Conseil municipal. Dieu retrouvera les siens ?

Sortis tard ce jeudi soir de la mairie, c'est avec beaucoup de perplexité que les spectateurs s'en sont allés. Comme un goût de trop peu doublé d'une certaine perplexité. Parfois, le système s'emballe. C'est peut-être ce qui se passe actuellement dans l'équipe municipale : un emballement. Histoire de prendre les opposants à rebrousse poil et de clamer haut et fort : "voilà, c'est fait !"

Passé ce constat, il fallait ce jeudi soir être affuté sur les sujets et savoir regarder dans le rétroviseur pour ne pas manquer la marche et trébucher. Dans l'ordre, et pas à l'ordre du jour, on a ainsi appris en peu de temps que la mini-transat pourrait prendre son départ de Douarnenez pour rallier Pointe à Pitre en Guadeloupe. Philippe Paul est maintenant en contact avec Jacques Bangou, son homologue. Le choix reste à faire entre Douarnenez et La Rochelle. La Région Bretagne serait partante. Soit.

La dette, le retour
Sinon, Monique Prévost s'est offert le plaisir d'une halte pour revenir sur la dette de la ville. Opacité et négligence de la nouvelle équipe ? Ce sont en tout cas le terme employés par l'ancienne maire de Douarnenez (lire ici) pour revenir sur les éléments récents de l'encours de la dette, ressurgis alors que Dexia est appelé à être "découpé" et à réintégrer la CDC, fameuse Caisses des dépôts et consignations. Retour vers le futur…

Ce passage aura permis à chaque groupe d'opposition de réclamer un "Grenelle de la dette", enfin, de réunir une commission sur le sujet, histoire que chacun sache de quoi il parle et soit doté des mêmes éléments. "Je n'imagine pas un budget sans que nous ayons connaissance d'une fourchette d'évaluation des risques", s'inquiètera William Boulic. Pas certain que sa demande ait été entendue. Philippe Paul reprenait la parole dans la foulée, annonçant "nous allons reprendre l'ordre du jour.

Est-ce qu'il vous arrive de consulter vos services ?
Les halles voulaient pointer le bout de leur nez alors que cette discussion préalable semblait achevée. Mais non ! C'était sans compter sur cette maudite DSP de l'aire de carénage. Et l'on sait maintenant pourquoi l'annonce a été republiée. Il y aurait eu erreur technique lors de la publication de la précédente. Elle n'était pas parue sur deux supports distincts. Elle était donc invalide.

L'explication d'Erwan Le Floch n'aura pas contenté William Boulic, ce dernier laissant échapper un tonitruant "c'est ahurissant", à l'adresse de l'adjoint aux finances. Il renforcera son propos, renvoyant l'adjoint dans les cordes à l'aide d'une seule et sibylline réflexion : "Est-ce qu'il vous arrive de consulter vos services ?". Une question que les services municipaux semblent par ailleurs se poser aussi.

Pour clore le chapitre, Tangi Youinou assènera en direction de l'équipe municipale : "sur la poursuite des opérations, sans remise en cause de la délibération précédente sur l'aire de carénage, la décision est caduque". "On attend la réponse du Préfet", précise Philippe Paul. "Et sinon ? S'il invalide la délibération ?" répond alors Tangi Youinou. "Sinon, on reprend tout et on perd de l'argent". L'opposition, gauche comme droite, fulmine. La séance est lancée. On peut maintenant parler des halles...

Thomas Rocher.