Modifié le 07.11.2010 - 09:05
24 dossiers à l'ordre du jour. A priori rien de sensible. De la gestion, rien que de la gestion banale d'une municipalité. Mais banal est un mot qui, comme ordinaire, masque de moins en moins bien les petites erreurs qui, misent bout à bout, laissent à penser que rien ne va comme il faut à l'hôtel de ville. Un malaise plus ou moins sensible semble s'être installé, qu'il s'agisse des élus de la majorité ou des services.
Si Tangi Youinou a été prompt à plusieurs reprises, pour émettre des réserves, voire des rappels à l'ordre à Philippe Paul sur la tenue et le déroulement du conseil municipal, il a souhaité remettre les pendules à l'heure d'entrée de jeu. "Dans le nouveau numéro du Dz, dans votre édito, vous parlez de concertation. Pourtant, lors du dernier conseil municipal, il a été rappelé que nous n'étions pas les bienvenus dans certaines commissions." Sur le mode" paroles, paroles", Tangi Youinou a gommé la volonté affichée de l'équipe municipale en place de bien faire les choses.
Le développement durable n'est plus de mise à Douarnenez. Mixé à l'origine avec le développement économique au sein d'une même commission, le voici dissout pour réapparaître en mode mineur d'environnement. La "faute" à René-François Quéau qui a endossé le rôle d'adjoint chargé de l'environnement et du cadre de vie.
A propos de développement durable, tenez, un autre débat qui valait son pesant de cacahuètes, s'est déroulé autour du rapport sur les travaux d'éclairage public 2010-2014. La fibre verte d'Elisabeth Hascoët s'est regorgée de chlorophylle à l'évocation de ce marché qui porte notamment sur l'entretien, le remplacement d'installations usagées ou endommagées. "Y a-t-il un objectif de mieux faire ? Un plan lumière ?". Elisabeth Hascoët voulait ainsi savoir si des objectifs de maîtrise des consommations électriques et de meilleure adaptation aux exigences environnementales étaient recherchés.
Que nenni. Elle n'obtiendra pour seule réponse de William Boulic : "C'est un marché à bons de commande." Entre les "ce n'est pas l'objet du vote" et les "il s'agit juste d'entretenir le réseau", on se dit en effet qu'il manque certainement un zeste de réflexion sur le sujet. C'est d'autant plus étonnant que William Boulic a engagé la démarche d'Agenda 21 à la Communauté de communes, dont il est le président. Et au souhait de Tangi Youinou à la suite de l'échange que Douarnenez ait son Agenda 21, le premier magistrat répondra, sourire en coin : "C'est vrai. Tu pourras nous éclairer."
Entre-temps, Tangi Youinou, très en forme et tenant du respect du bon fonctionnement de la démocratie, aura rappelé le maire sur sa manière de compter trop vite et donc mal, les votes en séance. Et dans un état laïc, c'est au moment du vote sur les vitraux de l'église du Sacré Cœur qu'a éclatée la controverse. Après un deuxième tour de table, on est passé d'unanimité à deux abstentions.
Pour le reste, le conseil s'est déroulé sans encombre, même si c'est un tremblement de terre qui a bel et bien eu lieu. Une claque.
24 dossiers à l'ordre du jour. A priori rien de sensible. De la gestion, rien que de la gestion banale d'une municipalité. Mais banal est un mot qui, comme ordinaire, masque de moins en moins bien les petites erreurs qui, misent bout à bout, laissent à penser que rien ne va comme il faut à l'hôtel de ville. Un malaise plus ou moins sensible semble s'être installé, qu'il s'agisse des élus de la majorité ou des services.
Si Tangi Youinou a été prompt à plusieurs reprises, pour émettre des réserves, voire des rappels à l'ordre à Philippe Paul sur la tenue et le déroulement du conseil municipal, il a souhaité remettre les pendules à l'heure d'entrée de jeu. "Dans le nouveau numéro du Dz, dans votre édito, vous parlez de concertation. Pourtant, lors du dernier conseil municipal, il a été rappelé que nous n'étions pas les bienvenus dans certaines commissions." Sur le mode" paroles, paroles", Tangi Youinou a gommé la volonté affichée de l'équipe municipale en place de bien faire les choses.
