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mercredi 26 septembre 2012

Centre-ville. Les commerces, c'est comme les feuilles mortes ?

Vous ne consommez pas à Douarnenez (enfin, vous ne faites probablement pas vos achats au bon endroit en ville), ce n'est pas bien. Ce cri du cœur maladroit, c'est celui de la commerçante qui tenait la boutique Armor Lux. Il remet le feu aux poudres sur l'état de santé du commerce en centre-ville penn sardin. 



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Cette question sur la vitalité du commerce en centre-ville est récurrente. Reste à savoir qui s'en soucie et qui pourrait essayer de changer la donne. Comme une étoile filante, le dernier conseil municipal a été l'occasion d'une assertion sur le sujet, alors qu'était posée la question de l'hébergement de la permanence sénatoriale de Philippe Paul en mairie.

La polémique n'avait pas eu le temps d'éclater que le sénateur-maire renvoyait le sujet au placard et convoquait l'intercommunalité (dont il est aussi Premier vice-président) : "L'économie, c'est la compétence de la communauté de communes". Fermez le ban ! Il n'en va pas moins que la question se pose toujours : quel avenir pour le commerce en centre-ville ? Certes, il reste quelques devantures, mais est-ce réellement "une hécatombe", comme le dit Ouest France dans son édition du 26 septembre ?

Un déclin difficile à éviter
En essayant de prendre un peu de hauteur, on pourrait se dire que c'est la marche du temps qui crée ce vide. Le développement des grandes surfaces, des galeries et zones commerciales sont probablement l'un des facteurs de ce manque de dynamisme intra muros. Au-delà, d'autres raisons viennent certainement justifier ce manque de volonté à venir s'implanter en ville, tel le prix des surfaces vides.

Douarnenez est visiblement restée regarder passer les trains, alors que la gare a disparu de puis belle lurette. Cette ville, sans faire de "déclinologie", a été victime de l'affaiblissement de son tissu industriel. Le bassin de vie est mourant et rien n'est venu (ou n'a été fait) pour que la ville garde un pouvoir d'attraction permettant à une population nouvelle de s'y installer.

De Petit Navire à Matra (devenu Lagassé, en maintenant Éolane), les dégraissages et plans sociaux n'ont pas aidé à fixer de nouveaux habitants sur la ville. Alors, on pourra s'enorgueillir qu'il reste Connétable ou la Franpac, mais est-ce suffisant ? Il faut penser que non. Douarnenez est un lieu où le mètre carré reste cher et où investir dans l'existant n'est pas donné non plus. 

Des facteurs "aggravants"
Les communes environnantes ont du coup bénéficié de la cherté de la ville et ont permis à qui le souhaitait de construire ou se loger pour moins cher alentours. Et parce qu'un malheur n'arrive jamais seul, ce manque de vitalité douarneniste a permis à Quimper de bénéficier de la population penn sardin. La préfecture et ses zones commerciales denses sont à une vingtaine de kilomètres. C'est toujours assez proche pour franchir le pas.

Un autre élément est à prendre en compte. Le développement du e-commerce permet aussi de ne pas se déplacer et de se faire livrer à proximité. Ce que je ne trouve pas en ville, je peux le commander. Dans quarante huit heures maximum, je serai livré. Oui, il y a bel et bien une contingence de facteurs qui n'aident pas à envisager un avenir radieux.

Y'a-t-il un médecin dans la salle ?
Qui va se coller au chapitre "redéploiement commercial" à propos du centre-ville douarneniste ? Peut-être est-il effectivement temps que la communauté de communes, le syndicat intercommunautaire Ouest-Cornouaille aménagement (SIOCA) ou encore l'association des commerçants de Douarnenez (bien muette…) se penchent sur la question et actionnent quelques leviers.

Alors que l'heure est au développement durable, vingt kilomètres, c'est parfois déjà loin pour certains achats. Une ville comme la nôtre, qui plus est touristique, a besoin d'un centre-ville qui donne envie. Sans commerces, ce sera compliqué. Reste à savoir qui s'y colle.

Thomas Rocher.

PS : Jean-Luc nous demande de vous dire qu'il va bien. ;p

5 commentaires:

  1. vonvon le fataliste27 septembre 2012 à 14:56

    Qui s'y colle : le Sénateur bien sur , grand travailleur devant l'éternel,au fait de tous les dossiers.
    Voir la presse de cette semaine et la compétence de ses adjoints.
    Au fait le chantier des halles?
    Au fait le centre nautique?
    Au fait l'Antigone Z
    ETC la liste est longue

