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dimanche 10 janvier 2010

2010 démarre en queue de poisson…

Si le bilan de l'année 2009 à Douarnenez était déjà sombre, le cycle 2010 commence sous de mauvaises prémices. Si, si. Ce n'est pas que la sardine souhaite d'office barrer votre visage d'un sourire aigre, mais…

Petit Navire déclare une avarie
On savait déjà depuis le passage du groupe Heinz que Douarnenez n'était plus qu'une vitrine pour la marque Petit Navire, à peine un port d'attache. On devine maintenant que l'on va pouvoir ranger l'usine au rayon musée. Il va falloir se faire à l'idée. Pour en être totalement convaincu, rendez-vous sur le site du groupe MW Brands. Faites le détail des effectifs des quatre sites de production. Sur un effectif total de 4200 employés, MW Brands n'en n'affiche que 200 en cité Penn Sardin, soit à peine 5%.

C'est donc mardi 5 janvier que la nouvelle a été connue. 42 emplois sont appelés à disparaître du site de Douarnenez. Après Asteel, la longue litanie des emplois disparus poursuit sa procession. Jusqu'où ira cette course au toujours moins ? Pénible époque… La nouvelle devrait être confirmée mardi. A suivre. 

Sur le port, les fuites se poursuivent
L'humeur n'est pas à la joie, non plus, du côté du Rosmeur. Mardi toujours, les employés du magasin Quenet Marée ont découvert que leur outil de travail avait été déménagé à Concarneau. Par route, 50 kilomètres séparent les deux villes. Sauf que cent kilomètres aller/retour, ça commence à faire beaucoup, au quotidien.

La mobilité est un sujet en vogue dans toutes les entreprises. C'est une variable d'ajustement qui permet de gérer au mieux l'emploi, dit-on. Qu'il s'agisse de mobilité réelle et de changement de site, ou de mobilité dans l'emploi, cette mobilité est préconisée à tout va. Il n'empêche que sans concertation préalable, c'est difficile à avaler.

Ainsi exprimé, le salarié est renvoyé dans les cordes, avec pour simple rôle, celui de pion sur un parcours de jeu dont il n'a aucune maîtrise. Cet état de fait, Marc Hébert, secrétaire départemental du syndicat Force Ouvrière (FO) le rendait très bien dans le télégramme du jeudi 7 janvier :
"Pour procéder à la fermeture d’un site, il faut l’accord des délégués du personnel. Il n’y a en a pas chez Quenet Marée. Nous avons demandé à l’employeur de procéder à cette mise en place. Ensuite, contrairement à ce que l’employeur écrit, il y a modification substantielle du contrat de travail, ce qui ne peut se faire sans l’accord du salarié."

Six des salariés (sur un effectif total de onze) ont donc décidé d'entrer en résistance. Vu la hauteur d'argumentation du directeur général du groupe GS Invest, propriétaire de Quenet Marée, ce n'est pas gagné. Son argumentation tient en quelques phrases, sans appel, glissées dans le courrier adressé courant décembre aux salariés : "... La seule modification par rapport à votre situation actuelle est le lieu géographique. Cette simple modification de vos conditions de travail s’impose à vous. Nous vous attendons donc à Concarneau le 2 janvier, à 6 h 30, pour exercer votre fonction d’employé de marée, dans les mêmes conditions que précédemment. Il est bien évident que si vous refusez cette modification de vos seules conditions de travail, nous serons amenés à en tirer toutes les conséquences."

Entre-temps, et comme pour essayer de temporiser quelque peu les choses, celui-ci indiquait au journal Le Télégramme :"Le groupe en gagne (de l'argent, NDR), bien sûr, mais ce serait une erreur de gestion que de continuer à perdre sur ce site plus de trois ans. Nous avons la volonté de maintenir les emplois, c’est pourquoi nous délocalisons à Concarneau. Nous avons dit aux salariés, vous allez faire un effort pour venir et, si ça marche, on sera OK pour parler augmentations et primes de transport. Certains diront non, mais c’est leur choix."

C'est ce qui s'appelle un dialogue ouvert. Ne nous y trompons pas, il se fait au profit de la rentabilité maximum. Rien d'autre ne le pilote. Il serait pourtant bon de poser quelques questions à la CCI de Quimper Cornouaille sur sa gestion du port de Dz (et ceux de Cornouaille, en général) et les perspectives, au moins de maintien et au mieux de développement, envisagées. La crise, nous répondra-t-on, forcément…


Thomas Rocher

2 commentaires:

  1. Chez PAULET 50 licenciement le nombre ne parait pas bien élévé en comparaison d'asteel sauf qu'il faut ajouter a ces 50 personnes environ 200 intérimaires qui ne feront plus la saison, il y a en effet dans les emplois kleenex un déficit énorme d'emplois mais cela filou en parlera t'il ou en a t'il parlé dans ses voeux ben non , ceci fait donc des chômeurs de plus .
    Et comme l'économie est une marmite doncles soldes sont catastrophiques , y aura t'il la aussi desdébarquements ???
    Enfin réjouissons nous la ministre des finances dit que l'emploi en france va moins mal qu'ailleurs et sur déscision de MME BACHELOT a décrèté la fin de l'épidémie de la grippe a , et oui c'est cela la droite qui communique .

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  2. Anonyme à raison en disant que X emplois supprimés c'est aussi XX emplois intérimaires qui disparaissent. C'est très fréquent dans les entreprises actuelles de recruter des intérimaires que l'on peut facilement mettre sur le carreau le temps voulu. Chez certains c'est même un sport !
    Je ne veux pas là "tirer" sur les patrons je tiens juste à appuyer le commentaire précédent et les chiffres annoncés qui ne sont pas forcément complets.

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