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lundi 1 juin 2009

Du buzz, de l'alcool, des jeunes et ?... Pschitt !!!

Le 29 mai, à titre préventif, la Préfecture du Finistère s'est fendue d'un communiqué pour donner l'alerte sur un événement Facebook. En préparation, une "cuite géante" sur la plage des Sables-Blancs, à Tréboul, Douarnenez. Le communiqué, répercuté par l'Agence France Presse a mis les rédactions de France en ébullition. Quoi ? Des jeunes qui boivent ? Et qui se regroupent ??? Mais où allons-nous ?

Le Télégramme et Ouest-France ont bien évidemment repris l'information, eux aussi, puisqu'il s'agit de nos médias locaux. Et d'un coup d'un seul, à lire les papiers, l'on avait l'impression que Douarnenez tremblait. Douarnenez a peur !

La dépêche de l'AFP :


L'art et la manière
Ce qui est au final le plus embêtant n'est peut-être pas que les jeunes se rassemblent et s'alcoolisent, mais bel et bien que l'on les stigmatise sans offrir de quelconque alternative. Cette jolie petite ville de Douarnenez, dont on ne cessera jamais assez de vanter ses trois ports, ses nombreuses plages, son littoral et sa baie, est autrement plus sur le fil du rasoir au quotidien qu'à travers ces quelques rendez-vous épisodiques.


Commençons par le Préfet. Une alerte d'un gendarme qui a repéré une possible nouvelle "beach party" aux Sables-Blancs. Oui, en fait, ce serait là le deuxième rendez-vous que se donneraient ces jeunes. Deux semaines auparavant, en effet (dans la nuit du 21 au 22 mai), ils avaient donné le ton et s'étaient retrouvés sur cette même plage à quelque 200 personnes, en majorité mineurs (le tout, selon la Préfecture). Cette fois, à combien se retrouveraient-ils ?


Après le coma éthylique d'une jeune fille la première fois, quel serait le bilan à l'occasion de ce retour ? Bah, au final, une nuit pas plus agitée que cela à Tréboul, aux dires de la gendarmerie. Le Télégramme nous en livrait une autre version dans son édition de dimanche, avec trois commerces touchés et quelque dizaines des milliers d'euros de dégâts.


La vérité est ailleurs
On ne pourra pas dire que la gendarmerie n'a pas fait son travail. Un jeune majeur de 19 ans a été arrêté hier et a reconnu tous les faits. Mais passé ce constat, il se passe quoi ?


Il va peut-être falloir à chercher ailleurs que dans la simple alcoolisation l'origine de ces rendez-vous. Sans vouloir outre-mesure déculpabiliser ces garçons et filles (autrement plus respectable que le mot "les jeunes", qui signifierait que je les prends pour un simple et bête troupeau de "ruminants"), la vérité est ailleurs, comme diraient Scully et Mulder dans X Files.


Que faire, lorsque désabusé de tout, on veut quand même faire la fête ? La question semble rude posée ainsi, mais il faut bien se la poser. Alors, oui, l'on me répliquera qu'à 15 ans, on a le monde à portée de main, l'avenir devant soi, qu'il sera assez tôt d'encaisser les désillusions, un peu plus tard. Eux, ils y répondent peut-être simplement "Non, j'crois pas".


"La Crise" pour révélateur
A l'image de la Grande-Bretagne il y a quelques années sous le régime Tatcher, sommes-nous en train de prendre le virage de la crise, de la récession, de la peur, des lourdes angoisses et du besoin de lâcher de la pression pour ne pas exploser en plein vol ? Car, oui, en définitive, c'est peut-être cela (encore et toujours, diront les plus grincheux) qui inquiète ces garçons et filles : leur avenir.


Le panorama actuel ne va pas les rassurer. A 14, 15, 16 ans, on est forcément en période de troubles. Partagé entre l'envie d'en faire plus et les freins et interdictions pour pouvoir le faire. Et puis, il faut bien le dire, l'actualité particulièrement anxiogène de "La Crise" n'améliore rien au panorama peu radieux que leur offre leur pays dans l'instant.


Aux problèmes familiaux que peuvent vivre certains, il faut ajouter donc le contexte de "La Crise" dans on ne cesse de nous rebattre les oreilles. Et si l'on n'est pas touché directement, il y la famille, les amis, les copains en classe dont la situation est loin d'être au top. Alors, on fait quoi ? On cherche la fuite.

Surveiller, lutter contre ?
Il faut au moins en parler. Cela me semblerait-être un bon début. En parler, sans forcément virer à l'alerte rouge dès qu'un tel rassemblement, mis en exergue par l'effet Facebook, se produit. Et avant de crier à l'alerte générale, il faudrait aussi que certains se rappellent que leur première cuite, ils l'ont aussi prise à cet âge là, avec quelques copains. Les conditions n'étaient peut-être pas les mêmes, la finalité, si.


Le tabac, l'alcool, le sexe, la drogue… Et puis, tout ce qui va avec, en joies et déconvenues n'est pas prêt d'arrêter de faire tourner le monde. C'est un passage "rituel" vers la vie adulte. Il nous reste juste à trouver les bons mots, si tant est qu'un jour ce soit possible, pour savoir en parler avec ces jeunes, ces garçons et filles qui sont notre avenir et ne seront certainement pas plus bête que nous.


Thomas Rocher

Pour finir...
L'excellent site BienBienBien m'a mené cette semaine vers un très bon reportage photo sur les cuites anglaises. Je vous laisse découvrir et, au choix, rire ou en pleurer !

alcool1

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