Gourmandise de l'amer…

Mis à jour le mercredi 18 mai 20111 - 06h25.

Ce mardi soir 17 mai 2011, notre sénateur-maire, Philippe Paul ne gère pas une crise. Il s'affaire à passer les plateaux du cocktail "Gourmandises de la mer" au Sénat. C'est ce que nous indique Ouest-France, ce mardi. Un comportement qui vaut bien… une mise en boîte, non ?

Comme vous l'avez découvert sur ce blog, dès samedi, l'abcès est enfin percé. Cinq conseillers municipaux se sont décidés à signifier leur mécontentement au premier magistrat de la cité, porté par la voix de Yannick Bidan.

Depuis, chacun surveille ce qui peut bien se passer. Comment cet homme blessé va-t-il s'en sortir ? Quelles seront les retombées de l'acte de bravoure  des cinq mutins ? Y a-t-il une vie après la mort ? Autant de questions aussi importantes les unes que les autres, auxquelles on voudrait apporter une réponse, viiiiiteeeeeeeeeeeeeeeee !

Non, pas vite. Comme à son habitude, Philippe Paul a autre chose à faire que de s'occuper du menu fretin. Particulièrement quand il s'agit d'assurer la promotion de jolis poissons comme la sardine, le maquereau ou encore le thon (en boîte, puisqu'il s'agit de conserveries). C'est pourtant ce qu'il a choisi de faire en étant ce soir au Palais du Luxembourg pour ce cocktail. Le poisson est certainement meilleur sous les ors parisiens !

Et pourtant, dans Ouest-France, tout de go et droit dans ses bottes, Philippe Paul l'affirme : "Je prends des avis de tous les côtés  (sic), en interne, en interrogeant la population" (c'est vaste… Le référendum est prévu quand ?). Et il poursuit sa quête du Graal en affirmant "Il n'y a pas d'urgence et, en attendant, les dossiers avancent. Je prendrai la décision avec les fidèles". Amen, la messe est dite !

Allez, ajoutons une louchée à ce propos qui semble tout droit sorti d'Absurdie : "Il y aura des décisions un peu souples, un peu fermes, voire dure ou chirurgicales". Un mélange de Rambo et de Dexter, en somme. Ça promet !

Et pour finir dans le tragi-comique, le Télégramme nous indique lui ce mercredi 18 mai que le sénateur-maire à écrit à Jean-François Coppé, secrétaire général de l'UMP, pour lui dire combien certains membres du parti manquaient de loyauté. C'est certain, Coppé dans l'instant, ça va le préoccuper grandement, la situation de la cité penn-sardin que Philippe Paul semble avoir du mal à gérer en local. Un coup de pouce de Paris ne serait que salutaire...

Quoiqu'il en soit, Philippe Paul semble toujours K. O. debout après ce coup de massue. Il ne se rend peut-être pas compte qu'il perd quelques élus qui permettaient encore à la population douarneniste de croire en la vie locale, car ils savaient faire et créer du lien, eux.

Le cas le plus difficile pour lui sera celui de son premier-adjoint, William Boulic. Il a su démontrer lors de la première crise, sa capacité à répondre aux missions qui lui étaient dévolues. Sinon, en tant que président de la communauté de communes du pays de Douarnenez, les dossiers vont aussi bon train. Comment faire sans lui ? Autant se couper un bras.

Reste que le chevalier Paul, intrépide et remonté comme jamais, pourrait se décider à faire un massacre. En consultant les auras, grand mal lui en prenne, la ville pourrait rapidement être à feu et à sang. Décidément, les trois prochaines années seront vraiment douloureuses. Mais la vie est belle, comme dans les films des Monty Python...

Thomas Rocher

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