Le développement durable n'est plus de mise à Douarnenez. Mixé à l'origine avec le développement économique au sein d'une même commission, le voici dissout pour réapparaître en mode mineur d'environnement. La "faute" à René-François Quéau qui a endossé le rôle d'adjoint chargé de l'environnement et du cadre de vie.
A propos de développement durable, tenez, un autre débat qui valait son pesant de cacahuètes, s'est déroulé autour du rapport sur les travaux d'éclairage public 2010-2014. La fibre verte d'Elisabeth Hascoët s'est regorgée de chlorophylle à l'évocation de ce marché qui porte notamment sur l'entretien, le remplacement d'installations usagées ou endommagées. "Y a-t-il un objectif de mieux faire ? Un plan lumière ?". Elisabeth Hascoët voulait ainsi savoir si des objectifs de maîtrise des consommations électriques et de meilleure adaptation aux exigences environnementales étaient recherchés.
Que nenni. Elle n'obtiendra pour seule réponse de William Boulic : "C'est un marché à bons de commande." Entre les "ce n'est pas l'objet du vote" et les "il s'agit juste d'entretenir le réseau", on se dit en effet qu'il manque certainement un zeste de réflexion sur le sujet. C'est d'autant plus étonnant que William Boulic a engagé la démarche d'Agenda 21 à la Communauté de communes, dont il est le président. Et au souhait de Tangi Youinou à la suite de l'échange que Douarnenez ait son Agenda 21, le premier magistrat répondra, sourire en coin : "C'est vrai. Tu pourras nous éclairer."
Entre-temps, Tangi Youinou, très en forme et tenant du respect du bon fonctionnement de la démocratie, aura rappelé le maire sur sa manière de compter trop vite et donc mal, les votes en séance. Et dans un état laïc, c'est au moment du vote sur les vitraux de l'église du Sacré Cœur qu'a éclatée la controverse. Après un deuxième tour de table, on est passé d'unanimité à deux abstentions.
Pour le reste, le conseil s'est déroulé sans encombre, même si c'est un tremblement de terre qui a bel et bien eu lieu. Une claque.
Thomas Rocher
La minute
Le souvenir de Pascal Boccou a plané sur le conseil municipal. "Connu et reconnu pour ses convictions, il a contribué au débat démocratique de notre assemblée", dira Monique Prévost. Une minute de silence suivra.C'est moche d'en rajouter une couche. Déjà absent des funérailles de Pascal Boccou, le maire n'a laissé que 20 secondes en lieu et place de la minute. La théorie de la relativité du temps, je vais m'y remettre...
La manif
Dont acte ?
Le conseil s'est achevé par le vote d'une motion sur le TGV Paris-Brest/Quimper et d'un vœu appelant à la libération d'Aung San Suu Kyi. Sur ces deux derniers votes, Monique Prévost n'a pas manqué de rappeler à Philippe Paul qu'il réalisait ici ce qu'il ne souhaitait pas faire quand l'opposition le proposait. Elle lui lancera : "comme quoi, tu t'améliores à notre contact".
TGV ou LGV, certes mais pour Douarnenez ?
L'examen de la motion pour le maintien du projet de création d'une ligne TGV Paris-Brest/Quimper a propulsé la verte Elisabeth Hascoët dans un élan de lyrisme. Au TGV, elle préfèrerait que l'on s'intéresse au TER et à la desserte interurbaine, moyen de déplacement "doux" qui serait certainement plus utile aux Finistériens. Soit. Mais, lancée à grande vitesse dans son propos, Elisabeth Hascoët n'a fait ni une, ni deux pour évoquer la nécessaire réouverture de la gare de Douarnenez.
La sardine lui propose deux solutions : la transformation en gare des locaux de la communauté de commune, encore proche des anciennes voies et à taille humaine. Par contre, si elle souhaite que le TGV soit aussi de la partie, la transformation de la nouvelle cure peut-être une solution. On avance…
Pas de prime pour le Receveur municipal
Le receveur pour la commune de Douarnenez ne touchera pas d'indemnité de conseil. Du moins, pas tout de suite, puisque ce dossier a été le premier de la séance à être ajourné. "Je trouve hallucinant que l'on paye un fonctionnaire d'état déjà rémunéré", lance Tangi Youinou. Et l'opposition d'insister en indiquant que la délibération ne fait pas état du montant de l'indemnité. "C'est environ 3000€", précisera Philippe Paul. "Par jours ou par an ?", rebondit Tangi Youinou. "Par seconde", lâche l'édile, de guerre las. Espérons que le premier magistrat ait des accointances avec Mme Liliane Bettencourt… Parce qu'il le vaut bien.
