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lundi 24 mars 2014

Élections municipales. Philippe Paul en tête. Revers et claque pour deux listes et une surprise


S'il il y a six ans, l'UMP Philippe Paul avait raflé la mairie au premier tour, à l'étonnement de nombreuses personnes, son ancrage a été confirmé dimanche soir. La liste PS/EELV/UDB menée par Tangi Youinou dévisse et l'opposition de droite conduite par William Boulic ne trouve pas d'accroche. Seule la liste Initiatives citoyennes à gauche pour Douarnenez réussit à sauver les meubles et s'inscrit en adversaire pour le second tour.
MàJ. 25.03.2014 - 00:09


Le désaveu sensible pour les deux listes d'opposition, tellement sensible dans les résultats, offre une particularité : récolter le même score. Les deux listes "engrangent" 1239 voix, soit 16,48%. Un réel revers pour ces deux listes qui se voulaient une alternative à un homme qu'ils ont qualifié d'absent et d'inefficace chaque fois que possible.

A l'image du contexte national, le vote est marqué par un rejet du Parti socialiste. Ce PS a certainement été marqué par un contexte national : un goût de déception de la politique nationale conduite par le Président François Hollande et son gouvernement, particulièrement au niveau des jeunes électeurs. Ainsi, même à Quimper, bastion de Gauche en Cornouaille, son conseiller se retrouve en difficulté après le premier tour.

Un paysage politique local bouleversé ?
A Douarnenez, le résultat du premier tour n'appelle qu'à une réflexion : la recomposition du paysage politique local. Pour ceux qui arguaient que Philippe Paul avait délaissé la campagne des municipales, le coup de penn bazh a été violent. Est-ce une campagne menée en "sous-marin" et s'appuyant sur une politique qu'il dit réaliste et mesurée qui conduit Philippe Paul à sortir en tête du premier tour ?

Hier soir, Tangi Youinou et William Boulic en sont restés coi, alors que les résultats de leurs contre-performances s'accumulaient  et s'affichaient en mairie. Sobrement, William Boulic prenait acte du vote : "la population a rejeté le projet". Tangi Youinou s'attardait lui sur un contexte national défavorable : "Nous sommes évidemment déçus. Conformément à notre engagement, nous nous retirons pour le second tour."
La liste "Ambition Douarnenez" (PS/EELV/UDB), conduite par Tangi Youinou, transmettait ce lundi soir aux rédactions le communiqué suivant :
"Au vu des résultats du premier tour et conformément à l'engagement que nous avions pris dès le 9 janvier, la liste Ambition Douarnenez se retire de l'élection municipale, afin de donner toutes ses chances à la gauche dimanche 30 mars prochain."

Exit une quadrangulaire
La seule prévision "conforme" du possible résultat a été au final la possibilité d'une quadrangulaire qui n'aura pas lieu, ni même d'une triangulaire, puisque la liste de William Boulic jette aussi l'éponge. Quel deuxième tour maintenant, alors que l'élection municipale est marquée par une abstention de 40% des électeurs ?

Le total des voix d'opposition pourraient bien sûr, si l'on fait une simple addition, conduire Jacques Bœuf à la mairie. Mais, si le réservoir de voix existe, quelle sera la mobilisation pour le second tour ? Un vote et une mobilisation identique ? Un vote de revanche des opposants, tous bords confondus ? Un vote de déception se traduisant par une plus forte abstention ? Bien malin celui qui aujourd'hui se prononcerait et jouerait au jeu de prévisions décalées au vu du premier tour.

Si l'on peut penser que la liste PS/EELV/UDB jouera le report à la faveur du désistement, celui-ci ne sera certainement pas intégral.  Jacques Bœuf l'appelait de tous ses vœux hier soir. La liste citoyenne à gauche pour Douarnenez indiquait ce matin par communiqué : 

"Le résultat du premier tour de l'élection municipale plaçant la liste "Initiatives citoyennes, à gauche pour Douarnenez" en seconde position avec près d'un quart des suffrages constitue un événement majeur dans la vie politique de notre ville. Nous tenons à remercier chaleureusement les électeurs qui nous ont fait confiance, reconnaissant ainsi la validité de notre démarche et la force et le sérieux de nos propositions. Nous prenons acte de la décision de la liste « Ambition Douarnenez » (PS- EELV-UDB) de se retirer pour le deuxième tour de ces élections, conformément à ce qu'elle avait annoncé au cours de la campagne. Pour notre part, nous restons fidèles à notre volonté d'ouverture  et de large rassemblement des citoyens pour construire ensemble l'avenir de Douarnenez et de son Pays.
Dimanche prochain, pour le deuxième tour,  les électeurs auront le choix entre deux orientations opposées. Un constat s'impose: le bilan de Philippe Paul est caractérisé par l'immobilisme, le fatalisme et des études coûteuses ; son programme ne contient aucune proposition concrète. A l'inverse, notre projet construit une autre politique municipale : défendre les services publics et les biens communs (eau, santé, éducation),  promouvoir un développement de notre territoire mettant l'action économique, l'emploi et le respect des équilibres écologiques au centre de l'action publique, développer les solidarités et le mieux vivre à Douarnenez.Loin des ambitions sénatoriales de Philippe Paul, nous proposons une dynamique locale et participative. Chaque douarneniste doit se sentir concerné dimanche prochain et faire entendre sa voix. Nous invitons toutes celles et tous ceux qui souhaitent participer à notre campagne du second tour à se réunir autour de Jacques Boeuf le mardi 25 mars à 20 h30 Salle 5 ex- école de pêche au Port-Rhu."

