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vendredi 20 septembre 2013

Hôpital. La grève se poursuit mais la possibilité d'une fin se dessine

Le personnel en grève devant l'entrée de l'hôpital mercredi
Une trentaine de personnes était rassemblée mercredi matin devant l'entrée de l'hôpital de Douarnenez. Les personnels hospitaliers du bloc (chirurgiens, infirmiers et aides-soignants) sont entrés en grève illimitée. Une sortie de crise se profile peut-être dès ce vendredi.


Les personnels du bloc opératoire, avec la CGT représentée par Marceline Séverac, revendiquent le respect du dialogue social, la concertation en ce qui concerne les organisations de travail, le respect du Code du travail et du règlement intérieur du personnel. Ils réclament le report du projet et la nomination immédiate d'un cadre à temps plein sur leur service.

Les revendications et points de discordes soulevés par les personnels du bloc et le syndicat CGT du centre hospitalier de Douarnenez (seul syndicat à s'être rallié au mouvement) : 

La modification de l'offre chirurgicale sur le sud-Finistère par le regroupement de plusieurs établissements au sein de l'Union hospitalière de Cornouaille va entraîner en 2014 : 
  • pour l'hôpital de Douarnenez : le passage du nombre de journées d'interventions sous anesthésie générale de 5 à 3 par semaine. Les 2 autres jours seront consacrés aux interventions sous anesthésie locale.
  • pour l'Hôtel-Dieu de Pont-l'Abbé : le transfert de toute les interventions sous anesthésie générale vers CHIC (centre hospitalier intercommunal) de Quimper.
D'ores et déjà, le processus est en marche et la restructuration doit débuter le 30 septembre prochain. Cela va entraîner, pour le personnel, une restructuration complète des journées de travail. Depuis plusieurs mois, ils interpellent la direction afin d'obtenir un certain nombre de réponses sur :
  • le maintien ou non des effectifs (il faut savoir qu'un poste de cadre –à 100%, ndr– a déjà été supprimé
  • la durée quotidienne de travail. 7, 8, 9… 12 heures ?
  • les plannings (ils auraient dû être portés à la connaissance des personnels le 15 septembre)
  • l'autonomie du bloc opératoire de l'hôpital de Douarnenez vis-à-vis du CHIC
  • le déplacement des personnels sur Quimper selon les besoins, la flexibilité selon les programmes opératoires.
A ce jour, ils n'ont obtenu aucune réponse satisfaisante, les instances du personnel (CTE – Comité Technique d'Établissement – et CHSCT – Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail) n'ont pas été consultées.
Les personnels du bloc opératoire, avec la CGT, revendiquent le respect du dialogue social, la concertation en ce qui concerne les organisations de travail, le respect du Code du travail et du règlement intérieur du personnel.
Ils réclament le report du projet et la nomination immédiate d'un cadre à temps plein sur leur service. 

Dialogue au point mort
L'absence de discussion avec la direction de l'hôpital sur l'avenir et l'organisation de la chirurgie en cité penn sardine est pointée du doigt par les salariés. Un point que réfute Vincent Guéret, directeur des ressources humaines de l'établissement : "ma porte est ouverte. Ils peuvent venir quand ils veulent".

Du côté des personnels, ce sont surtout les plannings et amplitudes horaire de travail, mais aussi le regroupement de la chirurgie sur le site unique du CHIC (Centre hospitalier intercommunal de Cornouaille) de Quimper qui transparaît et inquiète.

Une situation inchangée et connue
Une salle d'opération de l'hôpital de Douarnenez

Pour Vincent Guéret, ce mouvement est surprenant, d'autant plus que la situation est connue depuis la mise en place des groupements de coopération sanitaire (GCS). "Cela fait maintenant un moment que la dynamique induite par le GCS est connue et discuté ", indique-t-il.