En breton, main dans la main avec… la gauche !
Avec un conseil général et un conseiller en charge de la langue bretonne (André Le Gac) ouvert au dialogue et une Région pas opposée à prendre sa part dans le financement de l'initiation au breton en classes primaires, Philippe Paul n'a eu de cesse de faire entendre que les discussions avec la conseillère régionale en charge du Breton, Léna Louarn, avaient été très fructueuses et prometteuses.
Et s'il se défend aussi bien sur le sujet, c'est qu'il doit lui rester une approche bigoudène des choses. La transmission de savoir-faire a bien fonctionné auprès d'Ambroise Guellec.
Protéger à tout prix
Drôle de débat que celui entamé lors de l'examen du dossier sur le renouvellement du poste du chef de projet de l'Ile Tristan. Dans la délibération proposée, il était soumis aux élus de poursuivre la mission, tout en la complétant par une mission de valorisation des espaces naturels de la ville. Dans le rapport, sont cités les Plomarc'h et… les zones de captage (d'eau, destinée à la consommation. Ndr). Hugues Tupin n'a pas manqué de s'étonner de l'idée d'ouvrir au public des zones à protéger, du public, comme du reste. La meilleure réplique sera cependant venue de la majorité. Comme pour amplifier la justesse de la remarque d'Hugues Tupin, Henri Caradec lancera "Si l'ingénieur n'a que ça à proposer, il peut revoir sa copie". A bon entendeur…
C'est dans le ton
Toujours sur ce dossier, mais cette fois à propos de la méthode complexe retenue pour financer le poste, l'opposition s'est étonnée qu'autant de "triturages" soient mis en œuvre pour monter un tel dossier. "Vous chinoisez un peu", lancera alors William Boulic. Ce doit être la visite en France du Président Hu Jintao qui provoque de telle remarque.
Pompes Funèbres municipales
"Un service public en moins et des difficultés en plus pour les familles les plus pauvres", a glissé l'opposition lors du vote de la suppression du service. Les Pompes Funèbres municipales sont décédées le vendredi 5 novembre 2010. Un corbillard était porté manquant à l'appel, lors de l'ouverture du testament… Ah, non. Il aurait donné signe de vie, aux Plomarc'h, reconverti en fourgon.
Le nouveau Dz
"Le nouveau Dz, c'est un budget de 25% en moins", a indiqué hier soir Soizik Dijon. S'il pouvait y avoir 25% d'infos intéressantes en plus… Et pas uniquement recopiées sur internet. Et puis, c'est aussi 100% de breton en moins, a relevé pour sa part Monique Prévost.
Le conseil s'est achevé par le vote d'une motion sur le TGV Paris-Brest/Quimper et d'un vœu appelant à la libération d'Aung San Suu Kyi. Sur ces deux derniers votes, Monique Prévost n'a pas manqué de rappeler à Philippe Paul qu'il réalisait ici ce qu'il ne souhaitait pas faire quand l'opposition le proposait. Elle lui lancera : "comme quoi, tu t'améliores à notre contact".
TGV ou LGV, certes mais pour Douarnenez ?
L'examen de la motion pour le maintien du projet de création d'une ligne TGV Paris-Brest/Quimper a propulsé la verte Elisabeth Hascoët dans un élan de lyrisme. Au TGV, elle préfèrerait que l'on s'intéresse au TER et à la desserte interurbaine, moyen de déplacement "doux" qui serait certainement plus utile aux Finistériens. Soit. Mais, lancée à grande vitesse dans son propos, Elisabeth Hascoët n'a fait ni une, ni deux pour évoquer la nécessaire réouverture de la gare de Douarnenez.
