Élections municipales. La liste "Vivre pour Douarnenez" est sur les rails et part à l'offensive !

A quatre personnes près (deux hommes, deux femmes ; parité oblige), recrutées dans les prochains jours, William Boulic a quasiment bouclé sa liste pour les élections municipales de mars prochain. Tous les "démissionnés" et les démissionnaires qui avaient quitté la majorité conduite par Philippe Paul le vendredi 13 mai 2011 (Archives : le dossier complet) sont sur la ligne de départ.

 

Son discours est clair : le portrait dépeignant régulièrement la ville est faux. "Douarnenez n'est pas une ville moribonde. Avec des crédits bien gérés, les difficultés peuvent être surpassées." Force de réunions publiques d'information dans les quartiers de la ville depuis septembre 2013, William Boulic et quelques membres de son groupe n'ont cessé d'arpenter les rues de la ville pour vérifier si un potentiel existait pour la création d'une liste. Ces rencontres les en ont persuadés. Ce vendredi soir, une soixantaine de personnes assistaient à ce premier meeting de lancement de la liste.

William Boulic et vingt-et-un de ses colistiers de "Vivre pour Douarnenez"

Après la naissance de l'association "Vivre Douarnenez" à l'été 2011, créée à la suite de la "fracture" avec la majorité et qui regroupe quelque soixante adhérents, place à la liste "Vivre pour Douarnenez". William Boulic indique : "Nous avons déclaré notre intention (de créer une liste, ndr) en mai 2013. Au fil des réunions de quartiers, sans forcément une grande audience, mais avec des participants aux idées positives et constructives. Nous avons été convaincus que le groupe et notre démarche bénéficiaient de bons retours."

Des finances à revisiter

William Boulic se révèle "mordant" après son passage dans l'opposition, plus en direction de Philippe Paul que de la municipalité précédente. "Le dernier rapport de la Chambre régional des comptes et les chiffres présentés pour le budget 2014 laissent apparaître une dégradation du budget de fonctionnement. Une fuite à juguler au plus vite. Il nous faut réduire progressivement la dette, réaliser des économies et travailler plus en avant sur les ressources existantes, tant côté Ville que Communauté de communes."

Autre point à régler au plus vite pour la tête de liste, améliorer l'attractivité fiscale de la ville. "Douarnenez fait partie des villes ayant les impôts les plus élevés dans le département" (20,79% contre 15,74% pour la moyenne de la strate), insiste William Boulic. "Nous devons faire en sorte de rechercher une harmonisation de ces mêmes impôts sur Douarnenez Communauté. Les autres communes oscillent entre 13,45 au Juch et 15,83 à Kerlaz." L'objectif de la liste est bel et bien de réduire de 3% les impôts locaux et d'augmenter l'attractivité de la ville.

Retour sur le passé et projection vers le futur

Démarre alors la liste des réalisations, pour certaines stoppées au départ des sept élus de son groupe (William Boulic, Françoise Menou, Yannick Bidan, Gérard Quéré, René-François Quéau, André Guillemot et Michel Le Jeune). La tête de liste de "Vivre Douarnenez", alors lancée, égrène aussi les dossiers actés. Deux sont en suspens : le centre nautique et la transformation des Halles. Le "niet" est ferme. Un dernier sera à traiter : celui du dragage des ports, Port-Rhu et Tréboul. Il est rangé dans la case "obligation".

Au chapitre réussites, le palmarès délivré par l'équipe "sortie" ne manque pas de poids : la caserne des pompiers, la maison de la petite enfance, le transport, l'épicerie sociale ou encore les aménagements du stade Xavier Tréllu. Dans le "reste à faire", l'équipe note les entrées de ville, la signalétique, l'accessibilité… Quant aux "nécessités", la liste est longue. Remarquons cependant une maison de la santé, une salle omnisport ou encore un projet éducatif local pour la jeunesse.

Et William Boulic de se projeter déjà dans le futur proche, notamment sur les dossiers intercommunaux. En ligne de mire, le soutien au monde économique sans lequel Douarnenez ne peut redevenir attractive, la voirie pour laquelle les travaux sont à réactiver, la poursuite de l'Agenda 21 de l'intercommunalité "qui m'a demandé beaucoup de travail et doit être réamorcé au plus vite", insiste William Boulic. Le candidat n'oublie pas l'internet Très Haut Débit, dont l'accès ne dépasse actuellement pas l'hôpital.

