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samedi 15 septembre 2012

Conseil municipal. Un rendez-vous "normal"

Màj. dimanche 16 septembre 2012 - 20:33
Vingt quatre délibérations et moins de deux heures d'échanges et de votes : tel a été le bilan du conseil du vendredi 14 septembre. Il aura fallu cependant moins de trois minutes à William Boulic, après le sommaire accueil de François Perrot à la table du conseil, pour venir titiller Philippe Paul et sa majorité sur les dossiers du jour. Le PS n'est pas resté non plus sans intervenir. 




"[...] il faut sortir de ce marasme. Il faut prendre un peu de recul, trouver l’art et la manière de le dire. La période de revanche, légitime après ce que nous avons vécu, est terminée", avait indiqué le chef de file du groupe d'opposition issue de la discorde, à Ouest France (édition du 10 septembre 2012). Las, William Boulic dégainait cinq points qu'il mettra en relief au fil de la réunion, provoquant une légère crispation dans les rangs de la majorité.

Enfin, tout le monde est d'accord
L'aire de carénage et la fin du dossier de délégation de service public et le budget du centre communal d'action sociale ont été les deux points les plus discutés. Augmentation du nombre des manutentions de 30% et diminution du temps d'attente ont été les arguments avancés par Erwan Le Floch, adjoint aux finances et au nautisme, pour justifier le retrait. "Heureusement que le ridicule ne tue pas. Parce que sinon, ce soir, il y aurait certainement de nombreux morts dans vos rangs...", lancera Tangi Youinou face à ce revirement de position de la majorité municipale.

"Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis", réplique Philippe Paul, tandis que l'élu socialiste rappelle que pour la majorité, la délégation de service public était la seule solution envisageable pour bien faire. Erwan Le Floch tentera de justifier une ultime fois que les problèmes de personnels n'avaient jamais été réglés auparavant. Force est de constater que tout le monde est maintenant d'accord sur la solution municipale. La délégation est abandonnée.

Ici aussi, ça passe..
Le centre communal d'action social et le vote de son budget annuel sont revenus sur le devant de la scène. En jeu, les 55 000 euros de différence entre le budget primitif de 205 000 euros présenté par le CCAS et les 150 000 euros votés par la municipalité début 2012. "Au bout de neuf mois, vous faites ce que vous auriez du faire depuis le début", observe Hervé Fourn. La rallonge sera votée à l'unanimité. Les discussions vaudront à Françoise Menou quelques répliques d'ordre personnel ("Je t'ai aidé à plusieurs reprises") qui plongeront l'élue, ancienne adjointe aux affaires sociales, dans une grande perplexité. Le débat se serait bien passé de ce genre de discussion en place publique.

Photo : Raphodon - Wikipedia.
Cher Anna Rosa
Au chapitre du patrimoine maritime, la restauration de l'Anna Rosa en vue de sa remise à flot est budgétivore. Alors qu'une dernière tranche de travaux est en cours, trois nouvelles tranches de travaux seront nécessaires à sa réfection. Actuellement 245 000 euros ont déjà été consommés. 450 000 seront nécessaires aux trois tranches à venir. 

Cette nouvelle phase portera le montant du chantier à quelque 700 000 euros au total. Le financement des tranches 3 bis et 4 (184 000 euros) fait l'objet d'une participation du comité de fonds régional d'aide à la restauration des musées de Bretagne de 90 000 euros. Le bateau doit retrouver le Port-Musée en 2015.

Au final
Il n'y aura pas eu plus de bagarres, ni d'esclandres que cela. Les frais de déplacement pour Pointe à Pitre et l'organisation de la transat 6.50 se sont trouvés réduits à : "la ville prend en charge le billet, je paye tout le reste sur mes fonds personnels", dixit le premier magistrat. 

Quant à Douarnenez Communauté et son bilan d'activités, les élus seront réduits à compulser le rapport remis, sans autre explication. L'opposition suggèrera que le président de la communauté de communes soit invité à le présenter la prochaine fois. Tangi Youinou relèvera à l'issue du conseil que le premier vice-président (Philippe Paul) n'aura pas pris le temps de le faire. "C'est étonnant et bien dommage. Cela participe au flou que peut ressentir la population sur le rôle et la vie de cette administration territoriale."

