Retrouvez nous encore plus simplement ! www.sardinesenfolie.fr
D'autres infos en bref sur la page Facebook des Sardines
Suivez aussi les Sardines sur Tweeter : @SardinesenFoli1

samedi 12 juin 2010

Philippe Paul en Chine. (L'interview imaginaire)

Depuis le 6 juin dernier et jusqu'à demain dimanche, le sénateur-maire de Douarnenez, Philippe Paul est à nouveau embarqué par l'ancien Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, dans un voyage en Chine. Au programme : discussions, découvertes et banquets. Les sardines s'imaginent au téléphone, interviewant notre édile, au terme d'un "intense" voyage.

Philippe Paul, bonsoir. Vous êtes presque arrivé au terme de votre semaine chinoise. Qu'en retenez-vous ?
Philippe Paul : Bonsoir. J'en retiens qu'il faut venir avec des pantalons de deux tailles supérieures dans ses valises pour pouvoir rentrer, hé, hé ! Nous n'avons pas arrêté de manger. Cette semaine n'a été que succession de banquets et autres agapes variées. J'ai du prendre cinq kilos, au bas mot. De manière plus sérieuse, ce déplacement initié par Jean-Pierre (Raffarin, NDR) est un nouvel émerveillement !

Pouvez-vous préciser ?
PP. La succession de rendez-vous avec de hauts dignitaires, de nombreux responsables politiques, tous plus exquis les uns que les autres nous a permis une nouvelle fois de jeter un nouveaux regard éclairé et éclairant sur le développement de ce grand pays. La réussite de l'exposition universelle de Shangaï en est la démonstration. Et toute cette verdure !

Mais encore ?
PP. Ici, tout est grand et pas cher. Chez nous c'est l'inverse. Ici, on paie les salariés une misère pour qu'ils travaillent longtemps, en France on les paie trop cher et ils travaillent peu. Au moins, sur ce point, nous avons fait le plein d'idées sur un plan de transformation de notre pays et de son système de travail, mais aussi de retraites.

C'est un point de vue que vous défendriez au Sénat ?
PP. Il est temps que la France se reprenne en main. Nous ne passerons pas à côté de difficiles et douloureuses réformes, mais comment ne pas le faire, alors que ce pays offre tout les avantages du communisme appliqué aux masses laborieuses, pour une meilleure redistribution capitaliste aux oligarques ? Hein, Poutine le fait très bien en Russie. La Chine est sur une même voie, alors pourquoi pas la France puisque le cœur des Français reste très social, donc foncièrement à gauche ?

Lors de votre précédent déplacement, vous indiquiez à votre retour, avoir rencontré un partenaire économique et industriel français, susceptible d'initier un projet pouvant contribuer au développement de l'emploi à Douarnenez. Où en êtes-vous ?
PP. Nous en sommes à la formalisation de nos accords. Je tiens à préciser mon propos, cependant, hein ? J'avais indiqué à l'époque que ce projet pouvait contribuer à la bonne santé de Douarnenez, hein. En lui permettant de se développer à l'étranger. Nous sommes en train de discuter de TOT* pour notre industrie agroalimentaire, d'accord ? Les Chinois vont se positionner sur la conserve de poisson, vendons leur notre savoir-faire. Ils sont maintenant "mûrs" pour le payer à bon prix.
(* Transfert of technology – Transfert de technologie)

Quelles retombées pour Douarnenez ?
PP. Ils viendront chez nous en formation.

C'est tout ?
PP. Bien sûr que non, hein ? Ils sauront, en moins de 5 ans, livrer des boîtes de sardines à l'huile à un prix cinq fois moins cher que ce qu'on peut actuellement trouver en rayon. Ce n'est pas rien, hein ?

Vous êtes convaincu que c'est un plus pour Douarnenez ?

PP.
Bien sûr ! Qui ne rêve pas de payer moins cher ses boîtes de sardines ? La boîte que vous payez actuellement entre 0,85 et 1,30 euro, quand vous ne la payerez pas plus de 0,15 à 0,60 euro pour le plus haut de gamme, vous ne serez pas content ?

