Màj. le 08.05.2012 à 8h40
La cité penn sardin a voté François Hollande, plaçant le candidat socialiste en tête dans tous les bureaux de vote. Le report des voix a été intégral à gauche, pas à droite. Qu'est ce que cela entraine pour la suite ? Tentative d'esquisse.
La cité penn sardin a voté François Hollande, plaçant le candidat socialiste en tête dans tous les bureaux de vote. Le report des voix a été intégral à gauche, pas à droite. Qu'est ce que cela entraine pour la suite ? Tentative d'esquisse.
Douarnenez est l'affirmation tangible que le report des voix à gauche a fonctionné pleinement. Et pas que… Les voix centristes ont certainement nourri le flot dans certains bureaux. Quant au report des voix du Front National, il n'a pas été suffisant à droite pour compenser l'avance du candidat de gauche. Il se peut même qu'il ait fait "pschitt" !
Le taux de participation a été sensiblement le même qu'au premier tour : 79,70% le 21 avril contre 79,84% ce dimanche 6 mai. Il y a 16 votants de différence entre les deux tours, une paille !
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| Près de 200 personnes étaient en mairie pour suivre les résultats et connaître le nom du nouveau Président. Nombre d'entre-eux ont fait entendre leur joie à l'annonce du résultat à 20h. |
Des législatives à venir
Prochain rendez-vous : les législatives. Premier tour : le 10 juin. Il faudra transformer l'essai. Si tout va bien, au vu des résultats sur la 7ème circonscription, la socialiste Annick Le Loch devrait retrouver son siège de députée. Elle rencontrera Didier Guillon, maire d'Esquibien et candidat UMP à l'Assemblée Nationale. Est-ce que le livre de recettes qu'il a publié fin 2011 sera suffisant sur son CV pour être élu au Palais Bourbon ? Pas certain.
Une ambiance déjà tendue en ville
Sans préjuger de l'avenir, l'arrivée de la gauche à la tête de l'État ne rendra pas l'humeur meilleure côté majorité municipale. Les coups risquent de se faire plus durs. Les critiques seront plus saillantes, plus mordantes. Il va être vraiment difficile d'avancer sur les projets dans les deux ans à venir, alors que ça l'est déjà.
Concernant Philippe Paul, aussi sénateur, il va falloir vraisemblablement oublier très vite le recours à la "réserve parlementaire" pour financer des dossiers locaux. La question est de savoir ensuite si le premier édile rêve à sa réélection comme maire en 2014. Pas sûr. Quant à celle de sénateur...
La gauche locale doit entamer sa "révolution"
Pour la gauche douarneniste, c'est sous le signe du rassemblement que se construira l'avenir. Et même si le quinquennat de François Hollande se déroulait dans de bonnes conditions, cette même gauche ne pourra s'exempter d'un discours convaincant et rassembleur. Elle ne devra pas non plus s'affranchir d'une composition d'équipe plus ouverte.
Il y a parfois un aspect trop partisan, voire "clanique", qui ressort de la gauche à Douarnenez et ne joue pas en faveur de l'adhésion. Comme un président doit être le Président de tous les Français, un maire doit être le maire de tous ses administrés. Un point que cette même gauche "composite" ne devra pas oublier. Il ne suffit pas d'être convaincu de ses idées pour convaincre les autres.
Deux ans nous séparent maintenant des élections municipales. Douarnenez est une ville moyenne. Les couleurs politiques, même si elles ont un rôle, ne sont pas suffisantes pour faire la différence. Les habitants de la cité penn sardin peuvent se révéler très caractériels et même susceptibles. La preuve la plus criante du mandat actuel en est le divorce entre les "frondeurs" conduits par William Boulic et la majorité municipale.
Thomas Rocher.
Législatives 2012. Les autres candidats
Les autres candidats en lice dans la 7ème circonscription pour les élections législatives. Les voici, de gauche à droite.
- Le Front de gauche, qui sur Douarnenez a réalisé un bon score à la présidentielle 2012, arrivant en 3ème position au premier tour, présentera Françoise Pencalet-Kerivel (DVG) et Jean-Yves Leven (PCF).
