La réunion sur la circulation du jeudi 24 janvier dernier à Tréboul a été la démonstration vivante qu'on ne peut plus dissocier le fond de la forme. La nécessité de communiquer s'impose. L'accélération des médias presse le mouvement. Elle oblige aussi à planifier, anticiper, déminer. Cette réunion, par sa visible impréparation, a généré plus de frustrations que de solutions.
Face à des dossiers, qu'ils soient complexes ou non, ce sont les élus qui doivent répondre aux questions que se posent les administrés. Pour donner cette réponse, ils s'appuient sur le travail de leurs services. Élus au suffrage universel direct, ils sont garants, plus que quiconque, de la solution proposée, puis appliquée.
Le fond, tout autant que la forme
Jeudi, ce sont les réponses globalement incompréhensibles qui ont engendré cet agacement. Si on ne peut jamais préjuger du volume de public présent, mieux vaut alors se donner une jauge permettant de voir grand et non de tailler trop petit. Une jupe trop serrée, une chemise mal ajustée ne permettent pas d'être à l'aise. A l'aise, personne ne l'était à la Maison du nautisme.
Incompréhensible, parce qu'il fallait aussi pouvoir l'entendre. Si la sonorisation était là, personne ne semblait l'avoir testée auparavant. Ce son qui rendait tantôt Jos Le Gall, tantôt les participants inaudibles. Pourtant, la salle avait envie de savoir ce qui disait. C'était une réunion de concertation, nous avait on dit. A coup d'échanges tronqués, partiels, faute de solution technique, elle était surtout un brouhaha permanent.
Enfin, se concerter c'est "se consulter pour mettre au point un projet commun" explique le Larousse. Ultime biais de cette concertation, la méconnaissance préalable des options proposées, côté riverains. Qu'il s'agisse de le faire à l'ancienne, via des panneaux d'affichage dans un espace dédié et accessible, ou par internet, rien n'empêchait la (nécessaire) mise à disposition des propositions ouvertes à consultation.
Le collectif rattrapé par l'individuel
C'est tout cela qui a transformé cette réunion brouillonne en bouillon. Un mauvais ajustement technique des lieux et tout part en lambeaux. Ajoutez y des projections de plans qui n'étaient pas lisibles et personne n'avait plus que faire du propos, parti en déshérence et seulement incarné dans des considérations personnelles plus que collectives. La réunion laissait chacun sur le bord de la route, sans réponse.
Le schéma aurait voulu consultation, concertation et solution. Tous les éléments n'étaient pas réunis pour arriver à la dernière étape. Élus et services se sont fait recaler. Qui va en pâtir ? Les riverains, forcément. D'une certitude à modifier et sécuriser les aménagements, on est passé à un discours évasif. De "on va voir" au "si le budget le permet". Ce qui semblait être un dossier acquis est repassé au stade vaporeux.
Alors, en fin de réunion, sous l'impulsion de Philippe Paul et certainement pour trouver une issue (de secours), le mouvement a été de faire machine arrière. Un courrier va être distribué dans les foyers des quartiers concernés pour qu'ils donnent leur avis, plan à l'appui. Peut-être après y aura-t-il à nouveau concertation ? Allez savoir… Pour le moment, le dossier de la circulation sur les hauts de Tréboul, du port à Toubalan, est au point mort.
Thomas Rocher.
Un pas en avant , trois pas en arrière...
RépondreSupprimerComme le dit notre "bon" maire DZ avance ,oui
mais dans le mur.