La sardine lui propose deux solutions : la transformation en gare des locaux de la communauté de commune, encore proche des anciennes voies et à taille humaine. Par contre, si elle souhaite que le TGV soit aussi de la partie, la transformation de la nouvelle cure peut-être une solution. On avance…
Pas de prime pour le Receveur municipal
Le receveur pour la commune de Douarnenez ne touchera pas d'indemnité de conseil. Du moins, pas tout de suite, puisque ce dossier a été le premier de la séance à être ajourné. "Je trouve hallucinant que l'on paye un fonctionnaire d'état déjà rémunéré", lance Tangi Youinou. Et l'opposition d'insister en indiquant que la délibération ne fait pas état du montant de l'indemnité. "C'est environ 3000€", précisera Philippe Paul. "Par jours ou par an ?", rebondit Tangi Youinou. "Par seconde", lâche l'édile, de guerre las. Espérons que le premier magistrat ait des accointances avec Mme Liliane Bettencourt… Parce qu'il le vaut bien.
En breton, main dans la main avec… la gauche !
Avec un conseil général et un conseiller en charge de la langue bretonne (André Le Gac) ouvert au dialogue et une Région pas opposée à prendre sa part dans le financement de l'initiation au breton en classes primaires, Philippe Paul n'a eu de cesse de faire entendre que les discussions avec la conseillère régionale en charge du Breton, Léna Louarn, avaient été très fructueuses et prometteuses.
Et s'il se défend aussi bien sur le sujet, c'est qu'il doit lui rester une approche bigoudène des choses. La transmission de savoir-faire a bien fonctionné auprès d'Ambroise Guellec.
Protéger à tout prix
Drôle de débat que celui entamé lors de l'examen du dossier sur le renouvellement du poste du chef de projet de l'Ile Tristan. Dans la délibération proposée, il était soumis aux élus de poursuivre la mission, tout en la complétant par une mission de valorisation des espaces naturels de la ville. Dans le rapport, sont cités les Plomarc'h et… les zones de captage (d'eau, destinée à la consommation. Ndr). Hugues Tupin n'a pas manqué de s'étonner de l'idée d'ouvrir au public des zones à protéger, du public, comme du reste. La meilleure réplique sera cependant venue de la majorité. Comme pour amplifier la justesse de la remarque d'Hugues Tupin, Henri Caradec lancera "Si l'ingénieur n'a que ça à proposer, il peut revoir sa copie". A bon entendeur…
C'est dans le ton
Toujours sur ce dossier, mais cette fois à propos de la méthode complexe retenue pour financer le poste, l'opposition s'est étonnée qu'autant de "triturages" soient mis en œuvre pour monter un tel dossier. "Vous chinoisez un peu", lancera alors William Boulic. Ce doit être la visite en France du Président Hu Jintao qui provoque de telle remarque.
Pompes Funèbres municipales
"Un service public en moins et des difficultés en plus pour les familles les plus pauvres", a glissé l'opposition lors du vote de la suppression du service. Les Pompes Funèbres municipales sont décédées le vendredi 5 novembre 2010. Un corbillard était porté manquant à l'appel, lors de l'ouverture du testament… Ah, non. Il aurait donné signe de vie, aux Plomarc'h, reconverti en fourgon.
Le nouveau Dz
"Le nouveau Dz, c'est un budget de 25% en moins", a indiqué hier soir Soizik Dijon. S'il pouvait y avoir 25% d'infos intéressantes en plus… Et pas uniquement recopiées sur internet. Et puis, c'est aussi 100% de breton en moins, a relevé pour sa part Monique Prévost.
Très bien, votre compte-rendu : quasiment exhaustif et fidèle !
RépondreSupprimerRéouvrir une gare ferroviaire à Douarnenez était évidemment une forme de boutade, quoique...un jour faudra-t-il peut-être, par nécessité, fin du pétrole oblige, redonner à la ligne Douarnenez-Quimper, aujourd'hui affectée aux piétons et aux vélos, sa vocation première !
Elisabeth Hascoet, conseillère municipale Les Verts-Europe Ecologie
Merci. Jusqu'à preuve du contraire, j'essaie (même en ayant mes opinions et sans m'en cacher) de rester objectif sur ce que j'écris et livre au lecteurs de ce blog, toujours plus nombreux par ailleurs.
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