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dimanche 2 octobre 2011

"Vivre Douarnenez" construit son programme et trace sa route

Nous sommes samedi. Il fait beau. Au centre-ville, William Boulic fait son tour de marché, comme d'habitude. Accompagné de son épouse, il ne manque pas un samedi de venir prendre la température ambiante. Et ce samedi, c'est avec un franc sourire qu'il s'affiche. Les communes rurales ont démonté ce que Philippe Paul, sénateur-maire de la cité penn sardin voulait mettre en place, à savoir ce que beaucoup de monde avait qualifié, à l'époque d'un poste de convenance : une vice-présidence supplémentaire.

Depuis que William Boulic et six autres adjoints ont pris la clé des champs pour entrer dans la position singulière d'opposants dans une majorité qu'ils ont concouru à mettre en place, rien n'est plus comme avant. Le premier magistrat de la ville et la relative faible majorité en place tremblera à chaque conseil se demandant à quel moment ils se feront étriller. "Vivre Douarnenez" trace sa route.

A l'issue du scrutin de 2008, tout était simple. Même si l'opposition de gauche avait une bonne connaissance des dossiers douarnenistes, elle avait été disqualifiée et était tombée en disgrâce face au rapport de la chambre régionale des comptes qui mettait en avant ce qui était alors apparu comme de sérieux dérapages pour tout à chacun. Et même si ce n'était pas le cas, quelques "casseroles" assez bruyantes suffisaient, l'argument des finances publiques en plus, à vouloir tenter autre chose. 52% à l'issue du premier tour étaient un verdict sans appel.

Pourtant, qui aurait cru alors que l'équipage monté par la droite serait un jour traversé par une faille ? William Boulic le dit, à regarder dans le rétroviseur : le déclencheur aura été les fêtes maritimes de 2010. Déjà, bien avant, la population s'inquiétait au fil des semaines de l'absence du maire devenu sénateur dans la foulée, et plus occupé visiblement à Paris que dans sa ville. Alors, absent pour le rendez-vous incontournable de bateaux, son premier adjoint commençait à effleurer l'idée de jeter l'éponge.

Mais, celui qui s'avère un fin tacticien, s'est donné le temps de savoir comment le faire avec panache. Mobilisant autour de lui quelques élus, dont certains cartés à l'UMP comme Philippe Paul, il a construit son groupe. Une fois en ordre de marche, un an plus tard,  le vernis a craqué. Place à l'attaque. Blessures et rancœurs pouvaient s'afficher. Et parce qu'il y a un projet derrière cette scission, l'homme est assez habile pour délivrer le poison à petites doses, tel un supplice.

L'autre déclencheur aura été le traitement réservé à Gérard Quéré en mars 2010, celui qui était alors adjoint en charge du personnel, avait été évincé après avoir du affronter ce qu'il qualifie d'une campagne de dénigrement. Après lui, c'est le directeur général des services, Olivier Sourdet qui mettait fin à ses fonctions après un trop court passage. Il avait cherché à donner une ligne directrice à la conduite des projets municipaux. Il avait été désavoué par une poignée d'adjoints qui ne comptaient pas se laisser faire.

L'accumulation des faits ne pouvait que conduire à la scission répètent à l'envie les conseillers entrés en opposition. Depuis septembre, ils déroulent maintenant les arguments en séance du conseil, forts de la connaissance des dossiers traités. Et parce qu'ils sont dans l'opposition, ils ont décidé de jouer "contre" le maire qui était auparavant la figure tutélaire du virage à droite de la municipalité. Ils s'en délectent.

Et maintenant ? William Boulic évoque le revers de la droite au Sénat. "Pas sûr que les 30 000 euros attendus pour l'Ile Tristan arrivent dans les caisses de la ville", dit-il sourire en coin. Décidément, les revers se succèdent pour Philippe Paul. Les 52% de mars 2008 semblent très loin, fondus comme neige au soleil.
Thomas Rocher.

6 commentaires:

  1. Pourrait-on espérer qu'à l'avenir les élus de la majorité réagiront et ne voteront plus machinalement comme le voisin....

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  2. d'après ce que je comprend il faut être au garde a vous lors des votes au conseil, et c'est ce qui se passe pas une voix ne doit manquer , interdit de penser sauf a être démissionné , c'est ça la démocratie ??
    pour moi être conseiller doit pouvoir permettre de donner son avis librement et sans risque de désaveu en apparence cela n'est pas le cas .
    La ville part en dérive plus de projets qui tiennent la route , plus d'investissements pour le bien de la population , dans ces conditions les finances vont remonter c'est certain mais a quel prix , rues secondaires défoncées , friche de l'ancien intermarché , fermetures de commerces en centre ville et aux halles , rien actuellement ne semble fait pour attirer de nouveaux commerces .
    Enfin dans 2 ans et 5 ou 6 mois les choses changeront peut être .
    Peut être que misère et pauvreté d'une partie de la population disparaitront , peut être que des entreprises attirées par l'attractivité qui se fera jour dans notre ville réduira le chômage .
    Peut être que le nouveau ou la nouvelle magistrate de la commune aura la bonne idée de ne prendre que le mandat de maire et donc sera plus présent(te) en ville ???

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  3. Excellente analyse Dragon29. Quel triste constat ! Le cumul de mandats aurait pu être entendable si compatible avec INTELLIGENCE + TRAVAIL.... mais nous sommes en présence "d'un CAS" (sens propre et sens figuré) champion du monde toutes catégories...

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  4. c'est vrai, il est temps que cela change. Voir les nouveaux opposants passer leurs temps à se battre avec leurs anciens "acolytes" est affligeant... l'absence de projets et d'ambitions pour DZ l'est encore plus.

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  5. ce qu'il faut dans une équipe c'est en premier lieu des débats même si ceux ci sont animés et c'est normal on ne demande pas aux gens d'être des "bénis oui oui",mais il faut qu'a la fin une décision commune se dégage et ceci sans rancœur .
    Pour moi le ou la premier (re) magistrat(te) de la commune doit donner une orientation, et non ordonner comme cela se passe en ce moment .certes c'est un poste a responsabilité ou il faut cumuler courage , honnêteté ,dévouement , et des qualités d'écoute , et bien souvent aussi de médiateur , ceci n'est pas a la porté de tous en tout cas pas a ma porté je ne suis pas assez diplômé pour cela, l'ancienne équipe avait ces qualités , et cela faisait une ville qui bougeait toute gauche confondue .
    Nous avons vu ce que souhaiter prendre le pouvoir a tout prix pouvait nous mener , je ne reviendrais pas sur ce que j'ai déjà dit .
    Pour l'avenir et cela c'est une pensée qui n'engage que l'administré que je suis , il faudra a gauche que l'on comprenne qu'il y a plus de choses qui nous rassemblent que de choses qui nous séparent, a partir de la c'est une gauche unie qu'attendent les DOUARNENISTES , pour sortir de l'ornière où nous nous trouvons actuellement.
    Le rassemblement tant souhaité par la population est a notre portée nous ne devons pas décevoir nos électeurs .

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  6. D'accord avec toi Dragon 29000 mais il faut clairement afficher que cela ne peut pas se faire avec la nouvelle opposition qui ne s'oppose que par haine et rancoeur et surtout n'affiche pas les mêmes valeurs que nous... cf les UMPerles sur le site du PS à DZ où nos nouveaux opposants trouvaient bizares les cours de berbères et montraient leur folle envie de bosser avec la véritable opposition au moment de la salle polyvalente et qui trouvaient peu respectables les opposants de gauche.

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