Gérard Larcher est à Douarnenez ce jeudi. Le président du Sénat effectue un crochet par Douarnenez pour inaugurer le centre de rééducation fonctionnelle de Tréboul.
Il ne s'agira pas d'une simple visite pour le président du Sénat, mais bel et bien d'un déplacement à risques, alors que le débat sur la réforme des retraites se poursuit à la chambre haute des parlementaires.
Ce déplacement, au vu du contexte, ne pouvait se passer d'une rencontre avec une délégation intersyndicale, alors que la dernière journée de mobilisation a rassemblé de nombreux manifestants et opposants à la réforme "Sarkozy".
Comme pour préparer le terrain, le Télégramme nous livre ce matin une interview du numéro 2 de l'État (Le Télégramme - 14/10/10 - Le Sénat a été entendu). On y apprend peu de choses. Mais l'on est rassuré d'y lire que le Sénat a permis de faire bouger les lignes. Chômage très longue durée, handicap, polypensions et femmes. C'est le Sénat.
Certes, mais pas un mot sur les jeunes. Ah, non, mais il est vrai que le Sénat est la "chambre des sages". Pour nombre d'entre-eux, la jeunesse est loin derrière, même si la moyenne d'âge, grâce à des élus comme Philippe Paul, était en baisse lors du dernier scrutin.
Et pas un mot ou peu pour le travailleur lambda et le recul de l'âge de 60 à 62 ans, et plus dans quelques années encore. Pas un mot sur les manifestations, non plus. Il n'est pas certain que la réunion en mairie programmée avant le coupage de ruban apporte quoique ce soit aux représentants syndicaux qui y participeront.
C'est d'autant plus clair qu'il n'aura aucune marge de manœuvre. Après avoir enchaîné le vote des articles de loi dans le désordre et notamment les articles 5 et 4 amenant au recul de l'âge de départ à la retraite, le discours tant du Président de la République que des membres du Gouvernement est resté déterminé. Ce n'est pas la rue qui gouverne. Le propos de Gérard Larcher devrait suivre le même mouvement.
A ceux qui bénéficient d'un" train de sénateur" (indemnités parlementaires, moyens, protection sociale et retraite) et n'en modifie rien alors que le "bon peuple" n'a que le droit de pleurer sur des acquis maintenant disparus, on ne peut qu'espérer que lui sera servi un kouign amann à la margarine. Puisque l'on dégraisse bien les retraites, que l'on dégraisse aussi l'ordinaire d'élus aux avantages indus, aux carrières courtes et à la présence en séances ou la célérité à travailler au service des Français reste à prouver.
Il ne s'agira pas d'une simple visite pour le président du Sénat, mais bel et bien d'un déplacement à risques, alors que le débat sur la réforme des retraites se poursuit à la chambre haute des parlementaires.
Ce déplacement, au vu du contexte, ne pouvait se passer d'une rencontre avec une délégation intersyndicale, alors que la dernière journée de mobilisation a rassemblé de nombreux manifestants et opposants à la réforme "Sarkozy".
Comme pour préparer le terrain, le Télégramme nous livre ce matin une interview du numéro 2 de l'État (Le Télégramme - 14/10/10 - Le Sénat a été entendu). On y apprend peu de choses. Mais l'on est rassuré d'y lire que le Sénat a permis de faire bouger les lignes. Chômage très longue durée, handicap, polypensions et femmes. C'est le Sénat.
Certes, mais pas un mot sur les jeunes. Ah, non, mais il est vrai que le Sénat est la "chambre des sages". Pour nombre d'entre-eux, la jeunesse est loin derrière, même si la moyenne d'âge, grâce à des élus comme Philippe Paul, était en baisse lors du dernier scrutin.
Et pas un mot ou peu pour le travailleur lambda et le recul de l'âge de 60 à 62 ans, et plus dans quelques années encore. Pas un mot sur les manifestations, non plus. Il n'est pas certain que la réunion en mairie programmée avant le coupage de ruban apporte quoique ce soit aux représentants syndicaux qui y participeront.
C'est d'autant plus clair qu'il n'aura aucune marge de manœuvre. Après avoir enchaîné le vote des articles de loi dans le désordre et notamment les articles 5 et 4 amenant au recul de l'âge de départ à la retraite, le discours tant du Président de la République que des membres du Gouvernement est resté déterminé. Ce n'est pas la rue qui gouverne. Le propos de Gérard Larcher devrait suivre le même mouvement.
A ceux qui bénéficient d'un" train de sénateur" (indemnités parlementaires, moyens, protection sociale et retraite) et n'en modifie rien alors que le "bon peuple" n'a que le droit de pleurer sur des acquis maintenant disparus, on ne peut qu'espérer que lui sera servi un kouign amann à la margarine. Puisque l'on dégraisse bien les retraites, que l'on dégraisse aussi l'ordinaire d'élus aux avantages indus, aux carrières courtes et à la présence en séances ou la célérité à travailler au service des Français reste à prouver.
Thomas Rocher.
L'info en +. Le Sénat attend pour voter.
A la sortie de la Conférence des présidents qui fixe l’ordre du jour du Sénat, Gérard Longuet (UMP), déclare que le vote du projet de loi de réforme des retraites, qui devait intervenir vendredi soir ou samedi au Sénat, a été repoussé à mercredi prochain. Changement de calendrier donc mais la réforme sera bien menée «jusqu'au bout», ainsi que l'a rapporté la secrétaire d'Etat à la Famille, Nadine Morano, après le Conseil des ministres. (Libération - 13/10/10)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vous avez la parole. Vos commentaires sont susceptibles d'être modérés.
A vos claviers & restez courtois !
Attention ! Aucun commentaire anonyme n'est publié.
Consultez la charte de discussion sur le site des sardines en folie, en cliquant ici.
Cliquez "Commentaire : Sélectionner le profil...", puis choisissez "Nom/Url" et tapez votre pseudo. C'est à vous !