles dans l'après-midi, Philippe Paul rappelait que le matin, s'était tenue le Conseil de surveillance de l'hôpital.
C'est aussi la colère que Philippe Paul a exprimé, suite à
l'article paru sur un site extrémiste du web. Le maire confirmait à cette
occasion que la mairie, par son avocat et après action auprès du Procureur de
la République, allait tout mettre en œuvre pour que l'auteur de l'article fasse
l'objet de poursuites judiciaires. La cause ? "Des propos orduriers,
honteux, scandaleux, extrémistes que nous ne pouvons accepter, ni tolérer."
Une ville marquée par son passage
Un consensus unanime se dégageait sur la nécessité qu'un
bâtiment ou un lieu trouve rapidement une appellation "Michel
Mazéas". Annick Le Goff rappelait que la ville était maillée de toutes ses
actions. Pourquoi pas l'hôpital, symbole fort de son action en cité penn sardin
? D'autres pistes fusaient alors : l'auditorium, le futur centre nautique ?
Philippe Paul rajoute qu'il peut y avoir plusieurs manières d'exprimer sa présence. "Il
m'avait indiqué aussi un rond-point ou une impasse", tout en humour.
Le budget primitif placé sous le signe de l'attente des
élections
Un chiffre à retenir : quant il y a augmentation, c'est
+1,5%. Comme vous pouvez le découvrir sur les planches présentées lors du
conseil (> cliquer ici), le budget est qualifié d'ambitieux. Soutien accru aux associations
(même s'il faut rester "calme" face à cette annonce, puisque
l'augmentation est de 9 520€) ; fiscalité stable sans augmentation des taux, identiques
à 2013. Monique Prévost remarque la prise en compte des remarques formulées par
la Chambre régionale des comptes quant aux frais sur les travaux en régie.
Pour Tangi Youinou, l'absence de projet global pour la ville
est un problème. "Vous aurez persisté jusqu'au bout de votre mandat",
appuie-t-il. "Je crains que nous soyons l’un des rares conseils municipaux
de France a n’avoir aucun véritable débat d’orientations budgétaires, pas de
mise en perspective des propositions de la majorité municipale, politique
publique par politique publique, expliquée par le maire et ses adjoints… Un
véritable exploit !"
Le conseiller municipal et tête de liste d'Ambition
Douarnenez clôt son intervention sur la perception d'un mensonge : "Comme
le soulignait la Chambre régionale des comptes, vous continuez à emprunter et
votre capacité d’autofinancement diminue. Pour une équipe qui a été élue sur
l’idée d’arrêt de l’endettement, c’est peu de dire qu’il y a au minimum
tromperie…".
Philippe Paul lui rétorque qu'il tient là un débat de campagne.
Erwan Le Floch, adjoint aux finances, répondra lui aussi aux propos de Tangi
Youinou par un court "tu n'as pas écouté".
William Boulic émet un ultimatum pour le budget
Le chef de file de la liste "Vivre pour Douarnenez"
n'est pas en reste. D'entrée, il fixe les règles du vote du budget pour son
groupe, regrettant de ne pas avoir les indicateurs finaux de l'exercice 2013. Il
indique : "[…] sous le couvert de chiffres compatibles avec les
possibilités financières de la ville, [...] ces sommes engagent de lourdes dépenses
(12 179 000 €) qui elles se situent bien au-delà de nos possibilités." Il
poursuit : "Et deux opérations à elles seules(salle polyvalente des Halles
et Centre nautique) atteignent 9 000 000 €. Que ce soit au conseil de novembre
(orientations budgétaire, ndr) ou à celui-ci, aucune explication sérieuse ne
nous est donnée sur le financement de ces opérations."
Se voulant avoir été bien compris, William Boulic poursuit.
"Le même scénario que pour le Centre Nautique est à craindre pour le
projet des halles, à savoir le lancement de l'opération et en cas d'abandon,
une demande d'indemnisation de la part de l'architecte. Dites-nous que vous
n'allez pas signez de bon de commande avant le printemps."
La campagne en marche
Le temps de quelques échanges avec Philippe Paul, le maire
précisant que le projet des halles n'était toujours pas finalisé, dans
l'attente de la prochaine mandature, rien ne sera réalisé. William Boulic lui
rétorquera : "Au bout de deux ans, il est temps. Rien ne sera lancé avant
avril ?". Le maire finira par un laconique et définitif "Non".
Après plus de deux heures d'échanges, le budget était voté,
pour l'essentiel des chapitres à la majorité simple. L'année électorale 2014 était lancée,
mais après le scrutin de mars et en cas changement de majorité, il y a fort
à parier que les décisions budgétaires modificatives seront d'actualité !
Thomas Rocher.
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