Retrouvez nous encore plus simplement ! www.sardinesenfolie.fr
D'autres infos en bref sur la page Facebook des Sardines
Suivez aussi les Sardines sur Tweeter : @SardinesenFoli1

dimanche 10 janvier 2010

Et le paon de faire la roue !

Vous avez peut-être su que notre sénateur-maire, Monsieur Philippe Paul, recevait une délégation économique chinoise cette semaine. Vendredi, pour être exact. Et parce que, "tout va très bien, Madame la Marquise", Filou a montré aux visiteurs asiatiques la plus belle vitrine de "sa" ville, c'est-à-dire ce qui fonctionne en matière de poisson.

Et c'est un fait, face à cette mondialisation qui court toujours, Connétable fait figure d'Astérix, résistant face à l'envahisseur. Il faut dire que le groupe Chancerelle persiste à rester familial. Un "luxe" alors que tous les autres ont été absorbés par des fonds américains, européens ou exotiques, laissés à la main d'âpres dirigeants et actionnaires, dont la seule foi est profit et rentabilité maximum. Pourvu que cela dure.

Et pan sur le bec !
Depuis le début de l'année dernière, Philippe Paul est tombé amoureux de la Chine, ce pays fabuleux au personnel docile. Il en semble tellement amoureux qu'il voit visiblement Douarnenez comme possible tête de pont d'un échange constructif et gagnant/gagnant. Las…

Alors, vendredi 8 janvier et en grandes pompes, le sénateur recevait une délégation chinoise sur le port et alentours. Au programme la Franpac et ses boîtes, Cobreco (Groupe Nuova Castelli, Italie) et ses conserves de poissons, Makfroid et ses unités de surgélation, et enfin Connétable sur le port.

Quelques échos de la visite sur le port donnent à réfléchir. Il serait déraisonnable de croire que la Chine viendra un jour nous acheter des boîtes de conserve. Comme elle s'y est appliquée depuis maintenant quasiment vingt ans, elle ne fera que s'appliquer à réaliser un simple copié/collé d'un existant déjà bien éprouvé. En ouvrant en grand les portes des ateliers, laissant aux vus et aux sus de personnes étrangères les unités de fabrication, pouvons-nous croire réellement que la Chine deviendra un partenaire économique valable de l'industrie agroalimentaire française ? Pfff… Ce type de visite ne fait que faciliter l'espionnage industriel, sous prétexte de visite diplomatique.

Un observateur m'indiquait après cette visite, "nous avons une chance. Les Chinois ne sont pour l'instant, visiblement pas friands des conserves de poisson. Ils ne connaissent quasi pas les boîtes. Autre défaillance, ils ne produisent pas d'huile d'olive. Mais, à court-moyen terme, rien ne les en empêchera. Ils trouveront les terrains nécessaires pour faire pousser les oliviers". Pour appuyer ce raisonnement qui peut sembler un poil simpliste, l'exemple du développement de la société taïwanaise de téléphone HTC en dit long. Créée en 1997, elle absorbe en 15 ans, une large partie de la téléphonie mobile, passant de simple assembleur à développeur/constructeur. Il en va de même dans d'autres domaines.

Dans son article dans le Télégramme de samedi (republié ce dimanche), le journaliste Hubert Orione semble lui aussi douter de la possibilité d'une telle collaboration. Deux points d'interrogation viennent baliser l'article, en fin de chapeau et en pied d'article.

Dans ses rêves !
Le plus fumeux sur la Chine reste cependant à lire toujours dans le Télégramme, en conclusion de l'article sur la visite du préfet Pascal Mailhos à l'usine Franpac (republié ce dimanche aussi) : "La ville pense en effet que le port, qui ne débarque, pour l’instant, que du poisson et du pétrole, pourrait aussi devenir un port de débarquement de matières premières. Et pourquoi pas un port d’embarquement de produits vers la Chine…"

Ce résultat intervient après que l'on nous dise que la Franpac envisage de profiter du port de Douarnenez pour y faire débarquer des bobines de métal. Les points de suspension en fin de paragraphe veulent tout dire ! Pour le reste, il semble que la vision économique de notre sénateur (et maire !) soit au trop long cours et complètement irréaliste. Le capitaine est un rêveur. On est mal barré, c'est le cas de le dire.

Thomas Rocher


















   Philippe Paul et la délégation chinoise, en dégustation,
   à l'issue de la visite de Chancerelle. A gauche, son
   nouveau directeur de cabinet, Olivier Lemoine.
   (Photo : Photothèque du site du sénateur P. Paul)

4 commentaires:

  1. A sa gauche? Hum, ce serait plutôt à sa droite, non? On sait bien qu'à gauche, il n'y a plus personne.

    RépondreSupprimer
  2. Bien vu ! C'est à gauche, mais à sa droite.

    Plus personne à gauche ? A voir...

    RépondreSupprimer
  3. monsieur le sénateur maire m'a lair très satisfait c'est bien il dort bien .
    est ce que les employés d'asteel (ce n'est pas une voix qui a fait capoter l'affaire c'est l'entreprise qui voulait déménager coûte que coûte )mais la on sent bien le jeux u m p , entre temps paulet 46 licenciements , mais a cela rajoutons tout les intérimaires qui ne travaillent pas et chez asteel et chez paulet et en général dans les conserverie douarneniste je ne met pas la faute sur le maire , ce que je lui reproche c'est de ne pas se tenir au courant , de plus beaucoup d'ouvriers et ouvrières du papy boom partent a la retraite combien d'embauches ??
    voila les questions que monsieur PAUL devrait se poser c'est trop facile de voir cela sur du papier allez sur les sites et discutez avec les ouvriers .

    RépondreSupprimer
  4. a Dragon 29100 tu ne vas pas nous refaire l'histoire d'asteel a une voix pres les ouvriers ont décidé de ne pas accepter les 3 mois de prime supp proposes par Asteel ...
    et c'est bien 134 emplois au lieu de 45 ui ont ete perdus ...

    a noter que c'est en Avril 2008 que la partie fut jouée ...

    RépondreSupprimer

Vous avez la parole. Vos commentaires sont susceptibles d'être modérés.
A vos claviers & restez courtois !
Attention ! Aucun commentaire anonyme n'est publié.
Consultez la charte de discussion sur le site des sardines en folie, en cliquant ici.
Cliquez "Commentaire : Sélectionner le profil...", puis choisissez "Nom/Url" et tapez votre pseudo. C'est à vous !