S'il est aisé d'avoir des propos définitifs lors des vœux aux forces vives de Douarnenez et de les mettre en ligne sur son site web, notre sénateur-maire Philippe Paul ne semble pas vouloir livrer "frontalement" à ses concitoyens certaines de ses positions sur la société, parmi lesquelles son opposition à l'adoption et au mariage des couples homosexuels.
Le journal Le Monde et le site web du magazine Têtu s'en sont fait l'écho lundi 16 janvier. Ne vous inquiétez pas, Philippe Paul n'est pas le seul à tenir cette position (1). Selon Têtu, ils sont 82 députés et sénateurs UMP et Nouveau Centre (pour l'instant ?) à revendiquer ne pas souhaiter voir le mariage ou l'adoption être rendus possibles par le législateur en France.
Dans le texte de cette pétition, ils disent :
Sous couvert d'une pensée très confuse et brouillonne, car mêlant de nombreux concepts et affirmations mal maîtrisés, ces parlementaires de droite (mais il en existe aussi certainement à gauche) évoquent la vertu des couples hétérosexuels et leur aspect incontournable : la parentalité est le fait unique d'un homme et d'une femme.
Si on ne peut guère leur opposer que la conception d'un enfant ne peut être que le seul résultat d'un accouplement hétérosexuel, celui de la parentalité et de l'épanouissement d'un enfant dans une cellule sociale stable est autre.
Ce problème est aussi lexical. La langue française, aussi riche soit-elle, n'arrive pas en effet à se séparer de la prééminence hétérosexuelle dans l'évocation du couple, du mariage, de la famille… C'est pour cela que j'ai bien écrit "cellule sociale" et non familiale ci-dessus.
Mais au-delà des mots, rappelons que ce n'est pas le "droit à l'enfant" qui est revendiqué par la majorité des homosexuels, mais celui du "droit de l'enfant" à s'épanouir dans les meilleures conditions possibles, contrairement à ce qu'évoque le texte de ces parlementaires. Jusqu'à preuve du contraire, l'hétérosexualité n'est pas garante de ce fait.
Je ne relance pas ici un long débat sur l'homoparentalité qui n'a pas attendue la loi pour exister. Ce débat n'est pas celui de la procréation non plus. Personne ne changera dans l'instant les facteurs biologiques qui la conduise. Ce débat est bel et bien sociétal.
Plusieurs sondages et études démontrent depuis maintenant plus de dix ans que la société n'en est plus à une posture de rejet de l'homosexualité, heureusement. Ils montrent aussi que la possibilité pour un enfant d'être éduqué et de s'épanouir au sein d'un couple homosexuel semble acquise, dans l'idée et dans les faits.
Il est malheureux de constater que souvent nos élus, tiraillés par leur électorat, sont en retard sur l'évolution de la société. Il est aussi étonnant d'observer, dans une société laïque, qu'ils se drapent d'une "bien pensance" tout à fait religieuse pour se démontrer rétrogrades.
Pour vous faire définitivement une idée de ce texte, je vous laisse le consulter en totalité sur le site de l'obscure et très religieuse "Association pour la Fondation de service politique" (si, si. Regardez et parcourez la liste). Je vous propose aussi de vous rendre le site du Monde ou de Têtu qui ont relaté cette pétition. Enfin, Les Inrocks font eux un état des lieux très détaillé des positions à droite, déclarées ou non.
Et pour en finir, ne doutons pas que ceux qui défendent ces préceptes inhérents aux religions, quel qu'elles soient, les respectent tous. A bon entendeur...
(1) Au rang des parlementaires en Finistère, il faut ajouter le député UMP Christian Ménard. Lui affiche clairement sa position :
Le journal Le Monde et le site web du magazine Têtu s'en sont fait l'écho lundi 16 janvier. Ne vous inquiétez pas, Philippe Paul n'est pas le seul à tenir cette position (1). Selon Têtu, ils sont 82 députés et sénateurs UMP et Nouveau Centre (pour l'instant ?) à revendiquer ne pas souhaiter voir le mariage ou l'adoption être rendus possibles par le législateur en France.
Dans le texte de cette pétition, ils disent :
“Les problèmes de Société — et notamment le « mariage et l'adoption homosexuels » — seront au cœur des élections de 2012.
Pour certains, le déni de la différence sexuelle, du sens de la procréation et de la filiation, laissent entendre que les sentiments et le désir d'avoir un enfant seraient suffisants pour devenir parent. […]Prenons garde, sous prétexte de lutter contre une soi-disant discrimination entre adultes, d'en créer une, bien réelle, entre les enfants, entre ceux qui auraient le droit de grandir auprès d'un père et d'une mère et ceux qui ne le pourraient pas.”
Sous couvert d'une pensée très confuse et brouillonne, car mêlant de nombreux concepts et affirmations mal maîtrisés, ces parlementaires de droite (mais il en existe aussi certainement à gauche) évoquent la vertu des couples hétérosexuels et leur aspect incontournable : la parentalité est le fait unique d'un homme et d'une femme.
Si on ne peut guère leur opposer que la conception d'un enfant ne peut être que le seul résultat d'un accouplement hétérosexuel, celui de la parentalité et de l'épanouissement d'un enfant dans une cellule sociale stable est autre.
Ce problème est aussi lexical. La langue française, aussi riche soit-elle, n'arrive pas en effet à se séparer de la prééminence hétérosexuelle dans l'évocation du couple, du mariage, de la famille… C'est pour cela que j'ai bien écrit "cellule sociale" et non familiale ci-dessus.
