Après un démarrage en trombe, ce nouveau conseil municipal s'est terminé peu avant 23h. Seize dossiers ont été passés en revue, générant plus ou moins de débats. Le financement des écoles maternelles privées et celui de la MJC auront été les plus discutés.
Le premier point à l'ordre du jour a lui aussi généré une grande discussion. Finances obligent, c'était la première décision modificative du budget à venir devant les élus. Ajustements et nouvelles dépenses, parmi lesquels "l'oubli" du versement à la CAF de la participation de la ville pour la gestion de la halte-garderie (140 361 € - 01 au 07/2009). Cette carence a été l'occasion de premiers échanges vifs. "C'est honteux de mettre en cause les services. C'est aux élus d'avoir un regard et de piloter les dossiers" lancera Tangi Youinou. Un reproche que Philippe Paul balaiera d'un simple et vif "Et après, on nous accusera de flicage (des services, ndr) !"
Dans ce dossier aussi, la participation de la municipalité à l'aventure de Bertrand Guilloneau et de son bateau "Poèmes bleus" (inspiré de Georges Perros) à la Route du Rhum. Le chirurgien, douarneniste d'origine et exerçant à New York, prendra le départ de ce grand rendez-vous à bord d'un 40 pieds. "C'est coûteux, on aurait pu s'en passer", lâche alors Geneviève Fréour. "Tout est relatif", réplique Erwan Le Floch, adjoint en charge des finances. Philippe Paul insistera lui sur la possibilité offerte à la ville d'une excellente vitrine. "Les entreprises agro-alimentaires nous suivent ! Nous serons sur le village, à Saint-Malo." Départ de la course le 31 octobre. Avec 3 votes contre et 4 abstentions, le dossier est voté.
Crispations
Il est 21h30 et William Boulic de s'exclamer avec amusement : "déjà le point numéro 3 !". Trois dossiers suivent, dont celui du droit de place, lors de la foire Saint-Michel. Le financement des écoles privées élémentaires et la MJC sont en vue. "Après la fête foraine, nous passons à la boxe", lâche le maire, sourire aux lèvres.
C'est Annick Le Goff qui montera au front pour le PS. Si ce n'est pas la "guerre" privé/public qui est au centre de l'argumentation de l'opposition, c'est bel est bien le niveau de hausse du subventionnement des écoles privées. "Au final, le changement de la convention nous amène à une hausse de 37,7% des montants octroyés à l'enseignement privé." L'opposition s'abstiendra. Et si la "guerre" n'a pas eu lieu, la tonalité des échanges a été piquante. (Lire ci dessous, Au fil du conseil)
La MJC concentre beaucoup d'interrogations sur Douarnenez. La signature d'une nouvelle convention entre la mairie et la maison de la jeunesse et de la culture tarde. Depuis le 31 décembre 2009, c'est à coup d'avenants que le financement de l'association est assuré. L'association regroupe environ 1100 adhérents et compte 10 équivalents temps-plein.
"Qu'attendez-vous de cet équipement ?", demande Monique Prévost. Hervé Fourn l'épaulera, glissant : "il faut les laisser bosser. Il faut aussi accepter qu'ils fassent moins avec moins de financement." Pour la deuxième fois en 2010, le conseil vote une avance de 59 500€. L'annulation du cinéma en plein-air et des rendez-vous de la fête de la musique ont laissé des traces. Affaire à suivre.
Les dossiers défilent, votés à l'unanimité. Dernier d'entre-eux, une autorisation de programme pour la stabilisation provisoire du quoi du Port-Rhu puis sa reconstruction. Temps Fête 2010 profitera d'un quai qui aura plus belle allure. Au final, l'opération coûtera 350 179 € à la ville, dont une partie financée par les assurances.
Thomas Rocher
Toujours pas de plan
C'est promis, lundi, les élus auront les plans des aménagements qui seront réalisés en mairie, après le déménagement de certains services vers les anciens locaux du Trésor public. Cette demande date aussi d'octobre 2009. Bizarre comme ce conseil résonne toujours...
Au fil du conseil
Parfois, il faut ouvrir les vannes…
C'est par un "cri du cœur" que s'est ouvert le conseil municipal. A l'issue de l'appel, André Guillemot est intervenu, alors qu'Annick Le Goff lors du précédent conseil, s'était étonnée de la baisse de subvention de l'UNSS, passant de 2 300 à 1 500 €.
L'adjoint, délégué aux sports, a lâché un tonitruant : "vous n'avez pas le monopole des associations !". Le clivage associatif gauche/droite était-il dans la ligne de mire d'André Guillemot ? "Nous essayons de répondre aux besoins des associations, avec concertation", précise-t-il. Mais, le débat s'est animé après que l'élu livre la parole suivante : "Nous ne sommes pas sur les listes que des UMP de droite".
Après l'étonnement de la salle, André guillemot poursuivait. "Le local doit être notre crédo […] Au PS c'est une forme de sectarisme." Monique Prévost lui répondra alors : "Tu es UMP, j'espère que tu l'assumes."
Rencontré samedi, André Guillemot a précisé son propos aux sardines. "C'est vrai que j'ai peut-être été maladroit dans ma prise de parole, que ne pas expliquer d'abord le pourquoi de la baisse de subvention, alors que le dossier présenté par l'UNSS n'était pas le même que l'année précédente m'a desservi. Je suis élu UMP. J'assume parfaitement. Ce que je ne veux pas, c'est entendre dire que nous faisons moins, que nous "maltraitons" les associations. Ce n'est pas vrai. Le dialogue est ouvert. Au-delà de l'étiquette politique, c'est la vie locale qui m'intéresse, ni plus ni moins. Je suis un social-démocrate, plutôt gaulliste."
Et de deux !
Tangi Youinou s'est vu rappeler par Philippe Paul, alors qu'était abordé le financement des classes primaires privées, qu'il avait été élève à Saint Blaise. La remarque a été mal reçue par Tangi qui a lors répliqué au maire : "Je souhaite une explication. Je regrette l'image déplorable donnée du conseil municipal. Explique ce que tu sous-entends." L'explication n'est pas venue. L'édile semblait satisfait de sa saillie.
Le débat avait déjà été abordé une première fois en octobre 2009. C'est Tangi Youinou qui avait livré en conseil qu'il était passé par l'école privée et l'école publique, alors que Philippe Paul ironisait sur sa bonne connaissance du fait religieux. (Lire ici)
Le débat avait déjà été abordé une première fois en octobre 2009. C'est Tangi Youinou qui avait livré en conseil qu'il était passé par l'école privée et l'école publique, alors que Philippe Paul ironisait sur sa bonne connaissance du fait religieux. (Lire ici)
Toujours pas de plan
C'est promis, lundi, les élus auront les plans des aménagements qui seront réalisés en mairie, après le déménagement de certains services vers les anciens locaux du Trésor public. Cette demande date aussi d'octobre 2009. Bizarre comme ce conseil résonne toujours...
Portes fermées et portes à fermer
Un agent est absent en mairie et rien ne va comme d'usage. Ainsi, Roger en congés, c'est à des portes closes que le public a du faire face, jusqu'à 20h15. Et cet épisode s'est terminé par des portes toujours ouvertes, à l'issue du conseil. Panique du côté d'Olivier Sourdet : "Vous avez vu Roger ?". Non, et pour cause, il est actuellement en congés. Le directeur général des services a finalement trouvé le bon bouton et fermé les portes à 23h20. La mairie s'est éteinte, son remplaçant finalement arrivé en mairie. Ouf !
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