Qu'il s'agisse du Télégramme ou de Ouest-France, les deux quotidiens reviennent ce lundi 3 mai sur la question posée par Elisabeth Hascoët lors du conseil, à savoir si Douarnenez ne devrait pas penser à passer Tudbus en réseau gratuit. Une question que les Verts aiment à poser, mais à laquelle ils n'ont eux-mêmes pas de réponse ferme*.
La première satisfaction est de constater l'augmentation de fréquentation du réseau, hors transport scolaire. 124 007 voyageurs ont ainsi été transportés au total en 2009 contre 113 230 en 2008 (+9,52%). Si le transport scolaire est en baisse de 1990 voyageurs sur l'année, soit 4,58% de moins en fréquentation, les cartes mensuelles et Pass viennent compenser cette perte, en augmentation de 30,53%, soit 2842 voyageurs supplémentaires. Une hausse qui se constate aussi côté billet unitaire (+15,7%). Côté gratuit ? La journée de la mobilité et l'opération Noël à Douarnenez ne représente que 1,63% du trafic total, soit 2024 voyageurs.
Qu'est ce qui pousserait à la gratuité ?
Le problème d'Elisabeth Hascoët lorsqu'elle a évoqué la possibilité d'un transport en commun gratuit à Douarnenez, a été de ne pas indiquer fermement pourquoi il serait bon d'envisager le 0€ pour le bus.
L'élue a bien sûr manifesté plusieurs arguments qui pousseraient à le faire, notamment en raison de facteurs sociaux. Il n'en reste pas moins que le bus de ville est déjà gratuit pour nombre de personnes qui pourraient l'utiliser, comme l'a rappelé Françoise Menou. Quant aux scolaires, le prix du transport ne semble pas démesuré face à celui des produits pétroliers et des coûts engendrés par un transport urbain réalisé en voiture individuelle. (La page Tudbus sur le site de la mairie.)
A l'instar de cette problématique sociale se pose aussi celui de la fréquentation des commerces du centre-ville. Le bus serait-il un bon palliatif pour juguler la baisse de clientèle ? Permettrait-il aux commerces de rencontrer des acheteurs plus nombreux ? Rien n'est moins sûr…
Il serait d'autant plus difficile de répondre à cette question qu'aucun plan de déplacement urbain n'existe à Douarnenez, la commune, par sa taille, n'y étant pas soumise. Cependant, c'est le SCoT, le Schéma de Cohérence Territoriale qui aura à y répondre. Suite au Grenelle de l'environnement, c'est en effet le Syndicat Intercommunautaire Ouest Cornouaille Aménagement, alias SIOCA, présidé par Jos Le Gall, qui est en charge de la manœuvre.
Actuellement, Tudbus rayonne par 3 lignes courantes sur la ville de Douarnenez et ses quartiers, du lundi au samedi. Deux lignes complémentaires viennent s'y ajouter. Celle de Lannugat, vers la zone d'activités en semaine et le mercredi, une ligne scolaire à l'heure méridienne. La ligne des usines, il faut le noter, a connu entre 2008 et 2009 une progression de fréquentation conséquente (+37,8%), passant de 1778 à 4699 passagers.
Au-delà de ce tour d'horizon, et dans une ville qui reste malgré tout en proie à de nombreuses incivilités pour lesquelles le contribuable paie au quotidien, la gratuité, serait à mon avis, un facteur qui rendrait les outils attaquables et dégradables.
Enfin, n'oublions pas que là où il y service, il y a un coût. Car il y a de l'humain, des emplois, qu'il s'agisse de moyens de la ville ou de ses délégataires. En ces temps où les finances publiques ont du mal à être à l'équilibre, il serait fallacieux de faire croire que tout est un droit, que tout peut être gratuit. Le prix à payer à Douarnenez pour se déplacer, reste par ailleurs relativement faible. La gratuité amènerait-elle une amélioration du service ? Pas certain...
La première satisfaction est de constater l'augmentation de fréquentation du réseau, hors transport scolaire. 124 007 voyageurs ont ainsi été transportés au total en 2009 contre 113 230 en 2008 (+9,52%). Si le transport scolaire est en baisse de 1990 voyageurs sur l'année, soit 4,58% de moins en fréquentation, les cartes mensuelles et Pass viennent compenser cette perte, en augmentation de 30,53%, soit 2842 voyageurs supplémentaires. Une hausse qui se constate aussi côté billet unitaire (+15,7%). Côté gratuit ? La journée de la mobilité et l'opération Noël à Douarnenez ne représente que 1,63% du trafic total, soit 2024 voyageurs.
Qu'est ce qui pousserait à la gratuité ?
Le problème d'Elisabeth Hascoët lorsqu'elle a évoqué la possibilité d'un transport en commun gratuit à Douarnenez, a été de ne pas indiquer fermement pourquoi il serait bon d'envisager le 0€ pour le bus.
L'élue a bien sûr manifesté plusieurs arguments qui pousseraient à le faire, notamment en raison de facteurs sociaux. Il n'en reste pas moins que le bus de ville est déjà gratuit pour nombre de personnes qui pourraient l'utiliser, comme l'a rappelé Françoise Menou. Quant aux scolaires, le prix du transport ne semble pas démesuré face à celui des produits pétroliers et des coûts engendrés par un transport urbain réalisé en voiture individuelle. (La page Tudbus sur le site de la mairie.)
A l'instar de cette problématique sociale se pose aussi celui de la fréquentation des commerces du centre-ville. Le bus serait-il un bon palliatif pour juguler la baisse de clientèle ? Permettrait-il aux commerces de rencontrer des acheteurs plus nombreux ? Rien n'est moins sûr…
Il serait d'autant plus difficile de répondre à cette question qu'aucun plan de déplacement urbain n'existe à Douarnenez, la commune, par sa taille, n'y étant pas soumise. Cependant, c'est le SCoT, le Schéma de Cohérence Territoriale qui aura à y répondre. Suite au Grenelle de l'environnement, c'est en effet le Syndicat Intercommunautaire Ouest Cornouaille Aménagement, alias SIOCA, présidé par Jos Le Gall, qui est en charge de la manœuvre.
Actuellement, Tudbus rayonne par 3 lignes courantes sur la ville de Douarnenez et ses quartiers, du lundi au samedi. Deux lignes complémentaires viennent s'y ajouter. Celle de Lannugat, vers la zone d'activités en semaine et le mercredi, une ligne scolaire à l'heure méridienne. La ligne des usines, il faut le noter, a connu entre 2008 et 2009 une progression de fréquentation conséquente (+37,8%), passant de 1778 à 4699 passagers.
Au-delà de ce tour d'horizon, et dans une ville qui reste malgré tout en proie à de nombreuses incivilités pour lesquelles le contribuable paie au quotidien, la gratuité, serait à mon avis, un facteur qui rendrait les outils attaquables et dégradables.
Enfin, n'oublions pas que là où il y service, il y a un coût. Car il y a de l'humain, des emplois, qu'il s'agisse de moyens de la ville ou de ses délégataires. En ces temps où les finances publiques ont du mal à être à l'équilibre, il serait fallacieux de faire croire que tout est un droit, que tout peut être gratuit. Le prix à payer à Douarnenez pour se déplacer, reste par ailleurs relativement faible. La gratuité amènerait-elle une amélioration du service ? Pas certain...
Thomas Rocher
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