Un projet de deux mandats consécutifs et une pique aux adversaires

William Boulic et son équipe projettent leurs travaux sur deux, voire trois mandats. "Nous devons penser le futur de Douarnenez sur 15 à 20 ans. Le 'court-termisme' ne nous permettra pas d'aboutir à un résultat viable et consolidé. La loi sur le non-cumul des mandats est en marche. Les Douarnenistes veulent-ils un maire pour trois ans ou pour six ?", questionne-t-il. 

Et il rajoute à l'attention de Philippe Paul, son principal adversaire : "Il a naïvement voulu faire croire que je voulais prendre sa place. Il n'en était rien. J'estimais à l'époque que ses fonctions politiques et mes compétences techniques étaient complémentaires. Erreur. J'ai rapidement ressenti que Philippe Paul n'avait pas la volonté de s'investir pour sa ville."

William Boulic de conclure : "Pour ma part, je suis resté fidèle à mes engagements de départ (avec Philippe Paul, ndr.), à savoir : assurer pleinement mes fonctions de Premier adjoint et de Président de la communauté de communes." 

On savait que les deux hommes s'affronteraient. Un face à face mordant de profile. William Boulic se veut combatif et déterminé. Un tiens vaut mieux que deux tu l'auras ? Ce duel ne manquera certainement pas de sel. Les dés sont lancés. Rien ne va plus ! Qu'en retireront les électeurs ? Un combat en toute inimitié ? Pour le moment, le candidat pense à sa campagne et se veut présent au second tour. Et si une triangulaire se profilait, William Boulic tranche : pas d'union possible. On ne refait pas l'histoire.

Thomas Rocher.

La liste "Vivre pour Douarnenez" au 24 janvier et les délégations attribuées (manque 4 colistiers actuellement.) 
Leur arrivée pourrait modifier la liste présentée (Ordre)

1. William Boulic - 66 ans - Responsable d'entreprise // Maire- Personnel/Communication
2. Françoise Menou -  54 ans -  Sans emploi // Affaires sociales
3. Alain Macé - 62 ans - Responsable d'entreprise // Président Dz Communauté
4. Isabelle Tanguy  - 49 ans - Commerçante // Culture
5. Gérard Quéré - 65 ans - Retraité // Conseiller communautaire
6. Maud Fresnais - 24 ans - Infirmière // Sports
7. Joël Raguénès - 63 ans - Cadre // Environnement & urbanisme
8. Dominique Spinec - 52 ans - Sans emploi // Enfance & Affaires scolaires
9. André Guillemot - 50 ans - Surveillant d'internat // 1er adjoint au Maire
10. Sylvie Doaré - 53 ans - Infirmière // Déléguée quartier de Tréboul
11. Michel Le Jeune - 60 ans - Sans emploi // Finances
12. Fabienne Le Moignier - 46 ans - Assistante de vie sociale
13. René-François Quéau - 65 ans - Retraité // Travaux et Sécurité
14. Galina Klebik - 50 ans - Commerçante
15. Jean-Claude Penneneach* - 52 ans - Maraîcher // Adjoint à l'animation locale
16. Michelle Mabon - 69 ans - Retraitée
17. Jean-Christophe Fimbault - 50 ans - Médecin
18. Jean-Louis Valienne - 59 ans - Retraité
19. Solenn Quéau - 20 ans - Étudiante
20. Louis Spinec - 58 ans - Capitaine Grande pêche
21. Anne-Marie Pérennou - 60 ans - Aide-soignante
22. Romain Gourlay - 24 ans - Infirmier
23. Yveline Yvin - 56 ans - Employée de la fonction publique
24. Fabrice Vitton - 40 ans - Chef boucher
25. Jacqueline Chevert - 59 ans - Agent de production conserverie
26. Christian Guéguen - 58 ans - Officier Marine marchande
27. Bruno Colin - 54 ans - Responsable d'entreprise
28. Yannick Bidan - 56 ans - Direction Office public habitat
29. Élisabeth Minet-Manière - 56 ans - Auxiliaire de vie
30.  ?
31.  ?
32.  ?
33.  ?

* Seul membre d'un parti, l'UMP.

Moyenne d'âge : 53 ans

> Le site internet de la liste