Le lundi 30 novembre, tout a commencé ainsi aux yeux du public sur quimper.maville.com (Ouest-France) :
Douarnenez - La Troménie des associations inquiète la mairie
Branle-bas de combat, cet après-midi, à la mairie de Douarnenez. Pas moins d’une dizaine de conseillers municipaux et adjoints ont décidé de soutenir le sénateur-maire, craignant que la Troménie des associations, prévue le 12 décembre, ne se transforme en manifestation contre l’équipe municipale en place. Festif au départ, ce rendez-vous, organisé par un collectif d’associations, pourrait prendre la forme d’une contestation contre les élus, alors que la mairie s’est procuré un mail de l’organisation évoquant une action baptisée « le bordel à Paul ». « S’ils veulent distribuer un discours de haine, c’est leur problème, mais ce n’est pas positif pour la Ville de Douarnenez », précise Olivier Sourdet, directeur général des services de la mairie.
Mon dieu ! Que se passe-t-il donc en cité Pen-sardine ? La révolte gronde-t-elle ? Les ennemis seraient-ils aux portes de la ville ? La sardine est restée en veille sur cette affaire, car sans plus d'informations, elle doutait. Il y avait là, vraisemblablement, non pas "anguille sous roche", mais bel et bien "baleine sous gravillon" !
Il n'en restait pas moins que, le 30 novembre au soir, avec ce télex et le 1er décembre, dans tous les journaux, l'affaire semblait épaisse. Au final ? Une incompréhension. Mais, la majorité a pu tester en taille réelle ce que pouvait être un flashmob. Heureusement, le ridicule ne tue pas. Cependant, la mauvaise compréhension entraîne de fâcheuses postures. (Punaise, deux accents circonflexes à suivre !!!)
On reprend ? Une personne à la base "foncièrement bien intentionnée" et destinataire d'un mail, a vu passer la suite de mots "bordel à Paul". Le système de surveillance mondial Échelon n'aurait certainement pas mieux fait. Sitôt lue, sitôt la menace placée sous observation. Les missiles laser sont armés. L'ennemi est dans le viseur.
Et le "bordel à Paul", c'est du lourd, coco ! Ca va faire chauffer les rotatives !!! Et ça l'a fait. Jusqu'au moment où… Jusqu'au moment où, renseignements pris, c'est une erreur d'interprétation qui a mis le système Échelon de Douarnenez en déroute complète. Le "bordel à Paul" n'est, semble-t-il, que la satanée expression qui est venue remplacer flashmob et freeze (mots peu maîtrisés par les plus plus anciens) pour remplacer "regroupement éclair" et "expressions figées".
Du coup, dans le Télégramme du mercredi 2 décembre, on pouvait lire, sous le titre "Troménie des associations, le collectif apporte précisions", l'article suivant :
Hier, le collectif des associations représenté par Yannick Daniel et Gwen Artur a souhaité expliquer sa démarche.
« Lors de la dernière réunion de la Troménie, un bénévole d’une association, prénommée Paul a proposé de faire de faire un “Freeze-flash-mob”. Personne ne connaissait le terme et n’arrivait à le mémoriser ; différentes expressions ont été proposées pour le remplacer, dont le “Bordel à Paul” en référence au bénévole du même nom, ainsi que le “Reuz des associations”. Le compte rendu qui a été envoyé par courriel en toute honnêteté et à toutes les personnes présentes, a donc repris ces expressions utilisées. À aucun moment les personnes présentes n’ont fait le lien entre cette expression et le patronyme de monsieur le sénateur-maire de notre ville, et elles sont choquées des proportions et insinuations parues hier ».
Au final, il n'y a rien à en tirer, sauf à vous redire ce que j'indiquais dans le compte-rendu du dernier conseil municipal : "Même si l'on sent qu'une grenade est toujours prête à être dégoupillée, si nécessaire, jamais elle n'aura été lancée." Ici, c'est mémeustra ! Reste que c'est la majorité municipale qui l'a cette fois dégoupillée … Et se la prend en retour ! Pas trop de dommages au final, juste quelques égratignures en plus et un peu de honte. Cependant, Philippe Paul doit se préserver de ses mouvements d'humeur, tout comme son directeur des services, Olivier Sourdet. "S’ils veulent distribuer un discours de haine, c’est leur problème, mais ce n’est pas positif pour la Ville de Douarnenez", déclarait ce dernier lundi, en début de soirée. Une occasion loupée de se taire, en fait.
La municipalité aurait tout intérêt à se créer un réseau de confiance, plus qu'à préjuger de ce qui n'est pas. L'ambiance n'en sera que plus saine pour tout le monde. Quant à la presse, elle ne fait que son métier… Parfois, elle devrait aussi oublier de se hâter et vérifier. Je pense que ses réseaux sont autrement plus et mieux informés que d'autres.
Ma grand-mère disait souvent : "il ne faut pas confondre vitesse et précipitation !". Elle avait bien raison. Douarnenez est un village… Gaulois, c'est certain. Et le mal rôde. C'est André qui le dit !
Thomas Rocher
Si vous aviez lu le Ouest-France vous auriez vu que la presse ne s'est pas précipitée comme vous dites. Les journalistes avaient contacté Yannick Daniel pour avoir sa réaction le jour même...
RépondreSupprimerC'est bel et bien parce que j'ai lu la presse (qui vit aussi et publie sur internet) que je l'écris. Je persiste ! Relisez l'article tel qu'il est écrit. Tout ce qui y est est véridique. Je vous parle d'un instant "T". Et du déroulé, jusqu'aux précisions. Il existe des pompiers pyromanes, même par accident.
RépondreSupprimerTR