Pendant que le gouvernement prend la mesure des réformes et
des lourds chantiers qui l'attendent, la vie politique locale continue. Bien
évidemment, le rendez-vous est lointain. Printemps 2014. Mais déjà la future
campagne prend forme, petit à petit. Chi va piano, va sano. Il n'en reste pas
moins que discussions et tractations semblent aller bon train. Petit point
d'étape sur ce qui se trame localement, à l'ombre de la Grand Place.
Et puisque l'article précédent des Sardines évoquait l'UMP,
commençons par… l'UMP. La question qui taraude tout observateur de la vie
municipale penn sardin est de savoir si Philippe Paul se représentera ou non. La
question est complexe. Le cumul des mandats semble ne plus
être dans la ligne de mire du gouvernement. Même les élus PS rechignent à le faire. Au 1er octobre, il restait plus de 220 cumulards au parti socialiste (+ sur Rue 89). Impossible alors de légiférer sur le sujet et de l'imposer à tous. Et...
Philippe Paul repart
Malgré ce que certains (dont les Sardines) peuvent penser de la faiblesse du
mandat de l'équipe actuelle aux commandes de la ville, ce n'est pas forcément
une valeur partagée par le plus grand nombre. D'accords, les projets ne se
transforment pas en réalisation, mais la faute à qui ? N'oublions pas le
contexte. Celui qui est devenu sénateur quelques mois après les municipales
avait bâti sa campagne sur l'état des finances de la ville. La démarche avait
été grossière. La fuite du rapport de la chambre régionale des comptes n'en
avait pas moins payée.
Aujourd'hui, et parce que les finances auront du coup été
préservées, difficile d'argumenter sur la situation de la ville et de ses
infrastructures. Même si ce n'est que l'absolu minimum qui a été réalisé, et
encore sur le tard, aucun programme n'aura grevé le budget. Ce sera
déjà ça. Et ce qui a alors été bon pour la finance publique municipale sur un
mandat sera d'autant plus un atout pour les six ans à venir. Un discours
s'imposera : "Nous rendons la ville en bon état. Les finances sont à
l'équilibre et les marges préservées. Si vous nous élisez, le mandat suivant
sera celui de la réelle réalisation et il n'en sera que meilleur".
Il faudra cependant regarder de près l'état des forces vives
de la première heure. Le bilan est déjà calamiteux. Plusieurs conseillers
municipaux ont choisi la scission, d'autres ont démissionné. Philippe Paul devra
sillonner rues, quartiers (et maisons de retraite) pour recruter et mobiliser à
nouveau autour de sa personne. Gageons que ceux qui voudront lui mettre des
bâtons dans les roues seront nombreux. Alors, repartir oui. Mais avec qui ? Et
maintenant le centre, avec l'émergence de l'UDI, vient jeter une légère brume
supplémentaire sur le panorama.
Le PS, avec EE-LV et l'UDB
Le problème d'être un parti majoritaire au pouvoir, et alors
que le contexte socio-économique est des plus exécrables, est de continuer la
mobilisation. Pour le moment, il est compliqué de savoir où en sera la France en
mars 2014. Le PS semble parti, à entendre les bruits de couloir, pour une
alliance au premier tour avec Europe Écologie-Les Verts et l'UDB. Une union des forces de gauche
progressistes. C'est un premier état des lieux conforme à la dynamique impulsée
depuis les dernières élections.
Cette fois, sans tête de liste connue dans l'instant, le PS se veut à la manœuvre, en première ligne.
Faut-il se départir du mandat de Monique Prévost ? La liste d'union de la
gauche telle qu'en 2001 n'est pas d'actualité dans l'instant. Pour le parti
socialiste, si le mandat a globalement fait émerger de bonnes réalisations, s'unir
à la gauche "dure" n'est pas une urgence. Le "mélenchonisme"
n'est pas l'état d'esprit du moment. Quant aux communistes, ils sont actuellement bien invisibles. Eux aussi sont les victimes du Front de gauche.