Et sur le plan de l'emploi local ?

PP.
Les conserveries chinoises vont pouvoir se développer ! C'est énorme !!!

Je parlais de Douarnenez, Monsieur Paul.

PP.
Oui, alors, à Douarnenez, hein… Heu… Et bien… Un instant.
(Philippe Paul met sa main sur le micro de son téléphone. Ne couvrant pas la totalité du bruit, un appel en direction de Jean-Pierre Raffarin est lancé. Un échange rapide suit entre les deux hommes.)
Alors, pour Douarnenez, hein ? C'est l'occasion de se lancer dans les travaux à forte valeur ajoutée. Les conserveries garderaient une ligne de production en local et toute l'activité de recherche et développement.

Cela ne développerait pas l'emploi, bien au contraire…

PP.
Non, mais la manne financière, si ! Les activités de R&D, c'est la richesse de l'entreprise. Vous voyez, c'est comme mon I Phone avec lequel je vous réponds actuellement. Les Américains le développent et les Chinois le fabriquent pour que dalle. C'est pas le rêve, ça, hein ?

Vous êtes convaincu que cela serait un plus pour Douarnenez ?

PP.
C'est certain ! Cet afflux de matière grise grassement, heu non, fort bien rémunérée ne peut que participer au renouvellement de la ville et de sa population, en nous ouvrant de nouveaux horizons.

Nous quittons l'international pour revenir au local, si vous le voulez bien. A Douarnenez, beaucoup de voix s'élèvent actuellement contre la suppression des cours de découverte de la langue bretonne en primaire. Pourquoi avoir supprimé ce volet de découverte linguistique ?

PP.
La langue bretonne n'est pas porteuse de développement. J'en profite d'ailleurs pour vous annoncer une nouvelle qui ravira certainement les Douarnenistes.

Ah ?

PP.
Le conseiller général en charge de la langue bretonne, André Le Gac, a bon dos de venir pleurer de ce désengagement. Nous allons faire plus ! Je viens de signer avec la Chine un contrat pour l'apprentissage du chinois dès le primaire.

Hein ?

PP.
Oui, et accrochez-vous ! La ville, non contente de faire des économies, va maintenant pouvoir passer à la vitesse supérieure dans les échanges internationaux ! Pour un coût total identique à ce que nous versions pour la découverte du breton, nous passons à l'apprentissage du chinois, dès le primaire, à raison de 4 heures par semaine et par classe et pour toutes les écoles !

Comment ferez-vous pour les professeurs ?

PP.
La France a gardé une très bonne image en Chine. Hier soir, Alain Delon était encore des nôtres, à table. Mireille Mathieu fait une grande tournée triomphale dans le pays actuellement. Les Chinois nous aiment toujours. Alors, après un coup de fil à mon ami Brice Hortefeux et avec son accord, nous ramenons 15 professeurs qui vont intégrer les classes et déployer le bilinguisme français-chinois dès la rentrée prochaine. Alors, hein, qu'on ne vienne pas me dire qu'en plus de faire des économies, cette municipalité n'est pas pragmatique et créative !
Sur ce, je vous laisse, nous avons une dégustation de bières Tsingtao et d'un délicieux Maotaï en digestif, dans quelques instants. Wǒ de dāi liū le. Zài dǎ diàn huà lián luò ba?*...

(* : il faut que j'y aille. On se rappelle ?)
Thomas Rocher

Les commentaires anonymes ne sont pas publiés.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous avez la parole. Vos commentaires sont susceptibles d'être modérés.
A vos claviers & restez courtois !
Attention ! Aucun commentaire anonyme n'est publié.
Consultez la charte de discussion sur le site des sardines en folie, en cliquant ici.
Cliquez "Commentaire : Sélectionner le profil...", puis choisissez "Nom/Url" et tapez votre pseudo. C'est à vous !