Ce matin, à la lumière du jour, l'étendue des dégâts se dévoile. Si le samedi 2 février, l'ampleur de la houle et la hauteur des vagues ont provoqué de vastes dommages au centre de thalassothérapie de Douarnenez, le lendemain, un constat s'imposait : un désastre.
Dimanche matin, Christelle Le Ho, responsable marketing et communication de Thalasso.com, société propriétaire de l'établissement de Douarnenez se montre d'abord sereine sur un point : "notre satisfaction est d'abord de n'avoir eu aucun blessé, tant parmi les clients qu'au sein du personnel". Et pour cause, l'alerte a été donnée une demi-heure avant, le temps que le personnel présent organise l'évacuation des locaux.
A proximité de la piscine... |
Salles de soin, sauna, salle de fitness ont été évacués dans les vingt-minutes qui suivaient. 40 personnes, dont une moitié de clients, l'autre de personnels ont alors quitté les lieux en bon ordre. Dix minutes après, adieu l'espace "Wellness". Place ensuite aux bassins et aux installations techniques. L'eau et le sable se sont engouffrés dans les locaux. Sans compter la salle de repos à l'étage. Elle aussi a été mise à mal.
Le local technique, cœur de l'établissement, hors service
Moins d'une heure de coups de butoirs a alors suivi. "Les protections mises en place après l'assaut de 2007 n'ont pas suffi. Nous pensions que ces précautions pouvaient être utiles, mais rien n'y a fait". Rapidement, les locaux sont inondés. "Nous avons eu 40 cm d'eau en salles de soins", indique Christelle Le Ho. Dans la salle principale, après que les baies vitrées eurent cédé, l'eau de mer s'est engouffrée, remplissant la piscine, les jacuzzis et détériorant les installations comme le sauna.
L'escalier d'accès au local technique |
Mais le pire n'est pas là. "Il nous faudra un peu de temps pour nettoyer, mais notre principale préoccupation est la partie invisible. Sous la thalasso, notre local technique est complètement inondé." Les techniciens s'affairaient ce dimanche matin à commencer à évacuer les premières centaines de litres d'eau. En début d'après-midi, les pompiers étaient aussi sur place, apportant soutien logistique et matériel afin d'assécher au plus vite les installations noyées sous 4,5 mètre d'eau. Une eau qui se comptait en un peu plis d'un millier de litres.
Pourtant, le local technique est doté d'une porte étanche blindée, du type de celles qui sont à bord d'un sous-marin. "L'eau est venue du dessus et s'est engouffrée dans les installations. Matériel de pompage, de filtrage et de chauffage sont aujourd'hui hors service. Il faudra probablement les remplacer intégralement avant d'envisager de rouvrir l'établissement", regrette Christelle Le Ho, "mais c'est ainsi !", conclut-elle, résignée, mais pas abattue.
Mettre en route toutes les procédures existantes
Il était 11h00 quand le sénateur-maire Philippe Paul est arrivé sur les lieux, accompagné d'Hervé Le Besconte, directeur général de la chaîne Thalasso.com. Ils allaient effectuer un tour des lieux. Pour Hervé Le Besconte, l'urgence était le classement de l'événement en catastrophe naturelle. Christelle Le Ho précisait quelques instants auparavant la nécessité de ce classement : "si ce n'était pas le cas, ce serait une 'perte sèche' pour le groupe. Nous ne pourrions pas engager nos assurances". Une chose qui ne devrait cependant pas advenir, au vu des dégâts à Douarnenez ou encore sur l'Île de Sein.
Satisfaire le client et le rassurer
Le plateau téléphonique. |
Pendant ce temps, personnels de l'établissement et techniciens paraient au plus pressé. Autre urgence, les clients. "Depuis ce matin, nos équipes sur notre plateau de réservation se chargent de prévenir les clients. Ils voient avec eux les solutions alternatives que notre groupe peut leur proposer, que ce soit à Roscoff, ou encore à Saint-Jean-de-Monts en Vendée, indique Christelle Le Ho. Nous avons de la chance : nos clients sont compréhensifs". Effectivement, sur le plateau, l'ambiance était calme et le sourire de mise.
Le groupe Thalasso.com panse les plaies de l'établissement de Douarnenez pour la troisième fois. A 2007 et 2010, vient de s'ajouter 2014. "Nous allons effectuer les réparations au plus vite", indique Christelle Le Ho. "Le groupe va bien. Nous avons déjà affronté des crises. Pour le moment, ça ne nous donne pas pour autant l'envie de quitter Douarnenez." La thalasso se prépare quand même à deux mois de fermeture pour travaux...
Thomas Rocher.
En marge. Nous apprenions ce dimanche que Thalasso.com avait officiellement bouclé le rachat du centre de thalasso Daniel Jouvence à Pornichet (Loire-Atlantique, ndr). Une satisfaction pour le groupe, après ce rude week-end en pointe Finistère.
Je tire mon chapeau aux pompiers , aux sauveteurs en mer , aux forces de l'ordre , et aux technicien de E R D F qui ont mis tout en œuvre pour éviter des accidents de personnes pour les uns et E R D F qui sont intervenus sur tout les fronts pour rétablir l'électricité .
RépondreSupprimermerci à eux