Ça aurait pu être "Bal tragique à Douarnenez : une victime". Ça aurait pu être aussi "Y a-t-il un pilote dans l'avion" ou encore "La scoumoune". Pour le moment, il faut s'en tenir à "une claque". Celle qui laisse des marques physiques, celle qui blesse dans l'intime, celle qui tient de l'humiliation. Pour la majorité en place, ce n'est pas encore le radeau de la méduse, mais ça y ressemble. Le conseil municipal de du vendredi 5 novembre 2010 a laissé des stigmates et les règlements de comptes ne devraient pas tarder.
Un dossier culturel aura suffit pour mettre le feu aux poudres et voir Claudine Brossard, adjointe à la culture, être renvoyée dans les cordes, gratifiée au passage d'une gifle magistrale. Mais le "pire" est que cette claque est venue des rangs… de la majorité. Absences aidant, c'est Françoise Menou, juste à ses côtés pendant le conseil qui portera le coup fatal.
Ce dossier, celui de l'association "Jamais le jeudi" avait pour but de pouvoir mettre en place une animation, le "festival des vitrines", à l'occasion des fêtes de Noël, animant ainsi les vitrines en ville. Une idée visiblement pas assez bonne pour séduire Françoise Menou qui a indiqué, après présentation du dossier, qu'elle voterait contre. Étonnement, brouhaha et agitation ont suivi cette prise de position.
Philippe Paul tranche alors. Le dossier est ajourné. Quelques instants auparavant, William Boulic avait lui signifié qu'il s'abstiendrait. On ne peut que se poser la question de savoir comment s'est passée la réunion du bureau municipal et pourquoi le dossier est resté inscrit à l'ordre du jour, si un vote de la majorité n'était pas assuré.(Lire ci-dessous)
"Ne pas le voter, c'est s'assurer que la manifestation n'aura pas lieu", plaidera pourtant Annick Le Goff. "Il sera programmé au prochain conseil, le 10 décembre", indique Philippe Paul, désemparé face à la tournure des événements.
Le temps de constater les dégâts, Claudine Brossard avait le visage défait, au bord des larmes, trahie par les siens. Durant dix minutes, alors que s'égrainait la suite des dossiers, regards de travers et échanges à voix plus ou moins basse et à mots plus ou moins feutrés ont suivi.
La discussion a repris entre plusieurs élus de la majorité, à l'issue du conseil, sur le parking de la mairie. René-François Quéau, André Guillemot, Françoise Menou et Françoise Darchen ont échangé à nouveau avec Claudine Brossard. Pas certain pour autant qu'ils soient arrivés au consensus nécessaire pour que "Jamais le jeudi" puisse bénéficier des 2300 € demandés à la municipalité.
Thomas Rocher
La réunion de bureau, elle sert à quoi ?
C'est la question que l'on peut se poser, vu comment s'est déroulée la séance. Sans que puisse y être prises de décisions préalables de vote, on suppose que les dossiers qui arrivent à l'ordre du jour d'un conseil ont été travaillés et sont connus des élus.
La réunion de bureau est alors, en cas d'opposition d'un ou de plusieurs élus sur un dossier, l'occasion de "déminer" le terrain. Mais, trop tard, le mal était fait, puisque l'ordre du jour et les projets de délibération doivent être adressés à tous les élus, 5 jours francs avant le conseil.
Puisque ces réunions se déroulent à huis-clos, impossible de vous dire alors pourquoi ce dossier a été maltraité. Vendredi soir, René-François Quéau m'indiquait (sur le mode énervé et agacé) connaître "qui", dans les services, avait commis le "geste coupable" de glisser le dossier à l'ordre du jour.
Soit, mais jusqu'à preuve du contraire, avant d'y arriver, même s'il n'y a toujours pas de directeur général des services en poste, il reste un maire et son directeur de cabinet. Et s'ils ne relisent pas, en pleine connaissance des sujets, ce qu'ils s'apprêtent à faire voter en séance, ce n'est pas une erreur, c'est une faute grave, voire lourde, pour eux.
TR.
on ne peut impunément monter une équipe municipale avec des gens qui ont des divergences au départ , alors les premiers temps tout le monde a droite faisait bonne figure , et puis après il a fallu travailler le hic! c'est que beaucoup se retrouvent avec des dossiers qu'ils ont semble t'il du mal a gérer, alors en conseil il y a des claschs .
RépondreSupprimerComment l'opposition pourrait se réjouir de voir un bateau sans un équipage solidaire car c'est la ville et les administrés qui en souffrent .
1 démission
1 adjoint débarqué
1 adjointe mise en minorité
Et je ne connais pas tout .
C'est bien beau de vouloir diriger une commune encore faut il une cohérence entre les élus , ce qui apparait faire défaut ici .