Chaque année, c'est un moment fort de la vie municipale que celui du budget. Vendredi 25 février, à l'occasion de la présentation des orientations, cette séance du conseil aura été l'occasion de constater que les deux camps ne parlaient toujours pas la même langue et partageaient encore moins une même vision de l'évolution de la ville.
Sans que cela soit un "drame" pour le bon fonctionnement de la communauté, on se demande où se niche l'intérêt général qui conduit à mettre en œuvre des programmes partagés par le plus grand nombre, à défaut de faire l'unanimité.
Le maire (et sénateur) Philippe Paul n'aura eu aucune difficulté à évoquer le budget. Et il s'accroche fermement à l'objectif qu'il s'était donné à son arrivée en mairie, voici maintenant trois ans, le désendettement. Son propos préliminaire au débat sur la situation financière de la ville est resté sur les rails.
A coup de "le choix d'une gestion stricte sont de bons choix", "je ne souhaite pas que nous cherchions dans la fiscalité communale la possibilité de réduire la dette. Il ne s'agit pas de faire peur aux nouveaux (arrivants, ndlr)" ou encore de "recherches de solutions nouvelles", Philippe Paul continue de dérouler le tapis qu'il s'était tissé.
L'opposition reste dans l'attente
Si pour Tangi Youinou, "les années se suivent et se ressemblent", le conseiller d'opposition soulèvera à nouveau "l'absence de stratégie. Nous le regrettons". Monique Prévost se montrera plus virulente encore, évoquant "une présentation indigente" dans laquelle "le projet n'est pas perceptible". Elle conclura par un "tout est à l'avenant, manque de lisibilité" et enfoncera le clou : "nous avons compris votre refus d'engager un quelconque débat politique".
Dans ce débat, Elisabeth Hascoët appuiera les propos de ses prédécesseurs en lâchant un "on ne décide pas de l'avenir d'une ville en 3 minutes". Hugues Tupin relèvera pour sa part une "présentation affligeante par le manque d'éléments. Quelles prévisions ? Quelles révisions ?" Le clivage est marqué. Majorité et opposition ne semblent pas parler de la même ville.
Sur un débat qu'aurait souhaité avoir l'opposition, Philippe Paul avait déjà sonné la fin après l'intervention d'Élisabeth Hascoët en revenant sur les propos de Tangi Youinou. "Je ne peux pas laisser tout dire, tout et n'importe quoi. Je suis surpris Tangi de t'entendre dire y'a rien, c'est creux. Notre objectif c'est de sécuriser."
Ce que l'on sait, alors que le vote du budget aura lieu le mois prochain, c'est que la majorité en place peut afficher sa sérénité au vu du bilan présenté : une nouvelle fois, les taux d'imposition ne seront pas modifiés, quant au budget ville, il affiche en fin d'exercice 2010, un solde positif d'un peu plus de 1 million d'euros. Ainsi posée, cette gestion de "bon père de famille" ne devrait pas desservir la majorité en place, même en l'absence de réelle vision structurante.
Sans que cela soit un "drame" pour le bon fonctionnement de la communauté, on se demande où se niche l'intérêt général qui conduit à mettre en œuvre des programmes partagés par le plus grand nombre, à défaut de faire l'unanimité.
Le maire (et sénateur) Philippe Paul n'aura eu aucune difficulté à évoquer le budget. Et il s'accroche fermement à l'objectif qu'il s'était donné à son arrivée en mairie, voici maintenant trois ans, le désendettement. Son propos préliminaire au débat sur la situation financière de la ville est resté sur les rails.
Bien finir les chantiers en cours, affirmer les ambitions nautiques de la ville, poursuivre le renouveau de Douarnenez par un partenariat solide avec la communauté de communes, créer une synergie public/privé, se séparer des biens non nécessaires et renouveler le patrimoine. Telles étaient les dernières salves du maire à propos du budget 2011 et de la conduite de la politique municipale.
A coup de "le choix d'une gestion stricte sont de bons choix", "je ne souhaite pas que nous cherchions dans la fiscalité communale la possibilité de réduire la dette. Il ne s'agit pas de faire peur aux nouveaux (arrivants, ndlr)" ou encore de "recherches de solutions nouvelles", Philippe Paul continue de dérouler le tapis qu'il s'était tissé.
L'opposition reste dans l'attente
Si pour Tangi Youinou, "les années se suivent et se ressemblent", le conseiller d'opposition soulèvera à nouveau "l'absence de stratégie. Nous le regrettons". Monique Prévost se montrera plus virulente encore, évoquant "une présentation indigente" dans laquelle "le projet n'est pas perceptible". Elle conclura par un "tout est à l'avenant, manque de lisibilité" et enfoncera le clou : "nous avons compris votre refus d'engager un quelconque débat politique".
Dans ce débat, Elisabeth Hascoët appuiera les propos de ses prédécesseurs en lâchant un "on ne décide pas de l'avenir d'une ville en 3 minutes". Hugues Tupin relèvera pour sa part une "présentation affligeante par le manque d'éléments. Quelles prévisions ? Quelles révisions ?" Le clivage est marqué. Majorité et opposition ne semblent pas parler de la même ville.
Sur un débat qu'aurait souhaité avoir l'opposition, Philippe Paul avait déjà sonné la fin après l'intervention d'Élisabeth Hascoët en revenant sur les propos de Tangi Youinou. "Je ne peux pas laisser tout dire, tout et n'importe quoi. Je suis surpris Tangi de t'entendre dire y'a rien, c'est creux. Notre objectif c'est de sécuriser."
Ce que l'on sait, alors que le vote du budget aura lieu le mois prochain, c'est que la majorité en place peut afficher sa sérénité au vu du bilan présenté : une nouvelle fois, les taux d'imposition ne seront pas modifiés, quant au budget ville, il affiche en fin d'exercice 2010, un solde positif d'un peu plus de 1 million d'euros. Ainsi posée, cette gestion de "bon père de famille" ne devrait pas desservir la majorité en place, même en l'absence de réelle vision structurante.
Thomas Rocher
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