William Boulic. "Je suis serein"

Il n'y aurait plus qu'un seul blessé grave, le sénateur-maire. Tous les conseillers municipaux sont sortis indemnes de la brutale sortie de route, observée hier soir lors du conseil municipal, d'après le dernier bilan.

William Boulic, croisé ce samedi sur le Port-Rhu, était souriant. A la question "Comment ça va depuis hier soir ?", il répondra : "je suis serein". Au fil de l'échange, William Boulic ne cachera pas, comme les Sardines en folie le notent depuis juillet 2010, qu'un malaise traverse l’exécutif municipal depuis les Fêtes maritimes.

"C'est en effet depuis ce 'lapin' que l'ambiance s'est tendue", confirme William Boulic. Ce fameux "lapin", c'est celui posé par Philippe Paul à Temps Fête, dont il n'aura participé qu'à l'inauguration avant de partir en vacances. Le Télégramme avait bien fait de mettre en vedette la mascotte Poru. Une langoustine des prés, bête honnie des marins.

Depuis, le feu couvait en cuisine. Il a éclaté hier soir. Dans l'instant, aucun indice ne filtre sur la suite des événements, mais une chose est certaine : les cinq conseillers ne laisseront pas le soufflé retomber (et quelques autres de la majorité semblent près à les épauler) et la seule victime pourrait au final bien être Philippe Paul, dont nombre de personnes remarque ses absences et son impossibilité à honorer des rendez-vous. 

"Qui trop étreint, mal embrasse", n'avons nous eu de cesse de répéter ici. C'est terriblement vrai, au vu des événements. La population douarneniste se consolera en apprenant que Philippe Paul est quasi tout aussi insaisissable pour ses conseillers que pour le reste de ses administrés. Sombre paysage... 

Alors rappelons au sénateur-maire la célèbre "prophétie" de l'un de ses maîtres à penser, Jean-Pierre Raffarin, ex-premier ministre : "la route est droite, mais la pente est forte". "Pu.... , trois ans !", aurait répondu Philippe Paul, parodiant Jacques Chirac...

Thomas Rocher