Le calme était annoncé. C'est pourtant un tsunami qui a balayé l'opposition lors du conseil municipal du vendredi 2 octobre. En cause, certaines factures de l'équipe précédente. Pourquoi ? Parce que l'on a senti un premier magistrat chauffé à blanc par la critique du passage de Jean-Pierre Raffarin, dans la cité penn-sardine.
C'est pourtant en toute décontraction qu'avait commencé le conseil. Une petite dizaine de personnes à l'ouverture dans le public et un ordre du jour léger. Bref, pas de quoi fouetter un chat. Tout devait rouler, tranquillement et a priori ne pas dépasser une heure, une heure et quart. C'était sans compter sur la casserole de lait oubliée sur le feu.
16 points inscrits à l'ordre du jour. Du normal, du courant, de la simple gestion. Entre temps, quelques questions, quelques demandes de précision au fil des dossiers. Et puis, arrivé au point n°9, à savoir la mise en place de panneaux photovoltaïques sur l'Ile Tristan, la pression est montée d'un cran.
Le déclencheur ? La réserve parlementaire
Dans ce dossier représente une dépense de 88 000 euros. 44 000, soit la moitié, ont été sollicités par Philippe Paul au Sénat et proviendront de la réserve parlementaire. "Vous le voyez, par cette intervention, Douarnenez ne fera pas de dépenses inconsidérées." Interrogé par Hugues Tupin sur les conditions d'usage et d'attribution de la réserve parlementaire, à savoir ici, les crédits du Sénat, Philippe Paul n'y va pas par quatre chemins. "A titre personnel, je serai pour le supprimer carrément."La discussion se poursuit. C'est Tangi Youinou, conseiller PS et donc toujours pour l'opposition, qui souhaite porter le fer. "Je suis content pour Douarnenez que nous puissions bénéficier de cet argent, mais dans une démocratie comme la nôtre, je m'étonne qu'un tel système existe encore." La réponse de Philippe Paul est sibylline. "Je suis content que tu t'en préoccupes et le regrette. On en reparlera tout à l'heure." Mystère !
Dans l'assistance, tant des élus que dans le public, certains gardent le sourcil levé, interrogateur. D'autres affichent un sourire qui en dit déjà long. La séance du conseil municipal ne sera pas aussi calme qu'attendue… Une ombre plane.
La séance se poursuit. Au fil des dossiers, passent quelques échanges, dont un croquignol sur les estacades du Port-Musée (Lire ci-dessous). L'opposition ne manquera pas non plus d'interroger l'équipe municipale sur les nouveaux aménagements prévus en mairie, face au redéploiement à venir, suite à la reprise des locaux de l'ancienne Trésorerie.
Les dossiers épuisés, Philippe Paul est à deux doigts de conclure. Cependant, il commence le deuxième épisode du conseil municipal. Beaucoup plus rude, pour ne pas dire mortel. Le tsunami se prépare…
Thomas Rocher
Au fil du conseil Port-Musée A la demande de la Région, la deuxième tranche de travaux sur les aménagements muséographiques à l'extérieur est soumise au vote, pour une demande de financement à hauteur de 25%, soit 26 000 €. Elisabeth Hascoët pour les Verts, interroge le maire sur l'opportunité de rendre une partie des estacades au public, pour mieux profiter du Port-Rhu. Philippe Paul, très en verve, lui répond sans ciller : "C'est stupéfiant, (comme demande, ndr) de la part d'un parti ayant demandé la suppression d'une partie des estacades". Heureusement, il ne reste plus de tarets… Redéploiement des services de la ville à l'ancienne Trésorerie 138 200 € de travaux en prévision pour réaménager les locaux de la mairie actuelle, après redéploiement des services. La totalité des élus est d'accord sur l'obligation de réaliser des travaux. "On ne peut pas recevoir les gens dignement", ponctuera Philippe Paul. Tangi Youinou a cependant émis le vœu que les plans soient connus de tous. "Il n'y aura pas un bureau pour chacun d'entre vous (de l'opposition, ndr), mais vous aurez bien sûr les plans." Le bruit court que le sénateur-maire souhaite voir son bureau agrandi, pour pouvoir disposer d'un salon. Maire et sénateur, deux fonctions, donc plus de place. CQFD Impie soit-il ! La séance a été à deux doigts de virer au comique. Une pause avant la tempête. Toujours est-il que le conseil devait se prononcer sur "(l')abrogation du titre d'existence légale de la congrégation des Sœurs Augustines de la Miséricorde de Jésus de Douarnenez" (sic). Tangi Youinou, a d'abord souhaité rectifier le titre de la délibération, rappelant à tous que Jésus était de Nazareth, et non de Douarnenez. Cela n'a pas manqué de faire sourire. Philippe Paul a souligné au passage les bonnes connaissances de Tangi Youinou sur le fait religieux. "Je suis passé par les écoles privée et publiques", lui rappellera ce dernier. Au final, la question avant le vote sera ainsi posée par Philippe Paul : "Est-ce qu'on est d'accord pour dissoudre les sœurs ?" Allez, Monsieur le maire, vous irez réciter deux "pater" et trois "avé" pour vous faire excuser de ce bon mot. Amen ! Emglev Bro Douarnenez ne s'est pas fait retoquer Ultime délibération ajoutée en dernière minute à l'ordre du jour : Emglev Bro Dz. En vue, une subvention exceptionnelle de 2 500 € pour des festivités à venir, le 17 octobre prochain. Une subvention votée à l'unanimité. Pourtant, un esprit malin n'a pas manqué de poser la question de savoir si la discussion serait exécutée in fine. "C'est qui qui est visé ?", s'est alors exclamé William Boulic. Ce à quoi, on a envie de répondre : "C'est celui qui dit qui est !" Certainement pour la subvention retoquée par le président de la communauté de communes (Lire ici) |
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