Mais au-delà des mots, rappelons que ce n'est pas le "droit à l'enfant" qui est revendiqué par la majorité des homosexuels, mais celui du "droit de l'enfant" à s'épanouir dans les meilleures conditions possibles, contrairement à ce qu'évoque le texte de ces parlementaires. Jusqu'à preuve du contraire, l'hétérosexualité n'est pas garante de ce fait.
Je ne relance pas ici un long débat sur l'homoparentalité qui n'a pas attendue la loi pour exister. Ce débat n'est pas celui de la procréation non plus. Personne ne changera dans l'instant les facteurs biologiques qui la conduise. Ce débat est bel et bien sociétal.
Plusieurs sondages et études démontrent depuis maintenant plus de dix ans que la société n'en est plus à une posture de rejet de l'homosexualité, heureusement. Ils montrent aussi que la possibilité pour un enfant d'être éduqué et de s'épanouir au sein d'un couple homosexuel semble acquise, dans l'idée et dans les faits.
Il est malheureux de constater que souvent nos élus, tiraillés par leur électorat, sont en retard sur l'évolution de la société. Il est aussi étonnant d'observer, dans une société laïque, qu'ils se drapent d'une "bien pensance" tout à fait religieuse pour se démontrer rétrogrades.
Pour vous faire définitivement une idée de ce texte, je vous laisse le consulter en totalité sur le site de l'obscure et très religieuse "Association pour la Fondation de service politique" (si, si. Regardez et parcourez la liste). Je vous propose aussi de vous rendre le site du Monde ou de Têtu qui ont relaté cette pétition. Enfin, Les Inrocks font eux un état des lieux très détaillé des positions à droite, déclarées ou non.
Et pour en finir, ne doutons pas que ceux qui défendent ces préceptes inhérents aux religions, quel qu'elles soient, les respectent tous. A bon entendeur...
Thomas Rocher
(1) Au rang des parlementaires en Finistère, il faut ajouter le député UMP Christian Ménard. Lui affiche clairement sa position :
Christian Ménard à Yves Formentin, représentant d’Homosexualité et Socialisme : « et pourquoi pas les extraterrestres ! »« D’abord un historique : créée par un groupuscule, en 1970, aux USA, la thèse du « Gender » classe les humains, non plus en deux catégories (hommes et femmes), mais en plusieurs (homosexuels, hétérosexuels, bisexuels, transsexuels…). Ils ont dû oublier les extraterrestres !... Le problème est que cette idéologie philosophique est assénée dans les livres scolaires comme une vérité scientifique, alors qu’il ne s’agit là que d’une théorie. C’est une tromperie sur la marchandise. Le représentant d’« Homosexualité et socialisme » essaye de me faire passer pour un « archaïco-politique », mais il se trompe et me fait plus de bien que de mal, car je suis persuadé, qu’en ce domaine, l’immense majorité des citoyens, toutes obédiences politiques confondues, adopte ma façon de penser. Je respecte les homosexuels (parmi lesquels je compte des amis), mais il y a des limites à ne pas dépasser. » (Le site web du député UMP)
Si pour avoir des enfants heureux et épanouis il fallait que ces enfants soient élevés par des gens de sexe différent, cela se saurait.
RépondreSupprimerLa tradition judéo-chrétienne a encore de beaux jours devant elle.
Et, quelle hypocrisie de la part de certains, de gauche, comme de droite.
je pense que tout couple adulte peut rendre un enfant heureux , a votre avis un gosse est il plus heureux dans un orphelinat ou avec un couple même homosexuel , il faut grandir et faire sauter certains tabous .
RépondreSupprimerJe suis hétéro c'est ainsi il y a des homos c'est comme ça ils ou elles ne l'ont pas voulu c'est un fait alors acceptons les ils et elles sont comme nous tous ,
hypocrisie de religion il faut en sortir .
Rassurez vous si Philippe Paul se rendait compte que ses électeurs sont favorables à l'adoption et au mariage des couples homosexuels. Il y serait aussitôt favorable. Car son projet de société, se résume en deux mots : être réélu.
RépondreSupprimerTrop tard pour lui , quemener.Il est comme Sarko, il essaye de faire sont mandat en quelques mois .Malheureusement un mandat ce n'est pas comme un repas,il ne suffit pas de servir le dessert pour partir sur une bonne opinion.
RépondreSupprimerCarmino, même ses desserts sont immangeables...
RépondreSupprimeroui encore faut il avoir l'intelligence de ses idées, mais y en a t'il ?
RépondreSupprimerAu fait « calomniez calomniez il en reste toujours quelque chose » est une citation de sir Francis Bacon et non pas de Monsieur de Beaumarchais
Ce n'est pas une question de sexe (ou de genre), mais de définition. Quelle est la définition du mariage pour la République (et du coup, en quoi la République est-elle fondée à s'intéresser a quelque chose qui est au fond très personnel).
RépondreSupprimerLa République a intérêt à encourager et protéger les couples qui ont un projet de vie commun durable et un projet d'enfant.
Projet de vie durable parce que c'est comme cela que l'on construit une société durable justement.
Projet d'enfant parce que la République a besoin de futurs citoyen.
Cette définition est objective et évite les égarements oiseux. Il ne reste plus qu'à en tirer les conséquences et à l'appliquer...
je suis d'accord avec vous j'espère que pour ces hommes et ces femmes de sexualité dite différente , le mariage sera autorisé rapidement , et de même pour les hommes le droit à l'adoption , cela fera des enfants plus heureux et plus épanouis que dans les orphelinats .
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