Conseil municipal. Au fil des échanges...

Quelques exemples d'échanges à fleuret moucheté du dernier conseil municipal.

• Monique Prévost à Jos Le Gall et Erwan Le Floch à propos du budget ville et des charges de personnels : "On n'entend pas la même chose suivant que l'on soit d'un côté de la table ou de l'autre". 

• William Boulic, après une attaque de Philippe Paul sur son travail en tant qu'adjoint et ses anciennes fonctions professionnelles : "Vous confondez une situation professionnelle antérieure et ma fonction d'élu". En discussion à ce moment du débat, les achats de matériels liés à l'entretien de la station d'épuration. (Un équipement installé par Véolia, groupe où a travaillé William Boulic, ndr.)

• Jos Le Gall, après une intervention de Geneviève Fréour sur un léger excédent budgétaire. L'élue se demande si cet excédent ne peut pas être redirigé vers des aides aux transports ou aux restaurants scolaires. Jos Le Gall réplique : "Les bras m'en tombent !".

• Le financement du centre Gradlon. Philippe Paul annonce un courrier du ministère de l'Intérieur, "et signé de Nicolas Sarkozy", daté du 14 mars 2012, portant sur un financement exceptionnel de 200 000 euros. Brouhaha moqueur dans les rangs de l'opposition. Le maire réplique : "de toute façon, ce n'est jamais bien avec vous". Monique Prévost met un terme à l'échange : "Ce qui est dommage, c'est que 'seules les bonnes communes' en profitent en période électorale".

L'équipe municipale majoritaire de droite, élue en 2008, au complet.
Une photo qui n'a plus de sens, mais qui est devenue "collector", tellement
on est sûr maintenant qu'elle ne pourrait plus être...

• Le budget du CCAS a fait l'objet d'une réunion tendue en conseil d'administration, le matin même. Elus de gauche et dissidents UMP ont voté contre. Philippe Paul, face aux attaques sur ce budget présenté en déséquilibre, car déficitaire réplique une première fois au PS Hervé Fourn qui l'avait interpelé sur le sujet : "Peux-tu me dire si le CCAS a déjà manqué de financement ?". Plus tard, un peu plus agacé, le maire lance : "Les coups politiques, vous les faites où vous voulez, pas dans le social". L'année dernière, le budget avait déjà fait l'objet de critiques sévères de l'opposition.

• André Guillemot, conseiller UMP d'opposition, toujours à propos du débat sur le budget social : "Vous arrivez (en réunion de commission, ndr) les mains dans les poches. Écoutez, tenez compte de nos avis !" Erwan Le Floch réplique : "Et vous, vous travaillez au bistrot".

• William Boulic, à propos du budget : "Vous avez depuis 3 mois appliqué des correction au budget 2012, voté en décembre. […] Votre présentation est un véritable flou artistique, ni fait, ni à faire." Plus tard : "Le budget supplémentaire indique 3,166 millions d'euros. C'est à la fois une 'rupture brutale' avec nos engagements de départ et une faute de gestion, l'endettement repartant à la hausse. C'est aussi sur l'année 2012, et il faut le craindre en 2013, recourir à une méthode de financement que nous avons reprochée à nos prédécesseurs. On ne vous suivra pas, on ne votera pas ces budgets". Jos Le Gall s'énerve et lance "Tu n'as rien foutu !" (Parlant plus précisément des transferts  de personnels et de charges opérés entre ville et communauté de communes, ndr.) William Boulic relance : "Qui a monté le mécanisme financier ? (de transfert ville/Com com, ndr) Moi et mon acolyte !" (Pour mémoire, lire ici : Conseil municipal du 25 septembre 2011 donnant l'origine de "l'acolyte".)

• Tangi Youinou, PS, à propos des débats : "L'image que vous donnez du Conseil municipal est désastreuse. J'ai honte". Philippe Paul réplique : "Très bien. On est au moins deux !"

• Erwan Le Floch, à propos de l'aire de carénage : "Il n'y a rien de nouveau, malgré les grands titres de la presse". Il précise : "Nous avons conclu un accord jusqu'à fin mai avec les syndicats. On fera un bilan mi-juin". Monique Prévost réplique alors : "Tu viens de nous prouver un an après que c'était possible" (de conserver l'aire de carénage comme un service public à part entière, ndr).

TR.