Troisième séance organisée par le Festival du cinéma ce vendredi, autour de la, des femmes. État des lieux, sans fard de leurs conditions. Des vies complexes, partagées entre tellement de paramètres, d'obligations et heureusement de joies, qui varient selon les continents.
Projection du film "Kelly" de Stéphanie Régnier
Vendredi 28 mars, 19h à l'Auditorium du Port-musée, 4€
À portée de regard, l'Europe se profile comme une entité floue. Elle reste inatteignable pour Kelly qui l'observe avec rage. Devant la caméra elle rejoue son destin : sa vie sage au Pérou, sa vie clandestine en Guyane française, la famille, l'amour, la débrouille...
L'une des scènes de Kelly, documentaire poignant réalisé par Stéphanie Régnier, montre l'héroïne qui résume son périple à travers l'Amérique du sud en un coup de crayon. Derrière la simplicité des traits dessinés sur une feuille à carreaux, on devine l'immensité de l'épreuve. Kelly marche sur ce principe: film de chambre mais ouvert sur l'immensité du monde, film sur l'absence mais dont les protagonistes semblent omniprésents. Kelly évoque les souvenirs de sa mère, son rapport complexe aux hommes. La caméra de Régnier s'échappe, capture quelques instants sur les terrasses de Tanger : ici une mère et sa fille, là quelques hommes, des ouvriers, des kékés, un homme qui se douche.
Des images qui semblent volées au voisinage comme elles seraient tirées de la tête de Kelly, le film mêlant avec talent le doc brut (témoignage face caméra de Kelly, clandestine et expatriée) et une part de fiction, de fantasme (ce que la jeune femme imagine de sa vie d'ailleurs).
Séance suivie d'un apéro avant le concert du groupe HAWA
Au Port-musée
@Jos - Commentaire hors sujet - Non publié
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