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  2. Que Douarnenez devienne un désert économique vouée – au mieux – au tourisme, c’est un fait. Mais force est de constater que le déclin de la ville est aussi celui, plus large, d’une bonne partie du département. Citons le cas de Morlaix, où l’on peut compter nombre de vitrines vides, des rues sinistrées et un coût de location au mètre carré, défiant la compréhension. Les départs pour cause de pas de portes hors de prix et impôts locaux trop lourds, s’y sont succédés.
    La compréhension de ces phénomènes que l’on constate un peu partout, doit passer par une lecture objective de l’histoire des villes ou bourgs offrant une similitude de situation. Ce qu’on ne fait jamais, préférant les souvenirs et les légendes… Pourtant, une étude socio-historico-économique permettrait de comprendre bien des choses, de poser de meilleures questions et donc, de travailler sur des réponses adaptées.
    Et puis il y a la marche du temps. Si Quimper est proche de Douarnenez, elle n’en perd pas moins en dynamisme, au profit de Brest. Les pas de portes vides ou qui valsent à toute vitesse existent également à Quimper. Il y a de nombreux locaux non loués, y compris dans la nouvelle galerie marchande.
    Concernant Phildar spécifiquement, on peut rappeler que cette enseigne fut créée par ceux-là même qui produisaient le fil de laine et éliminaient ainsi les intermédiaires (combien de merceries ont-elles fermé ?) pour atteindre directement la clientèle. Le temps a passé et la marque a dû s’adapter jusqu’à proposer la vente en ligne. Depuis 2010, la famille Mulliez, créatrice et propriétaire de la marque prépare la fin de sa chaîne, au profit d’une chaîne de prêt-à-porter : « grain de malice ». Le déclin du magasin Phildar de Douarnenez s’inscrit donc dans un mouvement plus large.
    Ce ne sont pas les politiques qui trouveront la solution à ces problèmes. S’ils en avaient été capables, ç’aurait été fait depuis longtemps. C’est à la société de se demander ce qu’elle veut, comment, jusqu’où et à quel prix social, écologique, démocratique, elle entend consommer. On ne peut pas trouver dramatique le déclin de nos villes et filer directement ensuite dans une grande surface acheter des produits made in un peu partout et à bas coût sans provoquer une succession de résultats. C’est à la société de se réinventer et d’organiser un autre mode de vie. C’est à nous de bien comprendre ce que nous engendrons lorsque nous achetons ainsi, tout en plaignant les malheureux et les enfants qui travaillent dans ces usines pour survivre misérablement. C’est à nous d’être citoyens et d’imposer une autre société parce que nous n’avons pas d’échéance électorale pour nous accrocher au pouvoir et que donc, nous pouvons agir.
    Quant aux commerçants, toujours un peu poujadistes, ils oublient, pour certains, qu’ils travaillent sous franchise de grands groupes. C’est peut-être un commerce que l’on peut qualifier de proximité parce qu’en centre ville, mais une franchise parfaitement ancrée dans un système libéral que l’on juge satisfaisant tant qu’il apporte un bénéfice et que l’on voue aux gémonies lorsqu’il s’applique avec toute sa rigueur, comme c’est le cas ici.
    Les petits commerces indépendants ont perdu un monopole parfois exorbitant, au profit de grandes surfaces qui ont aujourd’hui ce monopole, jusqu’à ce qu’elles-mêmes soient éliminées par un autre système qui au final broie toujours les mêmes.
    Reste le tourisme et ses produits dérivés… Le tourisme qui ne fonctionne que tant qu’il y a des touristes et qui fait d’une partie d’entre nous des indigènes dans leur réserve et d’une autre partie des vendeurs d’âmes. Le tourisme qui, devenant seule économie, rend acte de ce qu’une ville n’est plus qu’un musée, qu’un territoire n’est plus qu’un paysage et que nous ne sommes plus qu’une société ou une civilisation qui disparaît ou déjà morte.
    Nous sommes en crise ? Quel meilleur temps que celui-ci pour nous réinventer et mettre à bas les Bastilles que nous avons contribué activement à construire et dont nous sommes prisonniers ?

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  3. jos ar baillou kor29 septembre 2012 à 08:36

    Ce matin dans la presse on apprend que l'AntigoneZ (ca me rappelle une déclaration d'avant les fetes maritimes)va aller hiberner au mur de la honte .Comment "y von" faire pour l'amener à la mairie ?

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    1. A pied.
      Parce que tout le monde sait que les p'tits bateaux ils ont des jambes, sinon ils marcheraient pas. "y von" seulement avoir à lui tenir la main pour l'y conduire...

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  4. tout d'abord pourquoi ne pas remettre le marché du lundi au centre ville comme il existait place de la résistance .
    je suis allé a quimper samedi parce qu'à Douarnenez il est impossible de trouver ma taille en vêtement , vous ne me croirez pas il nous a fallu une demi heure pour trouver
    une place de parking , un monde fou dans les commerces .
    Il faudrait que les responsables des commerces penn sardines se rendent dans cet hyper centre commercial ils y piocheraient des idées .
    Un magasin de grandes tailles en vêtements hommes et femmes .
    les magasins jaffry pourraient être transformés en lieu de décoration et ameublement à petit prix .
    C'est à vous de voir si vous attirez des surfaces qui vendent des articles à petit prix le centre ville bougera .

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