Le conseil en voie d'achèvement, la totalité des dossiers votée, Philippe Paul souhaite livrer aux élus une information sur la santé des finances de la ville. Et pas que ça…
Le courrier envoyé par le trésorier payeur met en avant que les finances de la ville sont en amélioration. Si au niveau remboursement de la dette, ce n'est toujours pas le grand soir, la situation se redresse, explique dans sa missive le trésorier-payeur. Le maire sourit et se félicite de l'embellie, sans vouloir crier victoire.
Car, la victoire, SA victoire, il l'a sous le coude, au sens propre comme au sens figuré. La couleur a-t-elle été choisie à dessein ? Ce n'est pas impossible. Le dossier est noir. Dedans, qu'y a-t-il ? Des factures.
Le courrier envoyé par le trésorier payeur met en avant que les finances de la ville sont en amélioration. Si au niveau remboursement de la dette, ce n'est toujours pas le grand soir, la situation se redresse, explique dans sa missive le trésorier-payeur. Le maire sourit et se félicite de l'embellie, sans vouloir crier victoire.
Car, la victoire, SA victoire, il l'a sous le coude, au sens propre comme au sens figuré. La couleur a-t-elle été choisie à dessein ? Ce n'est pas impossible. Le dossier est noir. Dedans, qu'y a-t-il ? Des factures.
Une première et une dernière
"C'est la première et la dernière fois que je me livre à cet exercice", clame Philippe Paul d'entrée de jeu. L'air est déterminé, le ton est ferme. Attention, ça va secouer ! Visiblement, certains élus de la majorité sont dans la confidence, d'autres pas. Quant à l'opposition, elle s'interroge. Mais, depuis la phrase mystère lancée pendant le conseil, la voie semble ouverte aux représailles.
« J'ai lu un certain nombre d'articles dans les journaux sur la venue de Jean-Pierre Raffarin à Douarnenez. J'ai lu aussi ce qui avait pu être écrit sur le web. Certains parlent de 40 000 euros. D'autres, sur internet, racontent tout et n'importe quoi. Des sites limite fascistes !* »
Sans citer tous les chiffres, Philippe Paul a d'abord souhaité revenir sur les dépenses de la ville à l'occasion du baptême du centre des arts. C'est-à-dire à peu près rien. Le sénateur-maire a affirmé sur l'honneur avoir quasiment payé la totalité du déplacement de l'ancien premier ministre sur ses émoluments propres, sauf le pot du centre, revenu à trois fois rien, soit 600 euros, si mes souvenirs sont bons.
Mais c'est ensuite que la tonalité a changé. Sur le mode "artillerie lourde", Philippe Paul s'est employé à ressortir les factures de représentation de la municipalité précédente, payées par les finances publiques. Et de manipuler avec grâce et délicatesse le total de 17 000 euros d'un salon du nautisme à Paris en 2007, et une longue litanie d'autres dépenses, comme des 500 euros de facture pour 5 personnes, "dans un restaurant bien connu de Douarnenez que je ne citerai pas. Ça fait cher de l'irish coffee !"
A cela, Philippe Paul a ajouté "le chapitre" Gil Schmitt (ancien directeur général des services de Dz, ndr) au volet des dépenses à perte de l'ancienne équipe. Il n'a pas manqué non plus, en guise de cerise sur le gâteau, d'indiquer aux élus avoir du, dès sa prise de fonction à la mairie, devoir s'acquitter d'une ultime facture d'un peu plus de 1 000 euros en frais de bouche. "Et il y en a un dossier épais comme ça". N'en jetez plus, la cour est pleine !
Cadavres exquis
Il est certain qu'à l'issue de chaque élection, il peut rester des traces que l'on ne voudrait plus voir, et pourtant… Le maire de Douarnenez a réussi vendredi soir à exhumer des cadavres exquis du placard, sur le mode : Douarnenez n'a rien payé, c'était de ma poche. Avant de critiquer ce que je fais, balayez devant votre porte.
Le tableau a été tellement saisissant que l'opposition n'a pas moufté face à ce déballage**. Il n'en reste pas moins qu'il semble, en effet, qu'il y ait eu quelques dérapages visiblement mal contrôlés auparavant. Il ne faut pas confondre finances personnelles et finances publiques. Pourtant, certains chéquiers étaient visiblement mal et plus souvent sollicités que d'autres.
"Nous ne sommes pas 26+7, mais 33, conclura Philippe Paul. Si vous ne voulez pas travailler avec nous, c'est votre droit".
Le tsunami passé, Hugues Tupin a souhaité avoir des précisions sur le devenir des salariés d'Asteel et l'issue de la réunion en préfecture qui s'était tenue le 7 septembre. William Boulic a indiqué simplement que rien ne pouvait être dit avant le CE, que par ailleurs, tous les dispositifs existant allaient être sollicités. Il a conclu en répétant une nouvelle fois : "A une voix près, je regrette que l'on n'ai pas sauvé 80 emplois." Ce sur quoi visiblement, tout le monde semblait s'accorder, sans le dire à haute voix.
Thomas Rocher
* Lire l'édito : Et maintenant ?
**Monique Prévost était absente de ce conseil municipal.
Dernière modification - 05/10/09-6:30
**Monique Prévost était absente de ce conseil municipal.
Dernière modification - 05/10/09-6:30
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