Des projets, oui mais…

Ce n'est pas "non", ce n'est pas non plus un "oui" franc. Les programmes présentés par la municipalité, même s'ils font partie des préoccupations de tous les élus municipaux, ne recueillent jamais une adhésion franche et massive lors des séances du conseil. La preuve que les discussions n'ont pas lieu ?
 

Le conseil municipal n'a jamais été un réel lieu d'échanges aux yeux de Philippe Paul. Les interventions préliminaires sont réduites au minimum. Une prise de parole ne donne que très peu souvent place à une réponse. Et si elle vient, celle-ci tient plutôt du "c'est vous qui le dites" que d'une argumentation étayée.

Ce que l'on retiendra de l'esprit du précédent conseil, c'est qu'il a été une nouvelle fois la démonstration d'une méfiance qui n'est plus latente mais bel et bien flagrante. Et au-delà de la méfiance, c'est plus souvent de la défiance, en particulier avec le groupe d'opposition Vivre Douarnenez.

Ce que les élus d'opposition ont aussi noté, c'est l'absence de travail des élus avec les services municipaux. "Ils sont comme nous, ils découvrent les projets dans la presse, ce qui est pour le moins surprenant", indiquait André Guillemot. Un manque de rigueur général que l'opposition n'a pas manqué de souligner le jeudi 29 octobre.

Alors des halles au centre nautique, c'est une nouvelle vague de turbulences qui pourrait monter, même si les élus de gauche ou de "Vivre Douarnenez" n'ont pas signifié dans l'instant d'opposition à ces deux dossiers. Sur celui du centre nautique, la forme et l'implication des élus a été respectée. Sur les halles, l'état des lieux et l'étude préalable maintenant présenté, il sera travaillé en commission.

Il n'en reste pas moins qu'il faut s'attendre dans les mois à venir à un clash conséquent entre le maire et son ancien premier adjoint. Une réplique comme "Vous mentez effrontément, vous êtes le roi des contre-vérités" de Philippe Paul à William Boulic à propos du contrat de territoire, ne pourra qu'amplifier les colères et rancœurs.

Le dernier conseil sonnait comme un ultime rappel au respect de la forme sur l'ensemble des dossiers. Tangi Youinou et Monique Prévost n'ont cessé de le rappeler à la majorité. Le Préfet fournira dans quelques jours une nouvelle réponse sur la délégation de service public de l'aire de carénage. Une réponse qui conditionnera la suite des événements. Le fond, la forme.

Thomas Rocher.