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vendredi 5 décembre 2014

Hôpital. La large mobilisation de tous, pour tous

Dès la première réunion publique à Douarnenez, la population avait répondu présent à l'inquiétude soulevée par les médecins de l'hôpital Michel-Mazéas à Douarnenez. L'hypothèse d'une bascule en établissement tournée vers le court et le moyen séjour laisse aux médecins entrevoir la possibilité de la disparition de certaines spécialités. 

Màj. 08.12.2014 - 18h23


C'est plus particulièrement l'éloignement à terme du maintien du bloc opératoire qui galvanise les équipes médicales et l'ensemble du personnel. Un médecin anesthésiste permanent y fait actuellement défaut pour que les vacations se déroulent dans les meilleures conditions.

Plus largement, c'est l'avenir aussi de la partie urgences qui était pointé. Une disparition pure et simple pour un repli définitif vers Quimper et Brest ? Ici, ce n'est pas que la zone du pays penn sardine qui est en jeu, mais réellement un large bassin de population allant de Crozon à la pointe du Raz. 

"Le différentiel serait énorme si les urgences venaient à disparaître. Comment assurer des soins rapides sur zones ? Tous les accidentés n'ont pas à rallier Quimper ou Brest en hélico", rappelait Jean-Christophe Fimbault, médecin responsable du service des urgences à Douarnenez lors de la première réunion d'information à la salle des fêtes de Douarnenez, le 25 novembre dernier.

Une nouvelle voie ?
Entretemps et avant la "Grosse manif", le collectif des médecins, emmené par le docteur Jean-Philippe Elkaïm, président de la Commission médicale d’établissement (CME) " du CH Douarnenez [Lire ci-dessous – 3 questions à] a rencontré mardi le directeur de l'Autorité Régionale de la Santé (ARS) à Rennes. Lors de sa conférence de presse, mercredi, Jean-Philippe Elkaïm indiquait à nos confrères que côté ARS, la vision d'un hôpital avec le maintien de quelques jours avec opérations était la voie défendue. 

Le choix entre trois options restera malgré tout à trancher définitivement : soit le maintien d'un potentiel opératoire avec anesthésie quelques jours dans la semaine, ou encore un volet où les possibilités exploratoires seraient maintenues avant de basculer les opérations sur Quimper. Il reste enfin la troisième option, un hôpital adapté au seul suivi des patients, à moyen et long terme. Ici, la solution de soins sans aucune possibilité opératoire est en jeu. 

Si les médecins de l'hôpital de Douarnenez penchent naturellement pour que le volet opératoire ne disparaisse pas, le doute reste sur la possibilité du choix d'une solution "plus légère" pour les installations de l'hôpital penn sardine. Un choix que les équipes douarneniste refusent d'emblée, tout comme la solution du seul suivi.

La mobilisation sera un réel guide pour la suite 
Alors ? Alors, la mobilisation populaire de demain aura valeur d'avertissement pour les pouvoirs publics. La mesure du nombre de personnes présentes sera un signal fort que les autorités devront et constater et prendre en compte pour la suite. La Bretagne démontre qu'à chaque fois que nécessaire elle sait se faire entendre. Il n'y a pas de raison que sa pointe ne le fasse pas. Ce ne sera pas du côté des États-Unis que les manifestants souhaitent faire résonner leurs inquiétudes, mais bel et bien du côté de Paris, au gré de vents d'Ouest porteurs. 

Verdict demain, dès 11h. Rendez-vous  à l'hôpital avant de converger vers le centre-ville et la place de la mairie pour un mouvement qui se veut large, apolitique et populaire sous la banderole "Touche pas à mon hosto". Il ne serait pas étonnant que Douarnenez accueille une population nombreuse, comme elle n'en a pas vu depuis longtemps, très longtemps.

Thomas Rocher.


Màj. Ce matin, vous pouvez découvrir, dans le Télégramme et Ouest France, la réaction de la ministre Marisol Touraine quant à Douarnenez et son hôpital. Il n'est pas certain que les éléments qu'elle livre et son constat sur la situation de la cité penn sardine répondent aux préoccupations actuelles du personnel médical de l'établissement, plus particulièrement sur le volet chirurgical et l'effort recherché sur la présence régulière et pérenne d'un anesthésiste.

****

Trois questions à Jean-Philippe Elkaïm, Président de la commission médicale d'établissement de l'hôpital de Douarnenez.





• Les 3 réunions d'information ont déjà mobilisé une population inquiète quant à l'avenir de la situation médicale et hospitalière allant du Crozon  au Cap Sizun. Avez-vous été étonné de ce premier signe ?
La première réunion a été un réel étonnement, le 25 novembre dernier. J'étais ému de voir autant de monde. Il en est de même pour les équipes qui ont animé la réunion sur le Porzay et Crozon. Le Cap Sizun a tenu fortement à marquer son ancrage et l'importance que représente Douarnenez. Ils n'ont pas envie d'être relégués dans une "seconde zone", loin de tout. 

• Samedi, la manifestation devrait amplifier le mouvement. Aura-t-elle selon vous un effet sur la manière dont l'ARS et le CHIC de Cornouaille ont d'envisager le paysage hospitalier de la zone ?
Oui, clairement. Une attention particulière sera portée sur Douarnenez. On sera plus fort. Peut-être les lignes bougeront alors. Ce que je sais d'avance c'est que le samedi 6 décembre n'est pas une fin en soi. Le combat devra se poursuivre. 

• Et après ? La mobilisation et l'information du public devra se poursuivre. Quelle forme envisagez-vous pour qu'il ne s'éteigne pas ?
Nous ne lui donnerons pas l'occasion de s'éteindre. Nous resterons vigilants, et maintenant que le lien est créé, nous nous appuierons sur les médias pour garder la population alentours mobilisée et informée. C'est la population d'un rayon de 75 Km alentours qui est concernée. Ce problème touche potentiellement chacun. Samedi devrait en être la démonstration. Nul doute que l'ARS gardera certainement un œil attentif sur ce qui se passe à Douarnenez, maintenant et dans le jours à venir.

1 commentaire:

  1. Oui DOCTEUR nous sommes venus , et pour soutenir notre hôpital , ainsi que le personnel hospitalier , vous avez d'ailleurs pu en juger , la suite ? continuer la mobilisation sans récupération politique et lutter pour l'hôpital .
    Comptez sur nous

    RépondreSupprimer

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