Au terme de ce premier tour de scrutin, c'est bel et bien la question que je me pose. Je vais devoir me résigner et croire que tout le monde pense que tout va bien, que la vie est belle et que la politique, après tout, on s'en fout ! Et si c'était ça, finalement ?
Un chiffre à se mettre en tête et à garder sous les yeux : 69,63%. C'est-à-dire le taux d'abstention à Douarnenez ! Une honte ! Comment plus de deux tiers des électeurs ont pu rester le séant tranquillement installé dans leur fauteuil ? Comment ont-ils fait pour ne pas bouger le petit doigt et s'empresser d'aller passer quelques minutes dans un bureau de vote ?
Et pourquoi ne pas aller voter, ici à Douarnenez, pour donner tout de même un avertissement à cette municipalité qui ne cesse gémir, sans faire quoi que ce soit, si ce n'est ne rien faire ? Le grand prix de la mauvaise fois revient à nouveau au premier magistrat de Dz. On lit ainsi dans le Télégramme du lundi 12 janvier 2009 (vous m'excuserez d'avoir plus de sympathie pour Hubert Orione, que pour la plume dilettante et tapageuse de Ouest-France…), la déclaration suivante, faite par Filou, qui avait sans doute ouvert le champagne trop tôt :
« Pour les électeurs, le choix est simple. Il y a d’un côté un candidat qui était dans l’ancienne équipe connue pour sa mauvaise gestion et, de l’autre, un candidat qui a remis de l’ordre dans les finances.* » (sic)
T'as raison, mon Filou, dans la période actuelle, on n'est plus à une médiocrité près ! Remettre de l'ordre dans les finances supposerait que vous travailliez actuellement sur un budget qui est le vôtre. Ce n'est pas le cas. Pour rappel, la municipalité travaillera en 2009 sur son premier budget, plein et entier. Nous pourrons alors juger sur pièce !
Et puis, laisse-nous le temps d'apprécier encore quelques années de ton mandat et de ta remise en route de Dz. Cinq ans, c'est long, parfois… Surtout quand la conjoncture économique n'est pas bonne, et aussi, parce que l'idylle de ton mentor avec le peuple français à le temps de se vautrer et de projeter la France dans de sombres moments.
Oui, je l'avoue, je suis énervé. Pas encore dégouté. J'attendrai le second pour l'être, s'il se doit. Mais faut-il être devin pour constater que rien ne va mieux et que l'on attend, outre l'ile Tristan et quelques autres déclarations sur quelques putatifs projets immobiliers nous rapprochant plus de la Côte d'Azur que de notre charmante Bretagne, quelques desseins bien tapés et biens construits ?
L'esbroufe continue, puissance 10. Il faut faire des économies, nous a-t-on dit. Alors, aussitôt propulsé sénateur, les panneaux du parking de la mairie étaient modifiés pour afficher sénateur-maire, parce que "ça jette de la godasse" ! Et puis, parce que personne ne savait où était la mairie, on a acheté un joli totem et fait poser un lettrage sur les baies, histoire que les nouveaux ne soient pas trop perdus. Tout ça, forcément, pour pas cher.
Au second tour, donnons l'occasion à M. Philippe Paul, sénateur-maire, d'enfoncer un peu la tête entre ses épaules et de rabattre son prétentieux et méprisant caquet ! Un gamin. Ni plus, ni moins. Un sale gosse que ce maire qui aime à pavoiser. On attend les résultats de sa superbe politique. On sait d'avance qu'il n'y en aura pas. Restons cependant vigilants. Il serait capable de nous dire que c'est grâce à lui que le port-musée fonctionne bien et que la médiathèque rencontre son public grâce à l'investissement de la mairie. Non, je ne déconne pas en écrivant ceci… Vraiment.
Quant aux résultats eux-mêmes, je n'en suis pas déçu. Ils reflètent la campagne inexistante du premier tour et je suis au final bien content que ce soit Hugues Tupin qui reste en lice pour le deuxième tour. Ce n'est que justice.
Thomas Rocher
* A ceux qui seraient tentés de venir me dire que je me trompe de débat, je les renvoie vers Philippe Paul, car lui aussi, en ce cas.
PS : les résultats complets du premier tour (11.01.09) - source : Mairie de Douarnenez
Hugues Tupin, justice? Parce qu'il offre à la gauche défaite une possible occasion d'avoir sa revanche de mars? Le candidat est sans doute sérieux, travailleur et honnête, mais c'est quand même un homme du PC, du passé. Et le spectacle de tous ses petits copains rabibochés derrière lui, je le trouve pitoyable, moi. Boulanger et le Gril même combat (vous ne devez pas être Douarneniste pour ne pas trouvez ça étrange). Et que dire des PS qui ne soutiennent pas leur candidat, mais celui du PC? "Justice"? A moins que ce ne soit justement ça la fraternité, cette FRA-TER-NI-TE, si chère à ceux et celle qui refusent la politique de l'échec.
RépondreSupprimerCher anonyme,
RépondreSupprimerje ne reviens pas sur ce que j'ai écrit et n'en changerai pas une ligne. Et, parce que le dialogue est ouvert, je publie votre commentaire. N'hésitez pas, cependant, à vous trouver un joli pseudo, plutôt que d'être Anonyme...
Est-ce que Hugues Tupin sera étiqueté PC ou divers gauche une fois qu'il sera élu? Peut-on "désobéir" (comme il dit) au parti communiste? Je doute.
RépondreSupprimerC'est une élection qui a de façon flagrante le goût amer de la revanche des municîpales, ce qui explique la faible participation des électeurs qui voient bien dans cette élection qu'une guerre des chefs. Comme ils ne se sentent pas concernés, ils ne se déplacent pas. Ils se déplaceront quand les protagonistes parleront plus de leurs idées que de leurs rancoeurs.