Pour William Boulic, c'est la déception qui prévaut depuis hier soir. Joint par téléphone ce lundi matin, il nous dit : "L'avenir est à la communauté de communes. Les financements viendront de là et Philippe Paul et son équipe s'y sont très peu investis jusqu'ici. Ils ne feront certainement pas plus aujourd'hui, alors qu'ils n'y connaissent pas grand chose. Nous n'avons pas fini d'entendre parler de la dette dans les années à venir. Il ne se passera toujours pas grand chose pendant six ans. N'oublions pas non plus que c'est surtout son siège de sénateur qui l'intéresse avant tout." 

Le communiqué de Vivre Pour Douarnenez :
"Toutes les voix qui se sont portées sur nous n'ont pas été suffisantes. Notre campagne s'articulait autour d'un projet réaliste et réfléchi pour l'avenir de notre Cité. Peut-être avons nous rêvé d'une ville dont les Douarnenistes ne veulent pas. Toute l'Equipe remercie celles et ceux qui nous ont apporté leur soutien.
Nous prenons acte de ce résultat. Notre liste ne sera pas présente au deuxième tour."
Un contexte défavorable au parti socialiste
Au final, peut-on croire que le jeu reste ouvert ? Sur Médiapart, Hubert Huertas évoque ce revers pour le PS aux Municipales 2014 :

"Le résultat de ce premier tour est sans doute le plus mauvais pour le PS depuis 1983. Cette année-là, une mobilisation inattendue au second tour avait permis de limiter les dégâts. Compte tenu de l’impopularité record du couple exécutif, il semble peu probable que le cru 2014 conduise à la même inversion de tendance.
Il faudrait pour cela que les électeurs de gauche reviennent massivement aux urnes. L’abstention redoutée par le PS a produit ses effets. Au niveau national, comme nous le disons par ailleurs, on a encore moins voté qu’en 2008, où des records avaient déjà été battus. Mais hier, comme par hasard, on s’est moins abstenu à Hénin-Beaumont ou Béziers que dans le reste de la France, et à Limoges l’effondrement socialiste s’explique d’abord par ce phénomène incontournable : un grand nombre d’électeurs, notamment les jeunes, n’y croient plus ou sont désabusés.
"
(Article abonnés)

Alors maintenant, c'est un peu le brouillard pour Douarnenez. Sauf à ce que les sympathisants de gauche ne se mobilisent pour la liste Initiatives citoyennes à gauche pour Douarnenez, Philippe Paul serait réélu, à coup sûr et haut la main, prime au sortant et mécontentement politique national obligent. Cependant, un réel et plein report des voix des sympathisants du PS (ce qui semble difficile, comme indiqué plus haut) et une mobilisation des électeurs qui se sont abstenus au premier tour laisse ouvert le champ des possibles pour la liste de Jacques Bœuf.

Thomas Rocher.

5 commentaires:

  1. bobby sixkiller25 mars 2014 à 01:46

    Un résultat tout à fait légitime et normal, avouez! Grâce à une astucieuse stratégie de développement du territoire menée au cours des 5 dernières années (aussi appelée stratégie du "c-pas-mon-pognon-donc-je-claque-tout-au-pif"), Douarnenez respire! Allez vous promener dans l'une des nombreuses rue commerçante de Douarnenez (allez-y tôt sinon ça se bouscule), z'avez pas fait gaffe comme tout les habitants viennent s'y distraire tellement c'est attractif? Et sans parler de toutes ces créations d'entreprises, encouragée par une politique fiscale et territoriale ambitieuse (dite aussi "j'ai-pas-le-temps-je-suis-sénateur-moi-mosieur"). Hein, tout le monde l'a vu sauf vous! Manque plus qu'un nouveau centre nautique et de nouvelle halles et on sera au poil! (qui à dit "A poil"?)

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  2. Il annonce qu'il abandonne le projet des Halles lors du debat sur TEBEO. Il à pris sa décision le 24 janvier alors qu'il à l'esquisse depuis novembre.En plus il inscrit et fait voter au budget 5 millions pour les travaux...
    Douarnenistes n'hésitez pas élisez le plus gros MENTEUR de DZ....

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  3. http://www.planet.fr/politique-les-derniers-jours-dayrault-au-gouvernement.577098.29334.html?xtor=ES-14-566270[Planet-Mi-journee]-2014
    Le P S ne pouvait pas gagner il fait parti des dommages collatéraux provoqués par la politique Blairiste menée par l'exécutif,
    Les électeurs PS se sentent floués , le virage libéral de HOLLANDE a fait des dégas,
    Beaucoup comme moi ont quitté le P S et comme moi ils ont votés pour TANGI , car on le connais et c'était local , mais pas assez , de plus lorsque la gauche part divisée elle perd , je pense que cette division (en cause le refus de la liste de BOEUF de se regrouper avec le P S ) Cependant il faut envoyer une opposition au conseil de droite , donc votons à gauche dimanche

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  4. Si vous avez pu voir le rapport du Sénat sur l'activité de notre Sénateur, vous comprendrez que ce monsieur ne pense en fait qu'à sa carrière et qu'il n'est bon ni au Sénat (il est dans les 100 derniers), ni dans sa ville. L'élection municipale est le choix d'une personne qui souhaite s'impliquer pour la ville, peut importe qu'elle soit de droite ou de gauche. Les multiples mensonges et "bling-blings" du maire sortant devrait faire réfléchir. Avons-nous vraiment envie de continuer à nous faire rouler dans la farine ? A vous de voir, moi j'ai choisi !

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  5. Murfy vous découvrez cela aujourd'hui ? mais savez vous que la plus part de nos élus (es) font de la politique un métier , pour moi faire de la politique devrait être un temps de sa vie que l'on donne à son pays et après on devrait reprendre le cours de sa vie normale .
    Alors sur le plan local cela ne devrait pas se produire mais c'est le cas à chacun d'en tirer
    ses conclusions moi c'est fait .

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