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dimanche 9 septembre 2012

Rentrée politique. Bloup, bloup, bloup…


Effroi et consternation sont les mots du week-end à Douarnenez. D'où provient cette réaction ? De la lecture de Ouest-France et du Télégramme qui publiaient chacun, ce samedi 8 septembre 2012, le compte-rendu d'une interview du premier édile de la ville. En ligne de mire : l'avancement des projets. Le résultat ?... 



"Navrant" est le commentaire qui pourrait être fait des deux rencontres qu'a eu à "éprouver" Philippe Paul avec la presse quotidienne, alors que la rentrée politique est de mise. Comme Les Sardines en folie l'écrivaient la semaine dernière, tout est attente, rien ne bouge. Ce que l'on sait de plus, c'est que ce n'est pas de la faute du bon sénateur-maire.

A propos des délais
A Ouest-France, Philippe Paul indique, fataliste : "On aimerait bien aller plus vite, mais les lourdeurs administratives sont telles…" (sic). Un tacle bienvenu de la part du législateur ? Il est réitéré dans le Télégramme, même son de cloche, même s'il est un peu plus nuancé : "Les projets suivent leurs cours même si des retards sont pris en raison de l’augmentation de délais administratifs".

Les Halles
Il faut retenir que, hormis le fait que "… Là aussi, il y a un peu de retard" (Ouest-France), le maire indique : "Nous attendons le résultat d’une étude technique de l’aménagement scénique pour éviter des loupés" (Le Télégramme).  Tout le reste est à coup de conditionnel dans le Télégramme, mais au futur dans Ouest-France. Bon an, mal an, on dira que ça avance. Allez, rendez-vous approximativement en début 2013, ou peut-être un peu après, parce qu'on ne sait jamais. Un problème est si vite arrivé.

Le centre nautique
"Il y a un peu de retard sur le calendrier prévu", concède Philippe Paul à Ouest-France. Les deux journaux ont en tout cas le nom du coupable : l'architecte des Bâtiments de France comme Les Sardines vous le révélaient le 24 juillet. Il précise : "Le projet présenté est un début d’esquisse, je le rappelle. Tout est modulable". Et la modularité est dans le Télégramme : "… il n’est pas nécessaire que l’on maintienne un ensemble avec deux bâtiments séparés par la route".

Ce que Philippe Paul oublie sciemment d'indiquer, c'est que lors du conseil municipal du jeudi 26 avril, lui et Erwan Le Floch, adjoint aux finances et au nautisme, ont soutenu en séance que les premiers contacts sur le projet avec les services de l'État avaient été très "positifs". Il y a là une faille. Mais de quoi je me mêle ? Le maire le précise bien dans Ouest-France : "J’entends les réactions des utilisateurs, des Tréboulistes". Je ne suis pas Trébouliste…

Les commerces 
Tout est dit dans le Télégramme qui soulève la question : "la ville n’a malheureusement pas de leviers. C’est Douarnenez-Communauté qui a la compétence économique et je dois rencontrer très prochainement son président Rémi Bernard à ce sujet". Pas les leviers, compétence de Douarnenez Communauté et rencontre à venir vite avec le responsable. Si ce n'est pas une manière pour le premier magistrat de dire "je m'en lave les mains et je préfère noyer le poisson", Les Sardines ne savent plus décrypter les discours.

Le reste des "explications" de Philippe Paul est du même tonneau : rien de neuf sous le soleil. A croire qu'Alizée et sa "Lolita" passe en boucle sur nombre de radios, répétant à qui veut l'entendre : 
"C'est pas ma faute 
Et quand je donne ma langue au chat 
Je vois les autres 
Tout prêt à se jeter sur moi 
C'est pas ma faute à moi 
Si j'entends tout autour de moi 
Hello, helli, t'es A (L.O.L.I.T.A.) 
Moi Lolita" 
Il n'en reste pas moins que l'Antigone Z est toujours à quai au port du Rosmeur, alors qu'il aurait dû disparaître avant Temps Fête. Ca, c'est la faute du conseil général. Heureusement, cela n'a pas contrarié l'événement et sa bonne fréquentation. 

Et puis, pas un mot sur la rénovation de la criée, alors que c'est une bonne nouvelle. Mais elle a été "propulsée" par la CCI de Quimper-Cornouaille, le mardi 4 septembre dernier, et bénéficie des subventions de la région et du département, donc motus. 