Que faudra-t-il surveiller de près ici ? Très certainement
EE-LV. Comme le lait sur le feu, tout peut sortir de la
casserole, un moment l'autre. Un coup de chaud et paf ! Le contexte sera-t-il
propice à l'écologie ? La nécessité économique faisant loi (on n'a de cesse de
vous le répéter dans tous les médias : c'est la crise), EELV pourrait être un
frein.
Le Front de gauche paré
Dans cet aréopage, on retrouve Monique Prévost, Gérard
Arrouès, Geneviève Fréour ou encore Hugues Tupin. Ils étaient de l'équipe 2001.
A leur côté Françoise Pencalet-Kérivel ou encore Jean-Louis Griveau, Gwénolé Larvol... Et la liste des
possibles candidats est déjà longue. A leur avantage dans l'instant : avoir
rebondit sur l'idée d'une démocratie participative. Les réunions se succèdent
pour mettre en place "un projet clairement porté par des valeurs de gauche".
Douarnenez est, était, a été une ville de gauche. Mais dans
quelques mois, où en serons-nous ? Comme évoqué plus haut, le rapport de la
chambre régionale des comptes avait été l'accélérateur de particules qui a
conduit à l'explosion de la gauche penn sardin. Bien sûr, la dynamique
associative a un rôle (et un poids) important sur le scrutin. Elle n'est pas
pour autant le maître de ballet.
Si le "douloureux" épisode du directeur général
des services n'a plus lieu d'être (Gil Schmitt a été relaxé en date du 14
janvier 2010 par la Cour d'appel de Rennes), les esprits restent marqués par
l'affaire. La relaxe n'y a pas changé grand-chose, sauf à avoir levé la culpabilité de l'intéressé. A cela rajoutons les fanfaronnades sur
l'état du budget : une bombe à deux jours du scrutin. Il faudra beaucoup d'énergie
pour dissiper ce brouillard artificiel et lancer la campagne dans de
bonnes conditions, même six ans après. La mémoire est têtue.
Et l'union sacrée ?
Ici se placent William Boulic et les élus "sécessionnistes",
issus de la liste de Philippe Paul. L'élu a quitté le navire avec une partie de
l'équipe UMP locale (alors adjoints) en
juin 2011. Arrivé à mi-mandat, le premier adjoint et président de la communauté
de communes a fait voler l'équipe en éclat. La fin d'une certaine compromission
et de trop nombreuses incompréhensions. Trop, c'était trop. "On ne peut pas continuer
de porter une politique et des actes en lesquels on ne croit pas",
répétait l'élu à l'époque.
Maintenant, une liste large, sorte d'"union sacrée" de
bonnes volontés se constitue. Pas d'étiquette politique, "juste Douarnenez" répètent les membres de la première heure. Reste à construire une
équipe solide, prête à s'engager "haut et fort" pour la ville. La tête de liste
et les postes de quelques adjoints semblent déjà distribués, si victoire il
devait y avoir. L'avantage de cette liste ? Ce serait en effet de capitaliser sur
l'absence d'une quelconque dynamique partisane. Mais, cette qualité pourrait
être aussi son handicap.
Qui dit union sacrée dit personnes de diverses obédiences
politiques. Et si les étiquettes ne sont pas inscrites au fer rouge sur le
front des candidats, il ne faut pas douter que quiconque intéressé pour la révéler ne manquera pas de le faire. Reste que c'est un audacieux
pari. Pour qui connaît Douarnenez, il sera à réaliser le mord aux dents. Et
s'ils étaient dans le vrai ?
Nous n'en sommes pas encore là, mais les lignes bougent,
c'est un fait. La machine est prête à se mettre en marche avec quatre listes en
lice. A suivre...
Thomas Rocher.
Ou est le premier adjoint du maire , lui si prompt à dégainer ? Etonnant que lui relativement féru et qualifié en urbanisme laisse SON équipe municipale s'enliser dans des dossiers mal préparés ( les halles , le centre nautique etc..).
RépondreSupprimerOu alors il à déjà quitté le navire sans l'avouer publiquement .
Sacré farceur!!!!
Quatre listes plus l'autre !
RépondreSupprimerEtre calif à la place du calif
Effectivement Carmino étrange silence que ce silence du sous-calif ,mais je pense que ca ne va pas durer.Ca ne peut pas durer...