Le maire de Douarnenez peut être satisfait. Il reprend les rênes de la ville pour six ans. Face à cette victoire, tous ses opposants se disaient déçus. Les clés de sa victoire ? Peut-être une bonhomie (marketing politique ?) sous-estimée.
Màj. 04.04.2014
Màj. 04.04.2014
L'homme a fait sa campagne de manière placide, non sans efficacité, il faut le reconnaître. Et il l'avoue lui-même, il n'avait pas face à lui pour le second tour un aréopage traditionnel. Les Douarnenistes n'y ont pas trouvé leur compte.
A l'issue du premier tour, exit le PS et aussi l'équipe de William Boulic. Le terrain était dégagé. La démographie douarneniste explique certainement une partie de ce résultat. Fort d'un discours sur l'état de la dette de la ville qu'il manie déjà depuis le début de son premier mandat, il a su remettre le couvert pour le second. C'est ce qu'il répète être le discours du "vrai" qui a certainement convaincu la majorité des 40 ans et plus. Ils sont les plus nombreux à Douarnenez.
La déroute de l'opposition
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| Jacques Boeuf à l'annonce des résultats, le 30 mars |
A l'issue du premier tour, ce que la liste emmenée par Jacques Bœuf, "Initiatives citoyennes à Douarnenez", n'a peut-être pas su (pu ?) faire, c'est convaincre. Oui, Douarnenez est une ville où le nombre d'associations est important. Ce pari d'un "ouvrage politique coopératif" au format associatif et participatif aux commandes de la ville n'a cependant pas pris. Et ce n'est pas la seule critique que l'on peut lui opposer, tout comme il était possible d'en faire à propos des listes évincées après le premier tour.
Le spectre de la dette n'était jamais loin, bien inscrit dans la tête des électeurs de Philippe Paul. A cela, ajoutons un panorama politique national "chahuté", la Gauche n'avait que peu de marge à Douarnenez, qu'elle soit PS ou autre, et ce même si le département et la région sont à gauche. Il n'est par certain non plus que la fusion qui n'a pas eu lieu ait changé quoi que ce soit à l'arrivée. Le report des voix était aux abonnés absents pour ce second tour.
Le code a changé
Alors, Douarnenez s'accroche à droite ? Philippe Paul modifie la donne. Depuis le communiste Michel Mazéas (Philippe Paul et Michel Mazéas s'entendaient très bien. Un mentor expérimenté. Tout comme l'a été l'UDF Ambroise Guellec dont il fut l'attaché parlementaire), la ville était clairement à gauche.
Aujourd'hui, ce n'est plus vrai. Ça l'est d'autant moins que c'est Tréboul qui fait la différence. Le vote lui est clairement favorable. Et même à Pouldavid, Philippe Paul décroche la timbale, haut la main.
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| Les candidats n'avaient pas été oubliés lors du défilé des groupes pendant les Gras |
Non, décidément rien dans le panorama local ne laissait l'espoir d'une bascule politique survenir après le premier tour. Une gauche égratignée sur fond de divisions entre l'esprit d'un socialisme devenu trop libéral sur le plan national et visiblement trop radical et "rêveur" au plan local.
William Boulic avoue lui qu'il a été certainement trop technique et peut-être pas assez "humain". Philippe Paul, par sa simplicité affichée (travaillée et bien rodée) et son discours mesuré sur la ville et ses potentiels, a su à nouveau séduire.
Parce qu'il a renouvelé son équipe "en douceur", sous le signe de l'ouverture et en y instillant quelques personnes pas ou peu marquées politiquement, parce qu'il a su opter pour la réal-politique, n'hésitant pas à reculer sur ses projets, sa gestion de "bon père de famille" pour la ville de Douarnenez a su convaincre une fois encore les plus inquiets sur l'état des finances publiques locales. Et ça a payé.
La com'com, "bonus" ou "boulet" ?
Le conseil sera installé samedi matin à 10h30 en mairie et procédera à l'élection de son maire. Au hasard, Philippe Paul ? Il lui restera alors à prendre la tête de la communauté de communes et à renouveler son poste de sénateur. Cumul, quand tu nous tiens ! Pas certain en ce cas que la démocratie locale progresse.
Il reste à savoir quel sera le vote des communes de la communauté. Il n'est pas certain qu'il aille dans cette direction. Pas certain non plus que ce soit ce que voulaient ses électeurs. En agissant ainsi, il ne fera qu'augmenter la distance qui existe entre la "vraie vie ici" et lui. Un peu le même reproche fait par ceux qui ont élu le Président François Hollande : "il est déconnecté de la réalité".
Thomas Rocher.
