Conseil municipal. L'intervention de Yannick Bidan

Voici le texte in extenso de l'intervention de Yannick Bidan, conseillère municipale du groupe de la majorité, à l'ouverture du conseil municipal.

« Trois années se sont écoulées, les conseils municipaux se suivent et je ne vois toujours aucune amélioration dans la présentation des délibérations qui concernent les subventions. Peut-être même est-ce pire ?

Pourtant, des voix se sont élevées à de nombreuses reprises, toutes étiquettes politiques confondues, pour demander à notre maire et à son bureau  :
1/ de nous présenter les chiffres avec un comparatif aux années antérieures (en valeur et/ou en pourcentage),
2/ de ne pas nous soumettre un vote global pour des sujets qui n'ont rien de commun,

3/ de laisser les élus référents justifier leurs propositions.

En effet, les conseillers municipaux ne peuvent être omniscients et omniprésents dans tous les domaines de la vie municipale.

Hélas, je constate une fois encore qu'on veut nous faire accepter ce soir une délibération globale, proche du million d'euros, pour les subventions de fonctionnement des associations :

• dont les objectifs sont très divers ; de l'action caritative aux manifestations festives, en passant par la représentation syndicale des agents municipaux ;
• pour des montants variant de 80€ à 330 000€ ;
• avec une amplitude de variation sur l'année précédente de -60 à +500% ;
• avec pour certains montants, le doute sur l'inclusion de subventions exceptionnelles, ou une différence par rapport au montant discuté en commission.

Tout cela présenté d'une seule voix, en envoyant au feu notre adjoint aux finances,

• sans se soucier de mettre en infraction les élus siégeant aux conseils d'administration d'associations bénéficiaires (art. L2131-11 du Code général des collectivités territoriales, article 432-12 du Code pénal) ; 
• sans laisser aux élus qui l'auraient souhaité, l'opportunité de mettre en valeur le travail de la commission qu'ils président ;
• sans permettre aux élus qui le souhaitent d'exprimer un vote nuancé au gré de leur appréciation personnelle et politique.

Ce n'est pas faute d'avoir relancé M. le Maire sur le sujet puisque cinq élus, dont je suis, lui ont adressé personnellement ces remarques, dès réceptions de l'ordre du jour vendredi dernier, et ont récidivé lundi.

Le silence qui nous a été opposé en guise de réponse marque, une fois de plus, l'indifférence, voire la politique d'exclusion de M. le Maire pour les élus qui ne constituent pas sa garde rapprochée, mais qui néanmoins représentent la diversité de la population douarneniste. »

Yannick Bidan, conseillère municipale

sans étiquette