"L'objectif est bien de concentrer l'activité sur Quimper et de regrouper les vacations", précise le DRH. "Douarnenez et Pont-l'Abbé se partageront l'activité sur le bloc quimpérois. Concernant le maintien de l'activité, la chirurgie ambulatoire le permettra."

A terme, il faut comprendre que les opérations sur Douarnenez seront celles réalisées en anesthésies locales, à Quimper les anesthésies générales. "Il s'agit bien d'une optimisation du temps et des moyens en personnel pour le futur bloc opératoire de Cornouaille (BOC)" tient-il à mettre en avant.

Après Sein "île hostile", "Douarnenez, ville peu attractive"...
Et justement, l'un des points de cristallisation de la colère des personnels du bloc du centre hospitalier de Douarnenez est bien celui des plannings, relaient tour à tour Johann Robichet, Thierry Jouffrey et Frédéric Costalunga qui s'improvisent "potes-parole" des personnels de bloc. Le manque d'organisation dont les personnels sont victimes cristallise cette grogne. "Nous sommes des pions. Nous ne sommes pas consultés."

Le problème des plannings, qui actuellement ne leurs sont pas transmis et en temps et en heure est d'autant plus problématique selon eux qu'il peut induire une désorganisation du service à terme. "Un cadre à 40% à l'organisation et à la planification des activités au bloc, ce n'est pas suffisant. A terme, ce sera certainement Quimper, via informatique, qui pilotera l'activité", pointent-ils."Nous voulons conserver notre autonomie."

Du côté de la direction, si Vincent Guéret avoue que cette situation est problématique, il évacue cependant rapidement le problème. "Il est vrai que c'est une difficulté que ce poste ne soit plus rempli qu'à 40% depuis le départ du cadre qui assurait cette fonction de coordination. Douarnenez est victime d'un problème d'attractivité sur ce type de poste, malgré le vivier que représente Brest et sa fac de médecine."

Hier, un "pas en avant" dans la résolution du conflit
Au final, personnels et CGT disent surtout s'inquiéter de la baisse de l'offre hospitalière sur les bassins de Douarnenez et du Cap Sizun. Face à ce mouvement, le DRH lui s'agace et lance face aux inquiétudes exprimées face à cette réorganisation : "nous ne sommes pas en maternelle. Tous les éléments sur la réorganisation sont connus depuis longtemps maintenant".

Une résolution "participative" se dessinait hier, à l'issue d'une rencontre entre les personnels grévistes et la direction de l'hôpital. Pendant ce temps, la grève illimitée se poursuit. Les opérations programmées et les interventions urgentes sont elles assurées. 

La députée Annick Le Loch sera présente ce vendredi matin à Douarnenez pour rencontrer les grévistes. Reste à savoir si notre sénateur-maire et président du conseil de surveillance Philippe Paul participera à cette rencontre ou le fera ultérieurement. Vincent Guéret, qui appelait mercredi à "une sortie par le haut" de cette grogne, et Francis Bruneau, directeur de l'hôpital devraient apprécier cette aide au dialogue pour mettre fin à ce conflit.

Thomas Rocher.

1 commentaire:

  1. C'est en effet inquiétant de voir que la chirurgie du C H à DOUARNENEZ risque a terme de disparaitre via QUIMPER et pourquoi pas BREST ?
    Ceci est le résultat d'une politique comptable menée dans le pays on en a encore ressenti les effets hier lors de l'annonce de la cour des comptes , cet hôpital est viable et nécessaire on en a besoin , de plus en cas d'intervention grave et urgente il faudra faire venir un hélicoptère pour transporter le patient et cela a un coût , de plus humainement les malades ne pourront pas forcément voir leur famille si ils sont éloignés.
    DOUARNENEZ a besoin de son hôpital c'est une ville de 15000 habitants avec une population âgée , sans compter les communes alentour .
    Nous avons un personnel compétant des médecins à la pointe gardons les et messieurs , mesdames les technocrates rangez vos calculettes la santé n'a pas de prix ou plus tôt ne devrait pas en avoir .

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