Dimanche dernier, bien inspiré, je ressortais les éléments de l'interview de Philippe Paul, fraîchement revenu de Chine. C'était il y a un an. Grand bien m'en a pris. Il en parle ce dimanche dans le Télégramme. Marie-Line Quéau est allée le revoir pour évoquer à nouveau ce voyage qui l'avait transcendé. Et en plus, pauvres pékins que nous sommes, d'autres et moi, n'avions rien compris à ce qu'il nous disait il y a un an. Cela vaut bien un retour à l'envoyeur et une nouvelle mise en boîte !
Appert, y'en a pas deux !
«L’intérêt des Chinois pour les technologies de la conserve telles que nous les maîtrisons ici est tout à fait réel, s’enthousiasme le maire. Et si certains ont pensé espionnage industriel, ils se trompent. Il leur faudrait dix ans pour parvenir au même niveau de résultats.»
Il faut toujours une bonne citation pour commencer. Celle-ci est parfaite ! Et au passage, c'est plus la technique de la conserve, que la technologie. Donc, explication de texte : les Chinois, ils sont gentils. Ils ne viennent pas espionner, ils n'en ont même pas besoin. On leur ouvre grand les portes pour que, dans dix ans, ils puissent nous fourguer leurs produits en boîte.
"Une armée victorieuse remporte l'avantage, avant d'avoir cherché la bataille;
une armée vouée à la défaite combat dans l'espoir de gagner." Sun Tzu*
une armée vouée à la défaite combat dans l'espoir de gagner." Sun Tzu*
Le plus stupide dans cette assertion du sénateur-maire, au sujet de l'appertisation est sa conclusion.
«Non. Ce qu’il y a en ligne de mire, ce sont des échanges de savoir-faire.»
Elle est bien bonne ! Des échanges de savoir-faire. Quand il s'agit d'un sujet qu'ils ne maîtrisent que peu et sur lequel ils n'ont rien à nous apporter, on n'appelle pas cela "échange", on parle de transfert. Et pour tout vous dire, cher Philippe, ce savoir-faire coûte très cher. Moi, je serais Chancerelle, Franpac ou Le Guellec, je commencerais à faire le chiffrage de cette valeur pour pouvoir émettre les factures. Au pire, sans espoir d'être payé, je garderais portes closes. Cher Philippe, ton esprit "bienveillant" nous perdra. Mais la crème de ces propos reste à venir.
«La semaine dernière, avec les patrons de Chancerelle, Franpac et Le Guellec, nous aurions dû faire partie d’un voyage en Chine de la Bretonne Anne-Marie Idrac, secrétaire d’État au commerce extérieur. C’était calé. Au dernier moment, c’est tombé à l’eau. Des rendez-vous étaient pris avec des conserveurs là-bas, dans la province du Zhejiang. Une région extrêmement riche, avec un très grand port de pêche. Et quand ils font des investissements, ce sont des budgets considérables.»
Là, je me dis que les partenaires sociaux des entreprises concernées vont être heureux, enchantés d'apprendre qu'à leur tour, leurs responsables cherchent des pistes de délocalisation… Excusez-moi, de développement. Quant aux investissements, les Chinois les font chez eux et ont l'autofinancement nécessaire pour ce faire, sans apport extérieur. Le pouvoir de fascination de la Chine est intense. Cette fois encore, je ne dois rien comprendre. Philippe Paul a la "vista", moi non.
"Une armée sans agents secrets est un homme sans yeux ni oreilles." Sun Tzu*
Vous n'avez rien compris...
«C’était un projet de mécénat culturel et non un projet industriel comme certains l’avaient sans doute imaginé.»
Pour arriver à formuler cette phrase, il faut se remémorer, la saillie de notre sénateur-maire, il y a un an. Je vous incite à consulter l'article du Télégramme, in extenso, paru à l'époque, en cliquant ici :
>Le Télégramme – Douarnenez – 22.04.2009
Une nouvelle fois, pour ne pas dire, une fois de plus, nous n'avions rien compris à ce qu'entendait alors Philippe Paul par :
>Le Télégramme – Douarnenez – 22.04.2009
Une nouvelle fois, pour ne pas dire, une fois de plus, nous n'avions rien compris à ce qu'entendait alors Philippe Paul par :
«Ensemble, nous avons envisagé un projet économique pour Douarnenez et l'affaire est en bonne voie»
Un an plus tard, pourtant, il lève enfin un coin du voile. C'est du mécénat. Et c'est une posture parfaite, le mécénat. Cela permet de ne livrer aucun nom. Malin !
"Toute guerre est fondée sur la tromperie." Sun Tzu*
Thomas Rocher
c'est formidable monsieur le maire , les chinois vont produire et exporter a moindre coût notre savoir faire ,bien vu non ??
RépondreSupprimerIl faut savoir que les chinois ne font jamais rien pour rien visitez le xiiiem arrdt de paris la confection y est prolixe
et ils commencent a arriver sur le marais combien de commerces traditionnels français se sont transformés en atelier de confection ou en magasins .
Voulez vous tuer le commerce de DOUARNENEZ ET TOUT CE QUI SE RATTACHE AUX CONSERVERIES ?? ne changez rien continuez ainsi