Le contre-coup des élections municipales à Douarnenez oblige Tangi Youinou (qui était la tête de liste PS-EELV-UDB) à tirer un bilan teinté de gris (sombre) sur ce scrutin : à Douarnenez, la gauche n'est plus. Sans union, point de salut !
Point de vue - Tangi Youinou
Le résultat de l’élection municipale de Douarnenez est sans appel : la droite représente près de 60% des votants, la gauche seulement 40%. L’abstention a été importante ; notre démocratie est une nouvelle fois interrogée.
Sans une dissidence à droite, la liste du maire sortant aurait vraisemblablement été élue dès le premier tour. Là est ce qu’il faut avant tout retenir de cette élection des 23 et 30 mars 2014.
Douarnenez "la rouge" n'est plus...
La gauche municipale est très minoritaire à Douarnenez. Hormis le mandat 2001/2008, c’est la droite qui est aux affaires depuis 1995 (date de division de la gauche sur le dossier du Port Rhu) ; ce qui fera, d’ici 2020 (c’est-à-dire à la fin du mandat qui commence), 18 ans sur 25 ! L’image de « Douarnenez la rouge » ne tient plus…
Depuis 40 ans, il est à noter que les 2 maires de gauche élus à Douarnenez (Michel Mazéas et Monique Prévost) l’ont toujours été avec au moins le soutien commun du PS et du PCF dès le premier tour. Cette base d’union PS – PCF n’est pas suffisante pour gagner systématiquement mais une victoire municipale de la gauche n’a, jusqu’à présent, jamais été possible sans elle… Les faits sont têtus, l’histoire politique de la ville ne se raie pas d’un trait de plume…
La faute à Voltaire ?
Cette année, ces 2 partis ne se sont pas retrouvés sur la même liste, même si les programmes qu’ils défendaient l’un et l’autre étaient compatibles. Comme nous l’ont exprimé les responsables du collectif « citoyen » (soutenu par le front de gauche dont le PCF), les raisons de la non-union étaient ailleurs : reste à savoir où… Les électeurs ne s’y sont a priori pas retrouvés. Une analyse fine et sereine sera nécessaire, en examinant les raisons individuelles et collectives qui ont amené à cette situation.
La décision de la liste d’union « Ambition Douarnenez » (PS – EELV – UDB – citoyens) de se désister au second tour (pour éviter une concurrence à gauche) n’a pas été entendue voire comprise par un certain nombre d’électeurs. Il faut en prendre acte et entendre cette réalité. Pour autant, il me semble qu’un accord dès le premier tour est toujours préférable à une fusion de listes au second tour. La gauche devra s’interroger sur son comportement collectif, pour permettre à l’avenir une union plus large.
Le contexte national a également pesé. Les élections locales qui suivent l’élection présidentielle concentrent les critiques et le vote "sanction" envers la majorité parlementaire : 2014 n’aura pas échappé à la règle. Certains évaluent à 8 points la "perte" moyenne dont ont souffert les listes "étiquetées socialistes" entre 2008 et 2014… Dans l’hypothèse où cette estimation s’avérait juste, cela reviendrait à dire que la gauche douarneniste, dans sa diversité, pourrait se situer à environ 48%. Ce qui ne semble pas impossible.
La gauche est son meilleur ennemi
Reste donc à trouver les clés permettant ce rassemblement et à trouver les projets et les personnes pouvant, ensemble et dans un respect mutuel, dépasser ce "seuil théorique" pour redevenir majoritaires à Douarnenez. Car, redisons-le, l’essentiel à retenir est que la gauche ne réussit plus à rassembler une majorité de Douarnenistes aux élections locales (cantonales ou municipales) ; et une élection ne se gagne qu’à la fin du match, par définition…
Ce rassemblement nécessaire de la gauche ne se décrète pas ; il se construit loin de toute polémique stérile, loin des jugements de valeur et des luttes de pouvoir personnel, loin de l’envie de revanche d’un clan sur un autre ou des leçons des uns faites aux autres… Il est devenu coutumier de dire qu’à Douarnenez, l’adversaire de la gauche c’est la gauche. Il est urgent de faire taire ce dicton.
Au travail !
Tangi Youinou
NDR : les intertitres sont de la rédaction
La gauche qui a pris le pouvoir en 2012, avec ma voix, entre autres, a trahi la gauche des électeurs.
RépondreSupprimerJ'y ai cru pourtant, au vote utile, pour la gauche de gouvernement au premier tour.
Alors, aux prochaines élections, je voterai encore à gauche. Mais TRÈS à gauche, cette fois.
CHER TANGI
RépondreSupprimerTon analyse est juste , la gauche est partie divisée c'est une des raisons de la défaite mais ce n'est pas la seule .
Beaucoup comme moi (qui aie fait campagne en tant que militant aux présidentielles et au législatives ) , ne se reconnaissent pas dans la politique libérale menée par le gouvernement , beaucoup ont crus aux engagements du Bourget alors oui on attendait un changement et ce fut un changement de tête dans la continuité , pouvoir d'achat , chômage , austérité , impôts .
Si personnellement je n'ai pas mélangé élections locales et nationales vous avez fait partie des dommages collatéraux provoqués par la politique de l’exécutif .
Qui n'a au demeurant rien compris en mettant en place le gouvernement VALLS , premier ministre à le droite du P S dans le quel je ne me reconnais pas .
Les Européennes vont selon moi confirmer la sanction des municipales , je suis contre cette Europe , une preuve que le traité de Schengen ne fonctionne pas le problème des roms , qui sont Européens et que l'on chasse , je sais que certaines personnes de cette ethnie pose problèmes , ce qui prouve que ce traité a été mal ficelé .
Je me suis fait taxé personnellement d'impatient par une ex collègue de section mais on ne nous fera pas croire à l'héritage 2 années après l'élection .
Pour que notre ville redevienne ce qu'elle était politiquement il faudrait que la gauche s'unisse une bonne fois pour toute et parle d'une même voix forte et audible , avec de vrai propositions .
A défaut comme je l'avais dit en 2012 le F N va émerger non par adhésion mais par découragement
Si j'ai parlé du national et du local dans cette réponse c'est que les deux sont intimement liés , et je n'ai pas cherché à être hors sujet .
Ou bien on considère qu une élection locale dans une bourgade est plus une affaire de personne, mais là ça requiert une réflexion sur soit même de la part des portes drapeaux de la Berezina...
RépondreSupprimerAvec les annonces de VALLS ce jour je promet une défaite encore plus sévère aux européennes qu'aux municipales , Ce gouvernement est autiste et n'a rien entendu cette fois ça y est c'est l 'u m p s .
SupprimerValls est a la botte de Bruxelles
Comme tout cela est creux… on dirait un discours d'énarque recalé, de comptable ou de boutiquier qui se dit que la faillite de sa petite entreprise est due à une erreur de calcul. Il est temps que ces professionnels de la politique toujours recasé lorsque le vent tourne, sortent dans le monde, sur le terrain où "les gens" peinent et travaillent avec leur corps et leurs doutes. C'est la seule chose que vous avez entendu à propos de ce vote, de cette crise de la démocratie ? En ce cas on comprend que vous soyez destinés à disparaître avec vos petites références à l'histoire et on comprend aussi pourquoi des citoyens vous regardent avec un brin de mépris ou de condescendance et faute de mieux tentent leur chance en proposant des solutions bancales qui, au moins, ont le mérite d'exister encore.
RépondreSupprimerIls ont compris que l'imagination ne viendrait pas de vous. Dommage !