Ville. Recherche Einstein désespérément

Hormis le fait d'avoir "séché" la dernière session du conseil municipal (non sans une certaine satisfaction à n'avoir rien loupé, à en lire les comptes-rendus dans nos deux quotidiens), ce qui pourrait bien être le problème de 2013, c'est l'usure, la lassitude. Et l’impossibilité de résoudre une équation des plus complexes.

Je l'ai déjà écrit ici, le syndrome Derrick guette Douarnenez. Une ribambelle d'épisodes, mais à chaque fois le même "faux" rythme. Et en plus, une fois fini, voilà que ça recommence. Les rediffusions qui tournent en boucle finissent d'achever le citoyen qui aurait tenté de s'intéresser peu ou prou aux débats.

A la recherche du trésor perdu

Alors, bien sûr, la quête du sacro-saint Graal est lancée. Il faut maintenant le trouver et le conserver précieusement, c'est-à-dire triompher ou… périr. Périr, ce serait disparaître à l'occasion des élections municipales, toujours fixées au premier semestre 2014. 

Même si, pour le moment, nous n'avons qu'une vision encore mal dégrossie des forces "vives" qui se présenteront au suffrage, l'élément certain est que la survie se joue actuellement pour l'équipe sortante. S'offrir une deuxième manche après un premier mandat au final peu enthousiasmant ne sera pas chose simple.

Des + et des -

Dans la balance, en solde positif, la majorité en place pourra se targuer de ne pas avoir modifié les taux d'imposition depuis sa prise de pouvoir. Elle pourra aussi, auprès des riverains concernés, faire valoir les efforts menés (avec plus ou moins de bonheur et de finitions…) sur le réseau routier et quelques autres aménagements.

En solde négatif, il y aura le manque de projets. Le "tour de magie" des halles et du centre nautique arrivé trop tard dans le débat peut être un handicap. L'absence de vision pour le centre-ville sera un frein fort. Mais Tréboul, sur ce point, peut rééquilibrer le jeu.

De l'événementiel pour un coup de projecteur sur Dz ? Il y aura bien sûr le départ de la Mini Transat, début octobre 2013. Une aubaine ? Le futur nous le dira. Ce rendez-vous est surtout marqué par le retour de la CCI Quimper Cornouaille sur des dossiers intéressant la ville. 

Et oui, les relations entre l'équipe municipale et la CCI ont été renouées, grosso modo à l'occasion de la venue de la Mini en cité penn sardine. Depuis, les projets et investissements sur le Rosmeur vont bon train. Ce n'est pas un mal. Mais pourquoi avoir perdu tant de temps ?

Le flou, partout

Et ailleurs ? Ailleurs, le brouillard est dense et ne permet pas, pour le moment, de saisir précisément les contours des projets et équipe en lice. Et, élément perturbant, le contexte politique national pourrait avoir une influence non-négligeable sur ce scrutin local.

L'Antigone Z, scotché à quai au Rosmeur, depuis avril 2012.

La concentration des pouvoirs, à tous les niveaux pour le PS, pourra être un frein à son élection à la mairie. Un peu plus à gauche, difficile de savoir ce que sera la mobilisation d'alors, même si les premières réunions ont fait le plein. Enfin, l'équipe de "Vivre Douarnenez" devra quoiqu'il arrive se positionner sur l'échiquier politique.

Non, il n'y aura pas d'union sacrée. Et de toute façon, nous ne sommes pas en temps de guerre. Peut-être l'union de bonnes volontés ? Oui, mais qui serait le chef de la bande ? Un "trop d'égos" tuerait l'action. Il reste alors pour les équipes à fonder un projet qui rassemble largement, le plus largement possible. Mais, ça aussi, c'est une utopie. 

Cette équation est dans l'instant sans solution, sauf à dégoter l'équivalent d'un Einstein. Mais qui sait, l'Antigone Z aura d'ici là trouvé un autre port et débouché le panorama à Dz ?…

Thomas Rocher.