Je vais le redire deux handicapes pour la gauche
RépondreSupprimer1) une gauche désunie
2) une politique libérale menée sur le plan national = sanction
La même chose va se produire le 25 mai
Enfin une population qui change mois de jeunes plus de séniors qui arrivent à DOUARNENEZ la donne change , la gauche le P S et EELV vont avoir du travail pour reconstruire d'autant qu'ils ne sont plus en mairie , il y aura du chemin à arpenter car à mon avis le libéralisme national vient d'être mis en place avec VALLS
Bonne analyse de Thomas Rocher.
RépondreSupprimerAprès les tempêtes hivernales, Douarnenez se devait de retrouver son calme olympien,
tellement rassurant.Quid de l'avenir?
Cumulons, cumulons:pas si sur que cela passe du coté de la com-com.
Ne rien faire et laisser braire: beau slogan n'est ce pas!
Désolé, Dragon, mais il va y avoir 7 élus d'opposition de Gauche au Conseil municipal de DZ, même s'ils ne sont pas au PS ou à EELV !
RépondreSupprimerPar ailleurs oui, la politique nationale, la sociologie de DZ, ont bien sûr joué un rôle important, mais c'est un peu court. Et il était difficile d'imaginer à quel point de rejet étaient arrivés les partis de gouvernement.
Le refus de fusion, une campagne terne pour les uns ou trop tardives pour les autres, certaines personnalités peu charismatiques, un certain amateurisme ... il y aurait beaucoup à dire. C'est très dommage car face à un sortant sans bilan et sans programme, il y avait à dire et à faire savoir. Il n'y a pas de quoi se réjouir car c'est le plus mauvais score de la Gauche DZiste depuis des décennies. Et si un réel bilan était fait de cet échec, ce serait nouveau mais aussi indispensable, ne serait-ce que par respect pour les électeurs qui dans leur diversité ont voté à Gauche, et préparer l'avenir !
alors si c'est les partis de gouvernements qui étaient rejetés la droite ne serait pas aux commandes à ce jour .
SupprimerCe qui a été rejeté c'est la politique du p s et de e e l v , le discours du Bourget qui avait fédéré la gauche et une partie du centre (il ne faut pas oublié que beaucoup avait voté contre Sarkozy et non pour Hollande ) espérant un mieux au passage , hors sous prétexte de surprises inattendues on nous serre la vis , point d'indice des fonctionnaires gelé , désindexation des retraites , rabotages des aides sociales , augmentation du poids de la fiscalité , baisse des aides aux communautés locales = augmentation inévitable des impôts locaux , une vraie politique libérale , le 25 mai le résultat ne se fera pas attendre . La réponse aux municipales ce n'était pas Valls mais ROYAL ,
Il faut que la gauche arrête de rejeter la faute sur les autres , c'est bien elle qui a perdu . Et je suis de gauche .
Tout d'abord, il n'est pas impossible que le retrait au dernier moment du plan de réfection des halles (après engagement de nos deniers pour des études) ait beaucoup joué en faveur de Philippe Paul. Je n'ai pas vu grand chose pour dénoncer cette manipulation. J'ai même au contraire presque entendu des applaudissements.
RépondreSupprimerDeuxième chose, c'est disparition totale du PS et d'EELV de la scène douarneniste et là je ne vois pas comment ils vont pouvoir refaire surface sans un travail en profondeur et surtout une remise en question au plan national.
Troisième chose aucun des candidats (à droite il ne faut pas s'en étonner, mais à gauche...) n'a expliqué que non seulement il s'agissait d'élire un Maire et une équipe municipale mais aussi et surtout des membres de la Communauté des Communes et du Sénat.
Hors la Communauté des Communes aura dans un avenir proche plus de poids en matière de gestion des équipements et des biens que le commune.
Ce commentaire a été modéré avant publication TR.
SupprimerEntièrement d'accord Kerloc'h. Il annonce avec le sourire 20.000 €. Il oublie tout simplement de mentionner les études d'Inexia et de la Safi, donc dix fois plus.
Idem pour le centre nautique,et tout cela pour rien.
Je suis démocrate, hors 58% de Douarnenistes se sont prononcés pour reconduire la majorité sortante même si à gauche on peut le regretter , les habitants de notre ville se sont prononcés , legoéland me fait remarqué qu'il y a 7 élus ('es) d'opposition de gauche j'en suis conscient il n'empêche que ce sera la majorité qui prendra les décisions alors que nous pouvions espérer l'inverse .
RépondreSupprimerJe le répète à la base une erreur de stratégie (désunion de la gauche hégémonie du P S ) c'est possible .
Mécontentement de la politique nationale c'est certain (on le reverra le 25 mai )
Si la gauche veut reconstruire dans la ville il faudra une gauche unie , d'autant que l'on devrait perdre la majorité au sénat.
Beaucoup de villes ont basculées de gauche à droite .
Donc je ne veux pas faire une mauvaise plaisanterie , mais l'avenir de la " ville rouge " n'est pas rose .
Il n'y aura pas trop de 6 ans pour reconstruire et relancer des projets réalisables de gauche humaniste .