Je ne sais si la journaliste était sous le charme du quadra pour nous sortir une telle brosse à reluire ou si tout le papier est au second degré. J'hésite… Ce que je constate cependant, c'est qu'il n'y a pas une seule pointe critique. Tout y est délivré sur le mode "Je vais bien, tout va bien".
Braderie sur les baumes adoucissants
Tout va tellement bien que Philippe Paul nous indique qu'il est un créateur d'emploi ! Et oui, la comm, ça ne paye pas… La preuve ? Soizik Dijon, à la tête d'Arpège communication et conseillère municipale, chargée de la communication (et y'a du boulot à la mairie… Lire "Vœux d'avril", ci-avant) est aussi assistante parlementaire à mi-temps de Philippe Paul à Douarnenez.
A part cela, on nous dresse la liste exhaustive des commissions auxquelles il participe et l'on remet une couche sur son amour de l'armée de l'air, sa situation de réserviste de l'avia. Et parce qu'il aime bien l'armée (c'est son droit), le ripolinage se poursuit. Ile Longue ou gendarmerie font aussi partie du tableau. N'en jetez plus ! Il pourrait devenir ministre de la Défense lors d'un prochain remaniement !
Ça ne marche pas...
C'est ici que la conversation ; pardon, l'échange avec la journaliste ; bascule dans le croquignolesque ! Sous le titre "Un dîner à l'ambassade…", Philippe Paul, nous livre deux grands scoops ! Accrochez-vous !!!
«C'est un grand peuple, assure Philippe Paul. Quand on est là-bas, on comprend tout de suite pourquoi ça ne marche pas ici»
Là, l'on a deux choix. Soit Philippe Paul s'est converti au "socialisme de marché" et c'est inquiétant, soit… Soit il a de nouveau sorti une bêtise monstrueuse. Et je penche plutôt pour la seconde option.
La première partie de sa phrase n'est pas contestable. C'est un fait. La deuxième est stupéfiante de connerie. En clair, pour que cela fonctionne en France, il faut contrôler et brimer. Créer des castes et, surtout, stimuler le libéralisme. En clair, il faut pouvoir exploiter. Pitoyable !
Alors que l'industrie française est à nouveau dans sa phase de déclin, Filou est-il en train de suggérer que les ouvriers sont trop payés ? Que nous ne sommes pas assez compétitifs parce que nous en demandons trop ? Mais que veux-tu dire au juste, Philippe, lorsque tu te vautres dans une telle assertion ?
Mépris ou bêtise ? La bonne affaire !
Aurais-tu oublié ce qui est l'origine de Douarnenez ? L'industrie agro-alimentaire. Les sardinières, pour être précis. Crois-tu qu'elles n'ont pas lutté pour avoir des jours meilleurs ? Penses-tu que leur statut soit réellement enviable à l'époque actuelle ? Car même si les choses se sont améliorées, tu ne tiendrais pas longtemps, je pense, derrière la chaîne, chez Chancerelle, par exemple.
Autre exemple. Celui d'ex Paulet, c'est-à-dire Petit Navire, balloté au gré des courants depuis que le contrôle familiale a disparu, au profit de groupes divers tels Heinz ou actuellement MW Brands. Crois-tu que tu serais actuellement un ouvrier heureux alors que l'usine semble se vider au fil des ans ?
Bien sûr, en ne mettant que ces deux exemples, je ne couvre pas la totalité du panorama industriel de Douarnenez. Cependant, les exemples de déception ne manquent pas. Mais, fallait-il que les salariés courbent l'échine pour que tout ait mieux fonctionné ? Ton affirmation est dégoutante. Elle est méprisante. Si la Chine était une démocratie, je n'aurai rien dit. Ce n'est pas le cas. Et sans y être allé (et il est certain que je resterai bouche bée devant certains paysages et autres constructions), je crois que ton jugement est celui d'un étranger baladé sur la face "montrable" des choses. L'emballage de ce voyage, l'hôtel et les soirées de l'ambassadeur devaient être parfaits !
La deuxième info, c'est donc la rencontre, chez l'ambassadeur, entre deux Ferrero Rochers, certainement, avec un potentiel investisseur français à Dz.
«Ensemble, nous avons envisagé un projet économique pour Douarnenez et l'affaire est en bonne voie»Là, c'est le pied ! Avec ce "président d'une très grosse entreprise française", vous avez donc envisagé un projet. Je ne sais pas pourquoi, je me dis qu'il va falloir compter les mois, les années… Tu as oublié ce que te disais ta grand-mère ? Toujours tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler ! Je crois (mais tant mieux, si je me trompe) que tu aurais vraiment du le faire cette fois-ci. Tu risques, avec un tel enthousiasme, de te brûler les ailes…
Thomas Rocher
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