- Europe Écologie – Les Verts a investi Janick Moriceau, conseillère régionale. A ses côtés, Jean Cathala.
- Au centre, Michel Canévet, maire de Plonéour-Lanvern et conseiller général, repart une nouvelle fois en campagne avec l'étiquette de l'Alliance centriste. Pas de suppléant(e) connu(e) à ce jour.
- Le Front National, présent en 2007, n'a pas désigné de candidat pour le moment.
Peut etre que les douarnenistes on fait un parrallele entre Sarkosy et notre VRP en sardines à l'ouile et kouing-amann.Nous sommes heureux de voir chaque jour la passion qu'il à pour "sa" ville .Sa présence dans la campagne à été exemplaire .Et maintenant avec son premier adjoint MODEM ? Affaire à suivre...et à rire
RépondreSupprimerXIII - L’Expiation
RépondreSupprimerIl pestait. Il était sonné par sa défaite.
Et enfin cette fois Sarko baissait la tête.
Sombre jour ! Nicolas revenait lentement,
Laissant derrière lui hurler l’UMP fumant.
Il pestait. L’âpre bile coulait en avalanche.
Après la rage blanche enfin la haine s’épanche.
Soudain il ne voyait qu’ennemis et pays sot.
Hier à l’Elysée, et maintenant penaud.
Il ne distinguait plus la gauche ni le centre :
Il pestait. Ses rivaux déjà frottaient leur ventre.
Dans les décors, sous les spots des plateaux télés
On voyait des ministres à leur poste glacés,
Restés debout, en scène et diserts, de rage ivres,
Tous éructants oracles de lendemains pires
Boulets, mitraille, obus, mêlés aux mots ronflants,
Pleuvaient ; les spectateurs, surpris d’être tremblants,
Voyaient pensifs, cette tragédie retransmise.
Il pestait, il pestait toujours ! la froide bise
Sifflait ; sur Nicolas, dont l’avenir inconnu,
Faisait que là soudain, il se sentait bien nu.
Ses sbires lors étaient fulminants, discours amers.
C’était un rêve vraiment, pour tous leurs adversaires.
Alternent discours sombres et joie de la victoire.
Une amertume tenace, épouvantable à voir
Partout apparaissait, muette vengeresse.
La foule avec grand bruit, en cette soirée de liesse
Mettait sur le vaincu un immense linceul
Lui se sentant mourir, se retrouvait bien seul
Sortira-t-on jamais de son funeste empire ?
Deux ennemis ! FN et lui, quel est le pire ?
On se sentait contents, mais pourtant sans abus,
Les autres s’effondraient, groupe morne et confus,
Ils pleuraient. La télé nous montrait leur cortège,
On pouvait même en voir, devenus blancs comme neige,
Certains, désespérés, s’étaient évanouis là.
O Chutes d’Annibal ! Lendemains d’Attila !
Fuyards, blessés, mourants, caissons, brancards, civières,
Ils se traitaient de cons, se crêpaient la crinière
Ils s’étaient cru dix mille, ils n’étaient plus que cent.
Nic que suivait naguère un parti à présent,
Rageait et disputait sa montre à trois cosaques.
Toutes les minutes, qui vive ! alerte, assauts ! attaques !
Les français le huaient et s’ajoutaient à eux
Journalistes hier terrés, effrayants, ténébreux,
Avec des cris pareils aux voix des vautours chauves,
Après avoir rampé, se prenaient pour des fauves…
Les cinq dernières années, ce soir là s’achevaient.
Nicolas était là, effondré, regardait.
Vick Torach
Les Châtiments - Livre cinquième – L’autorité est sacrée
La gauche douarneniste a désormais une lourde responsabilité, et il faudra bien dans les mois qui viennent que les choses bougent, dans le respect des rapports de force issus des urnes, qu'enfin l'analyse soit faite de la défaite précédente et les conséquences tirées. Mais surtout que soit donné collectivement un signe au douarnenistes à qui on ne la fait pas et qui attendent autre chose qu'un bricolage de facade. Alors même que la droite n'a jamais été aussi divisée, et on n'a certainement, et malheureusement, pas vu le meilleur.
RépondreSupprimerEt comme dimanche dernier, il va falloir localement changer la donne !