Élections. Municipales 2014, un scrutin rempli de zones d'ombre

C'est sur fond d'un climat politique national chaotique que s'annonce (pour l'instant) le prochain scrutin, celui qui vous verra (ou pas) prendre le chemin des urnes pour élire les élus municipaux (et de la communauté de communes). Un scrutin qui, dans les villes, sera sans doute perturbé par les "tribulations" du Président Hollande et de son gouvernement si la ligne de conduite n'était pas modifiée.

Parce que nous ne savons pas où va le gouvernement et pourquoi chacune de ces mesures fiscales semblent toucher en premier lieu les classes moyennes, le combat risque de se cristalliser autour des mesures nationales plus qu'autour des enjeux locaux. 

Dans ce climat perturbé, le Parti Socialiste risque d'avoir fort à faire pour démêler l'écheveau de fils qui lui permettra de se démarquer du gouvernement et de l'enfilade de mesures que nous semblons subir de manière inexorable, sans comprendre réellement pourquoi un gouvernement "de gauche" nous semble si hostile. 

Au-delà de ces taxations diverses, l'une d'entre-elles cristallise encore plus notre attention actuellement : l'écotaxe. Quand bien même on ne comprendrait pas grand-chose à cette mesure votée lors du Grenelle de l'environnement. Nicolas Sarkozy était alors à la tête du pays, mais c'est sous une présidence socialiste qu'elle entrera en application (le 1er janvier prochain), après avoir déjà subi deux reports. Même la fusée Ariane est beaucoup moins capricieuse.

Et en Bretagne, cette taxe est d'autant plus mal vécue qu'elle éloigne et pénalise un peu plus la pointe de notre région des zones vers lesquelles elle vend et diffuse ses produits. Un premier portique de comptage a déjà fait les frais de la colère des  producteurs agricoles. Il n'est pas dit qu'elle s'arrête là et que certains industriels de la péninsule emboîtent le pas de cette gronde. Pendant ce temps, l'avènement de l'amélioration des liaisons TGV semble une fois de plus (de trop ?) encalminé.

Ndr. A ce jour, le scrutin devrait se dérouler les 23 et 30 mars 2014.

Thomas Rocher.

> Le panorama à Douarnenez

A Gauche

La politique nationale comme élément perturbateur ?

Puisque dans les grandes et moyennes villes les partis politiques endosseront le costume marqué de leur étiquette, le combat en Bretagne semble devoir se cristalliser sur des mesures qui dépassent les futurs élus locaux. Localement, le PS semble appelé à en faire les frais, si le scrutin avait lieu actuellement. On ne peut que souhaiter au candidat penn sardin d'avoir une bonne armure pour faire face aux critiques qui, même injustes, ne manqueront pas de peser sur les échanges. Tangi Youinou, seul candidat déclaré comme tête de liste au PS, aura fort à faire face à un mur qui semble se dresser inexorablement devant lui.

Et aussi...
A Gauche toujours, le PS devrait en l'état faire face à la liste du Front de Gauche et le Collectif citoyen. EELV et UDB ont en effet choisi de rallier le PS. Une union qui ne devrait pas se déliter d'ici mars prochain. Reste donc le Front de Gauche et le collectif citoyen. Dans l'instant, l'avenir laisse entrevoir deux listes, mais…

Et à Droite ?

L'UMP face à quelques incertitudes

La liste UMP sortante partira avec à sa tête… Mystère ! Les échos rémanents laissent à penser que l'équipe majoritaire sortante partirait avec à sa tête une autre personnalité que le maire Philippe Paul. Qui alors ? Les deux personnes les plus fréquemment citées sont Erwan Le Floch et Jos Le Gall. Mais, rien n'est fait. Un outsider est toujours possible. Une femme, qui sait ?

Vivre pour Douarnenez (presque) au complet

Il nous reste la deuxième liste : "Vivre pour Douarnenez". Ici, l'équipe des 33 qui se revendique apolitique (malgré la présence de nombreux anciens UMP) est presque bouclée et la campagne lancée puisque la permanence est ouverte, rue Duguay-Trouin, dans les anciens bureaux de Douarnenez Habitat. 

Le projet est lui aussi déjà établi. "D'ici quelques jours, nous serons à même de diffuser sur notre site internet les fiches qui correspondent aux différents volets du programme", indiquait William Boulic alors que les Sardines ont rencontré une partie de l'état-major mardi 3 septembre dernier. Rien de neuf sinon par rapport à ce que mes confrères ont publié dans leur journal. Nous aurions préféré être invitées à ce premier rendez-vous et non à part, mais...

(A noter que sur la photo prise à l'issue de la conférence de presse du 29 août dernier et parue dans le Télégramme et Ouest-France le 30 août, vous pouviez y voir Nicolas Gerreau-Moulec. William Boulic nous a précisé que ce dernier ne ferait pas partie de la liste. Une liste à laquelle manquent  quelques femmes pour assurer la parité.)

TR.