Tout va bien ! Allez, Souriez et silence dans les rangs !

Thomas Rocher.


PS. A suivre dans Ouest-France, dès lundi et au fil des jours, la vision des groupes d'opposition

1 commentaire:

  1. Centre nautique. La construction du futur Centre nautique est «plus compliquée» reconnaît le premier magistrat. L'esquisse, telle qu'elle a été présentée par la ville semble «actuellement bloquée», notamment par «l'architecte des Bâtiments de France». Le maire doit «retourner très prochainement voir le Préfet et l'ABF pour que ce dossier avance». Disant bien «ne pas faire marche arrière», Philippe Paul reconnaît que «le projet va bouger» et «qu'il n'est pas nécessaire que l'on maintienne un ensemble avec deux bâtiments séparés par la route». Mais déjà, le sénateur-maire affiche sa volonté de «faire quelque chose de moderne, car c'est une vitrine de la ville quand on arrive par la mer». (Le Télégramme du 08-08-2012)

    Ah qu’elles sont jolies ces périphrases. Le projet semble… Il ne semble pas. Il est bloqué. Ce ne sont pas le Préfet et l’ABF qu’il faut retourner voir, mais les architectes qui ont conçu le projet, afin de le rendre acceptable aux termes de la réglementation. Pour infime que soit cette nuance, elle est de taille car la formulation incrimine deux personnes qui, finalement, ne font qu’appliquer une loi votée par l’Assemblée et le Sénat. Les personnes à incriminer réellement sont les commanditaires et les architectes dont le projet ne colle visiblement pas à la réglementation. C’est probablement ce que l’on appelle l’inversion des charges.
    Quant à dire que le projet va certainement bouger tout en précisant, en préliminaire, qu’il est hors de question de faire marche arrière, il faut avouer que soudain, la subtilité du propos et de la pensée interrogent. Ou l’on ne fait pas marche arrière et l’on passe en force (sans doute est-ce le sens de la visite à rendre aux deux affreux qui ont retoqué le projet), ou l’on fait évoluer le projet et donc, nul besoin de se déplacer spécialement pour voir le Préfet et l’ABF. Il suffit de leur soumettre le projet modifié et entrant dans les clous.
    Il est vrai que la position de l’ABF dans toute cette histoire doit être sympathique : soit céder à la pression et valider le projet pour se retrouver confronté immédiatement à tous les riverains qui se voient refuser des modifications architecturales sur leurs maisons, soit rester sur les positions réglementaires et se voir accuser de bloquer l’évolution de Douarnenez.
    Une pensée émue pour lui en ce dimanche.

    Et l’administration… On sent bien qu’elle est une empêcheuse de tourner l’administration ; surtout quand elle a des délais. Il est vrai que depuis quelques années, il est très à la mode de considérer que les agents de l’administration sont des incompétents doublés de fainéants. En même temps, l’administration, elle applique le règlement. Et le règlement, ce n’est pas l’administration qui le valide. Ce sont les élus. Alors évidemment, la tentation est grande ensuite de vouloir s’exonérer de tout ça.
    Il est heureux qu’il y ait des contrôles et des règles au regard de ce qu’il est possible parfois de voir, entendre ou constater. Il est plus dramatique qu’il n’y ait plus, en France, de réels contre-pouvoirs.

    Mais surtout, un mea culpa. Eh oui, mea culpa, mea maxima culpa, trois neuvaines à la Vierge et trois Paer Noster, une flagellation pour faire bon poids. J’avais oublié, dans la liste des potentiels coupables des retards et échecs, la Communauté de Communes ! Celle qui laisse Douarnenez lamentablement péricliter. Et l’Europe dans tout ça ? Nul doute que l’Europe veille à préparer son futur bâton à mettre dans les roues du prochain projet.

    On est laid à Nanterre,
    C'est la faute à Voltaire,
    Et bête à Palaiseau,
    C'est la faute à Rousseau.
    Je ne suis pas notaire,
    C'est la faute à Voltaire,
    Je suis petit oiseau,
    C'est la faute à Rousseau.

    Joie est mon caractère,
    C'est la faute à Voltaire,
    Misère est mon trousseau,
    C'est la faute à Rousseau.
    Je suis tombé par terre,
    C'est la faute à Voltaire,
    Le nez dans le ruisseau,
    C'est la faute à. Rousseau

    (Victor Hugo)

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