Prochain conseil municipal, le vendredi 23 novembre. (Et oui, deux mois !)

Thomas Rocher.


En marge

Un attaché très proche.
Le début de la session a été marqué par un dossier : celui de l'hébergement de l'attaché parlementaire du sénateur (et aussi maire) dans… un bureau de la mairie. Annick Le Goff n'a pas manqué de questionner Philippe Paul sur le sujet. Annick Le Goff a franchement abordé les choses : "… tu occupes les locaux en tant que maire élu par les Douarnenistes, ceux-ci n'ont pas à supporter les charges pour un mandat national".

Hormis la convention de mise à disposition d'un bureau qui serait d'une surface d'une douzaine de mètres carrés pour un loyer de 80 euros mensuels, Annick Le Goff s'interrogeait aussi sur le personnel de mairie et le rôle qu'il jouerait auprès de l'attaché, mais aussi sur les frais divers de l'exercice de sa mission (téléphone, internet, informatique, fournitures, reprographie…). 

Pour le sénateur-maire, aucune irrégularité n'entache ce choix, ni la convention passée avec la mairie. "On vous connaît très bien, on sait comment vous dégoupillez", s'agace Philippe Paul. Il contrera l'attaque d'Annick Le Goff en énumérant une liste d'élus (de gauche) officiant en tant que députés ou sénateurs dans leur mairie respective pour tenir leur permanence. Ce qu'il a oublié de glisser, c'est que ces élus disposent cependant de bureaux à l'extérieur. Annick Le Goff lui fera remarquer qu'à Douarnenez, "il y a des locaux vides sur la ville où cet attaché pourra travailler à sa mission".

Auparavant, c'est Soizik Dijon qui s'occupait de cette mission, en des locaux différents de ceux de la mairie.

6 commentaires:

  1. Triste soirée que celle de Vendredi.
    Quel dommage cette image donnée de la démocratie.Un conseil municipal est un lieu d'échanges sur des projets: cela ne fut pas le cas cette fois ci, tout comme précedemment.
    Quelques attaques personnelles permettant à la presse de parler d'un climat tendu,rien sur le devenir de cette ville qui souffre.
    Il faudra tenir encore 18 mois à ce rythme de sén...Il en restera un champs de ruines.

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  2. vonvon la tristesse18 septembre 2012 à 16:10

    Patrimoine patrimoine vous avez dit patrimoine !!!!!
    La page patrimoine maritime du site de la ville est désespérément vide depuis trois mois .
    Il vaut mieux aller se balader que de travailler.
    Quant au rond-point de Menez-Peulven et son ancre qui fait jaser , les douarnenistes apprécient leur entrée de ville .
    Triste sire.

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  3. Normal… Ainsi se déroulent donc les conseils normaux de Douarnenez. Les débats sont virulents, on s’en étonne et on s’en désole. Il n’y en a pas, on s’en étonne et on le regrette presque. Ainsi va la nature humaine.
    Et l’on lit les comptes rendus dans la presse, et l’on lit les comptes rendus sur le blog des sardines, et une forme de frustration demeure sans doute, puisque les discussions se poursuivent et que les commentaires s’inscrivent au fil des pages.
    ================
    L’abandon

    I

    Un conseil, une ville, soudain tout est normal,
    Une séance bien tranquille, où personne ne s’emballe…
    La vie rêvée des anges, pays des Bisounours,
    On s’observe, on engrange, des bons points pour la course.
    Rien ne fâche aujourd’hui. La DSP bouclée,
    L’opposition sourit : un dossier de réglé.
    Tous ces conseils normaux, chambres d’enregistrement
    Où meurent les idéaux, lorsque l’on croit vraiment
    Que l’on va tout changer alors qu’au fil du temps,
    Mille couleuvres avalées, l’échéance on attend.
    Le public, l’œil rivé, guette le premier sang,
    Cherchant dès arrivé, à être au premier rang.
    D’autres liront demain, la tenue des débats ;
    D’autres trouveront vain, de perdre du temps à ça.
    Des échanges petits, ceux d’esprits bien étroits,
    Echanges qui finis, font soudain qu’on a froid.

