On avait déjà "c'est la crise". Douarnenez et sa communauté de communes se sont mises au diapason pour nous en imposer une autre, extra locale : "n'en déplaise aux grincheux". Derrière cette formule facile qui à l'avantage de permettre d'envoyer tout balader ou de cacher la poussière sous le tapis, nos élus nous cachent-ils quelque chose ?
Màj. samedi 19 janvier 2013 - 09h15
Être élus n'est pas une sinécure, c'est un fait. Tout acte, à un moment ou à un autre, peut déboucher sur la critique voire la polémique, qu'elle soit justifiée ou non. Quand je rajoute "ou non", c'est sciemment, bien sûr. Et à Douarnenez, c'est à peu près incontournable, un moment l'autre.
Au niveau local, les communes sont l'échelon le plus proche des administrés. La proximité exacerbe alors instinctivement les réactions quant à des prises de décisions. Le vote des élus est un exercice sensible. Rien n'est neutre. Une subvention mal ajustée est forcément (et facilement) soumise à critique et appelle à contestation.
En cité penn sardin, l'un des reproches le plus souvent entendu a été au cours des cinq ans qui viennent de s'écouler : "ils ne nous ont pas entendus, ils ne nous écoutent pas" ou "ils ne connaissent pas le sujet, ils n'ont pas lu le dossier". Évidemment, ceux qui reçoivent les subsides demandés ne sont pas dans la contestation. Le contentement fait moins de bruit, pas de vagues.
En avant la musique !
La communauté de communes semblait jusqu'alors relativement préservée de quelque attaque frontale. Pourtant, et cela nous est rapporté tant dans le Télégramme que dans Ouest-France, ce vendredi 18 janvier, voici que son président déclarait jeudi 17, à l'occasion des vœux au personnel communautaire : "Nul doute possible, le pays de Douarnenez est et sera un territoire de plus en plus attractif, les idées de développement sont présentes et les acteurs pour les porter ne manquent pas. Alors, n'en déplaise aux grincheux, le pays de Douarnenez avance et nous pouvons être optimistes pour son avenir".
Et voici donc que la ritournelle des "grincheux" fait son apparition à la communauté de communes. On la connaissait en ville. Le projet architectural retoqué du centre nautique ou l'accueil pour le moins froid de la refonte des Halles ont propulsé les "grincheux" en haut de l'affiche. Reste à savoir alors qui sont les râleurs, dans cette entité jusqu'ici plutôt portée par un certain œcuménisme et un bon sens commun.
Rémi Bernard. |
Une collectivité jusqu'ici préservée
Il n'en reste pas moins que l'usage de la formule est pour le moins malheureux dans un contexte économique tendu. Jusqu'ici la communauté de communes ne semblait pas subir d'attaques frontales et la concertation paraissait plutôt de mise. Est-ce que les temps changent ? Est-ce simplement une formule malheureuse ? On n'ose croire que Rémi Bernard ne l'ait pas entendue émaner des débats municipaux. Un effet de débordement ou une contagion ? La deuxième serait plus inquiétante et moins constructive. (Lire ci-dessous)
Il n'en reste pas moins que l'usage de la formule est pour le moins malheureux dans un contexte économique tendu. Jusqu'ici la communauté de communes ne semblait pas subir d'attaques frontales et la concertation paraissait plutôt de mise. Est-ce que les temps changent ? Est-ce simplement une formule malheureuse ? On n'ose croire que Rémi Bernard ne l'ait pas entendue émaner des débats municipaux. Un effet de débordement ou une contagion ? La deuxième serait plus inquiétante et moins constructive. (Lire ci-dessous)
Mais ici aussi, nous entrons dans une période de fin de mandat. Les élections municipales vont de pair avec le renouvellement des élus en conseil communautaire. Notons cependant que pour tout Douarneniste (et pas que) qui passe en ville, et sans pour autant faire dans le "déclinisme", il est certain que Douarnenez s'est mieux portée.
Thomas Rocher.
Les précisions de Rémi Bernard, Président de Douarnenez Communauté
Rémi Bernard a appelé les Sardines dans le courant de la soirée de vendredi. Pas de "suivisme" dans ses propos, juste un état d'esprit général. Douarnenez Communauté continue de travailler pour offrir le meilleur avenir possible aux habitants et aux entreprises, tant pour la ville que pour les communes associées.
"Mon discours n'est pas calqué sur quoi que ce soit qui puisse se passer précisément à Douarnenez. Le mot "grincheux" est issu uniquement de l'état d'esprit général qui semble actuellement se dégager du territoire. Il ne s'agissait pas de faire une formule opportune et visant des personnes en particulier.
Je reçois tous les jours pas mal de monde à Douarnenez Communauté. Nombre de personnes qui veulent s'investir dans ce territoire et qui sont partantes pour bien faire. Nous ne devons pas les décourager. Ce serait dommage.
Je comprends que certains aient pu être étonnés à la lecture de mes propos à l'occasion de vœux au personnel de Douarnenez Communauté. Je souhaite simplement ne pas laisser de place à quelconque équivoque.
Oui, élus et services travaillons ensemble pour le devenir de Douarnenez et des communes alentours. Oui, la communauté de communes d'un potentiel d'attraction enviable. Qui n'a pas envie de vivre sur un territoire qui s'épanouit ?
Et parfois, oui aussi, j'ai des états d'âme et je souhaite pouvoir les livrer. C'était ici le cas. Le rôle de Président n'est pas le plus simple qui soit."
c'est bientôt la fin janvier mais on peut encore faire des voeux , le premier c'est que l'on change d'équipe municipale en 2014 ceux qui me connaissent savent mon souhait .
RépondreSupprimerUn autre sur le plan national c'est qu'enfin HOLLANDE se rende compte qu'il roule sur le trottoir au risque d'écraser ceux qui s'y trouvent .
Ceci étant dit je m'éloigne de plus en plus de la politique (déception , amertume , doute ) voila mon état d'esprit .