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jeudi 22 mai 2014

Glissement de terrain au Rosmeur. Pas une fatalité

L'usine rouge avant sa démolition - 2004.
(Photo : Alain Le Doaré)
Une partie de la route longeant la rue du Quartier-maître Balanec, après un fort grain orageux au dessus de Douarnenez s'est effondrée lundi 19 mai, sur le coup des 17h. Déjà le 20 juillet 2013, la ville avait subi les trombes d'eau et vives rafales d'un violent orage. En ce début de semaine, la chute du morceau de route qui surplombait l'ancienne usine rouge maintenant démolie était un événement que les habitants du quartier attendaient avec appréhension.

Màj. 23.05.2014 - 07h50



Et il est arrivé ! La route affaiblie, que plus aucun mur ne supportait après la destruction du vaste bâtiment industriel, a dévalé au pied du cratère laissé à l'issue des travaux de démolition. Le chantier entamé depuis trop longtemps et laissé à l'abandon du fait de nombreux problème, dont le permis de construire, inquiétait les riverains depuis plusieurs mois. Chacun se disait que les pluies hivernales et quasi continues de cet hiver n'avait rien amélioré.



Une surveillance de chaque jour
Déjà depuis quelque temps, les services techniques de la communauté de communes et de la ville procédaient à une surveillance régulière des lieux, alors qu'une large faille était apparue en bordure de route. Seules des barrières sécurisaient alors les lieux, empêchant les véhicules de s'avancer trop près du chantier en bordure des habitation. Ce trou est maintenant devenu un cratère. Les riverains avouaient lundi une inquiétude certaine, alors qu'eux aussi n'avaient pas manqué de faire part de leur désarroi aux élus.

Un projet immobilier, à l'arrêt depuis trop longtemps maintenant, est à l'origine des dégâts. Même si le mur d'appui de l'ancien usine avait été laissé en place, ville de Douarnenez et communauté de communes regrettaient que les gravats furent dégagés, contrairement aux recommandations faites lors de la destruction. Les services techniques communautaires œuvraient ce matin à la construction d'un boyau en enrobé. Objectif : détourner les eaux pluviales pour ne pas que la falaise ne soit plus affaiblie.





Philippe Paul. "Je suis très préoccupé"
Le maire, tout comme Michel Balannec, adjoint au patrimoine et à l'urbanisme, indiquaient ainsi dans le Télégramme, le 21 mai (Michel Balannec en fera de même dans Ouest France) : "Je suis très préoccupé. D'après nos services, il faudrait couler du béton sous toute la longueur de chaussée qui surplombe le site, après avoir creusé jusqu'à la roche. Un chantier titanesque d'au moins 450.000 €. C'est exactement le budget des travaux pour la ville pour l'année. Je n'imagine pas les Douarnenistes accepter une telle dépense".

Un huissier sur place avant la rencontre avec le Préfet
Ce jeudi matin, Jacques Lannou (président de Douarnenez communauté) et François Doublet étaient sur place, accompagnés de Maître Le Goff, huissier de justice à Quimper, pour effectuer un relevé de constatation. Une réunion est programmée en préfecture ce jeudi pour savoir comment intervenir maintenant en urgence, qu'il s'agisse du site ou du dossier lui-même. C'est Mme Anne-Marie Movan qui avait constitué une SAS afin de mener à bien un projet immobilier en lieu et place de l'ancienne usine. Le permis de construire est maintenant caduc, le projet n'ayant pas été réalisé dans les temps.

Une situation "casse-tête" et certainement durable
Maintenant, il faudra surveiller la décision du Préfet à l'issue de la réunion programmée et savoir qui est responsable, qui devra payer les travaux de mise en sécurité et de renforcement de la paroi, devenus urgents. Plusieurs habitants se retrouvent actuellement avec leur véhicule bloqué dans leur garage. 

Pour sa part, Mme Morvan s'est déjà assuré les services de Maître Larzul à Rennes, si procédure en justice il doit y avoir. Le bras de fer est engagé entre public et privé. Rien qui ne puisse rassurer les riverains de la rue du Quartier-maître Balanec, ni calmer les élus. La route semble longue et sinueuse. Jacques Lannou assurait une nouvelle fois ce matin que la Ville et la Communauté de communes avançaient de pair.

Thomas Rocher.

Maj. 23.05.2014.
Ce déplacement sur le terrain était une occasion supplémentaire de porter un regard le plus circonspect possible avant l'entretien hier après-midi avec Jean-Luc Videlaine, Préfet du Finistère. Jacques Lannou et Philippe Paul se rencontreront ce vendredi matin. La Préfecture et ses services vont maintenant établir leur expertise.

Si pour le moment, les maisons de la rue des Plomarc'h et les réseaux qui les desservent ne semblent pas en danger, l'inquiétude des habitants est vive.


5 commentaires:

  1. Il y a peut-être de quoi avancer la notion d'utilité publique afin d'envisager une expropriation et régler cette affaire une bonne fois pour toute?

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    1. C'est peut-être vers cette solution que se tournera la ville après la réunion programmée demain chez le Préfet.
      En savoir plus sur "l'utilité publique" - Wikipédia : http://bit.ly/1gTazAV

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  2. 1 - Il faudra démontrer l'utilité publique,
    2 - possibilité de recours devant la Cour de Cassation (pour l'ordonnance d'expropriation),
    3 - possibilité d'appel pour contester l'indemnité d'expropriation.
    Vu le caractère pour le moins frondeur d' Anne Marie M, nous serons encore au même point dans dix ans.
    Conclusion: quoi qu'on en pense, il faut aider cette personne à sortir de ce M...ier pour son bien et celui de la Ville.

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  3. Il y à déjà plus de 2 ans la comcom lancait un appel d'offre pour la construction d'une parois berlinoise.Le risque était donc identifié.Pourquoi depuis rien n'à bougé?.

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  4. Si il y avait eue des blessés (es) voir des morts à qui incombait ce drame , a cette Dame je suppose , la mairie peut elle se trouver dans l'obligation de mettre cet endroit sous le statut d'un arrêté de péril ? Dans ce cas ne se trouve telle pas aussi dans l'obligation de procéder a une expropriation via la préfecture ? D ' autre part la propriétaire de ce lieu ne doit elle pas indemniser les riverains qui se trouvent dans une fâcheuse position ? Ce sont des questions que je me pose au moment où les touristes vont venir et souhaiteront visiter les plomarch' .

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