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  4. II

    Qui tient qui, qui fait quoi ? Qui retient les dossiers ?
    Faut-il s’en prendre au roi, ou bien à son valet ?
    Qui détient le pouvoir, maître ou bien serviteur ?
    Néricault fit valoir, l’écrivant en son heure,
    Connaissant de bien près, ce sujet dont il traite :
    Par les airs du valet, on peut juger du maître,
    Il appartient dès lors au maître de savoir,
    Quel reflet peut encore renvoyer son miroir.
    Et revient sur la table, l’assistant SDF
    Fi du défunt étal, de ce local de rêve,
    Le voilà en mairie et une voix s’élève :
    « Je serais bien marrie, qu’il finît sur la grève,
    Mais sénateur et maire sont de distincts mandats
    Quel est celui qui paie les frais pour ce gars là ? »
    Tout est bien tout est bon, et les comptes sont ronds,
    C’est du Sénat les fonds, qui paient la location.
    Un bureau en mairie, ce n’est pas si nouveau
    Puisque dans d’autres villes, de multiples rivaux
    Sénateurs socialistes en leur bureau de maire
    Reçoivent et même invitent les citoyens amers
    Aux multiples requêtes ; les citoyens perdus,
    Que la misère guette, qui se sentent bien nus
    Dans ce monde en fusion. Les voilà qui sont là.
    Maire ou bien sénateur, le bureau est le même
    Mais on l’oublie, ailleurs, l’assistant pour lui-même,
    Dispose d’un bureau hors de l’hôtel de ville
    Comme Soizig l’eut plus tôt, dans notre bonne ville.

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  5. III

    On admire la passe d’arme, on admire l’argument
    Devant lequel on pâme, tant il est pertinent.
    Pourquoi donc en effet s’élever, fier exemple
    Quand il est si aisé d’agir comme les cancres ?
    Argument imparable : même les vôtres le font !
    On se sent bien minable, on sent même l’affront
    Quand contre un mur un homme ne veut cogner son front
    Au prétexte que cent hommes, comme des cons le font.
    Pourquoi donc hésiter, qu’il rejoigne le troupeau
    Alors que désormais ceux qui paient des impôts
    Pour voir dilapider en belles indemnités
    En frais non justifiés l’argent durement gagné ;
    Qui doivent se priver, la ceinture se serrer,
    Se voient morigénés, comme des enfants tancés
    Quand leurs représentants, comme garnements gâtés
    Trouvent intelligent d’ainsi se justifier.
    Il serait sûrement des plus intéressants
    De connaître le temps, qu’esprits aussi puissants
    Passèrent à cette liste, plus que tout importante,
    Au détriment, c’est triste, de choses plus urgentes.

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  6. IV

    Quant au flou des affaires, aux interrogations,
    Le citoyen peut faire acte d’inquisition.
    Il n’est pas en effet, sinon par fainéantise
    Contraint de consommer, en position assise.
    Il peut se renseigner, demander documents,
    A tout s’intéresser, vérifier si l’on ment.
    Il suffit de vouloir, il suffit d’aller voir,
    Questionner pour savoir et vérifier pour croire.
    Même si au fil des ans, nos beaux hôtels de ville
    Se vident de leurs agents, répartis dans la ville
    Pour ne plus abriter que bureaux des élus
    De chefs de cabinets, et aussi au surplus
    La communication, qui vend de belles images,
    Rien n’empêche le curieux, rien n’empêche le sage
    De venir en ces lieux, pour demander des comptes.
    Ainsi saura-t-il mieux, si ce qu’on lui raconte
    Relève du phantasme ou est réalité.
    Pour la démocratie nos ancêtres ont lutté,
    C’est à nous aujourd’hui d’enfin nous relever,
    De saisir le flambeau, de la tête lever.
    En leur temps ils moururent pour meilleur avenir
    Parce qu’ils étaient sûrs d’entre leurs mains tenir
    Le courage et la force de bâtir un tel monde
    Que nous leurs héritiers laissons filer comme l’onde.
    Dissertons et jasons, pendant qu’opportunistes
    Jamais n’hésiterons, à foncer sur la piste,
    Pour se saisir sans peine, sans gêne et sans complexe,
    Des affaires, de nos vies, de tout ce qu’on leur laisse.

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